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Plumfoot

Le plumfoot est un sport d'origine chinoise. Il consiste à garder en l'air un volant en utilisant les pieds et d'autres parties du corps, hormis les bras et les mains. La pratique de ce sport existe sous deux formats. En compétition il est pratiqué sur des terrains semblables à ceux du badminton. En loisir, les joueurs se mettent plus généralement en cercle et jouent dans des parcs ou dans la rue.

Ce sport est trĂšs populaire en Asie, notamment au Vietnam et dans le reste de l'Asie du Sud-Est, mais il a Ă©galement fait son apparition en Europe oĂč sa pratique est de plus en plus rĂ©pandue.

DĂ©nomination

Ce sport est appelĂ© đá cáș§u (prononcer da kao) au Vietnam (đá = coup de pied et cáș§u = volant) oĂč il est un vĂ©ritable sport national. En Chine il se nomme jianzi ( æŻœć­ jiĂ nzi ). L'appellation anglophone est shuttlecock. Le sport ne doit pas ĂȘtre confondu avec la pĂ©tĂ©ca, sport brĂ©silien se jouant comme le plumfoot mais avec les mains, sur un terrain dont le filet est plus haut. Les dĂ©nominations sont nombreuses dans le monde[1] :

Vietnam : Đå Cáș§u

France : Plumfoot

Chine : Jianzi

Hongrie : lĂĄbtoll-labda

Etats-Unis : Kibbo ou Chinese Hacky Sack

Angleterre : Foot Shuttlecock ou FeatherDisk

Canada : Kikup

Malaisie : Sepak Bulu Ayam

Japon : Kebane

Mexique : Gallito

SuĂšde : Spunky

Irlande : Kickum

Corée : Jegichagi

Cambodge : Toat Sey (ទាត់សឞ)

De nombreuses variantes historiques existent Ă©galement en France avec par exemple le pilou (El Pilo)[2], jeu trĂšs proche du plumfoot de la rĂ©gion niçoise. Le pilou a Ă©tĂ© immortalisĂ© par Alfred Hitchcock dans le film La Main au collet oĂč l’on voit deux policiers jouer au pilou pendant une planque.

Historique[3]

Les origines asiatiques

Les origines de ce sport sont disputées entre la Chine et le Vietnam. En Chine, la premiÚre version connue du Jianzi, appelée Cuju, remonte au IIe siÚcle avant Jésus-Christ. Cette version a été désignée comme la « premiÚre source du football contemporain » par l'ancien président de la FIFA Blatter, dans une conférence de presse donnée en Chine en 2004. Le Cuju a ensuite gagné en popularité au cours de la période des Six Dynasties (220-589), ainsi qu'au cours des périodes Sui (581-618) et Tang (618-907). Ce sport s'est ensuite développé en Asie, arrivant par exemple au Japon au VIIe siÚcle[4]. Pendant la période Ming (1368-1644), les premiÚres compétitions ont été lancées. La premiÚre compétition nationale a été organisée en Chine en 1933. Depuis les années 1960, le sport est enseigné aux enfants en Chine. En 1984, le plumfoot devient un Sport National officiel.

Au Vietnam, le nom đá cáș§u est utilisĂ© depuis le Ve siĂšcle avant JĂ©sus-Christ. Ce n'est toutefois qu'Ă  partir du XIe siĂšcle que les sources historiques attestent de la tenue de compĂ©titions. En outre, des sculptures sur bois de joueurs de plumfoot ont Ă©tĂ© trouvĂ©es dans des temples vietnamiens du XVIIe siĂšcle[4]. La pratique de ce sport, devenu sport national, y est aujourd'hui largement rĂ©pandue, aprĂšs que le docteur Nguyen Khac Vien en a relancĂ© la pratique dans les annĂ©es 1970.

L'histoire mondiale du plumfoot

La version moderne du plumfoot est arrivée en Europe en 1936, lorsqu'un athlÚte chinois en a donné une démonstration aux Jeux Olympiques de Berlin. La pratique s'y est propagée depuis lors.

La Fédération internationale de Plumfoot (International Shuttlecock Federation, ISF) a été fondée en 1999. Elle compte aujourd'hui 26 membres, dont entre autres la Chine, Taiwan, le Vietnam, le Laos, la Finlande, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Hongrie, la France, la GrÚce, la Roumanie et la Serbie.

Depuis lors, le sport ne cesse d'ĂȘtre davantage connu. Il a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© en 2003 dans les Jeux d'Asie du Sud Est. Le , la fĂ©dĂ©ration europĂ©enne de Plumfoot a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  ÚjszĂĄsz.

Version Freestyle[5]

Volant de plumfoot (version de compétition).

Pratique

C'est sous cette forme qu'on rencontre le plumfoot dans la rue en Asie du Sud-Est. Idéalement pratiqué à 4 ou 5 personnes, il s'agit de se passer un volant sans le faire tomber au sol, en jonglant avec l'ensemble des parties du corps. Cette pratique permet de se familiariser avec l'objet et d'en découvrir l'aspect ludique.

Volant utilisé

Voir Pili. Le volant utilisĂ© est diffĂ©rent de celui du badminton. Il est constituĂ© de quatre plumes d'oie ou de canard de mĂȘmes longueurs et reliĂ©es Ă  une base en plastique. Les plumes peuvent ĂȘtre de couleur rouge, jaune, bleue et/ou verte. Souvent, les volants utilisĂ©s comportent une lamelle de cuir qui permet d'effectuer des mouvements plus prĂ©cis.

Version de compétition (version filet)[6]

Terrain

Le plumfoot en version filet se joue sur un terrain de badminton classique, avec les couloirs du cĂŽtĂ© (terrain de double), mais sans le couloir du fond. Il s’agit donc d’un rectangle de 6,10 m de large sur 11,88 m de long. La hauteur du filet est de 1,60 m pour les Ă©preuves masculines et mixte et de 1,50 m pour les Ă©preuves fĂ©minines.

RĂšgles[7]

Il existe sept épreuves distinctes : le simple masculin, le simple féminin, le double masculin, le double féminin, le triple masculin, le triple féminin et le double mixte.

Le but est de marquer des points en faisant tomber le volant Ă  l’intĂ©rieur du terrain adverse. Un match se joue en deux sets gagnants. Un set prend fin lorsqu’une des deux Ă©quipes obtient au moins 21 points, avec 2 points d’avance sur l’autre Ă©quipe.

Le service se fait derriĂšre la ligne de fond du terrain, Ă  l’intĂ©rieur d’une largeur de deux mĂštres centrĂ©e. Le service n’est pas nĂ©cessairement croisĂ© et peut atterrir n’importe oĂč dans le terrain adverse. Le service est effectuĂ© par l’équipe qui a gagnĂ© le dernier point. En double ou en triple le serveur change Ă  point gagnĂ© (permutation et dĂ©placement circulaire en triple, comme au volley).

Les fautes

  • Contact d’un joueur avec le filet.
  • Morsure de la ligne au service
  • Contact du volant avec le filet au service.
  • Pied d’un joueur Ă  l’intĂ©rieur du terrain adverse, par-dessus le filet.
  • Pied d’un joueur Ă  l’intĂ©rieur du terrain adverse, par-dessous le filet, et contact avec le sol.
  • Volant envoyĂ© Ă  l’extĂ©rieur du terrain.
  • Plus de quatre contacts avec le volant dans une Ă©quipe.
  • Plus de deux contacts avec le volant par un joueur.
  • Contact du volant avec le bras d’un joueur (hors service et contre).
  • Renvoi du volant par la tĂȘte au-delĂ  de la ligne de dĂ©marcation du filet.

Le salut de rigueur

En dĂ©but et en fin de match, les deux Ă©quipes se placent au fond de leur terrain respectifs et s’inclinent face Ă  l’adversaire. Elles avancent l’une vers l’autre en applaudissant puis se saluent au filet. Ce protocole s’appelle le « salut de rigueur ». Un volant est ensuite lancĂ© en l’air, l’orientation de celui-ci indiquant l’équipe qui commencera Ă  servir.

Volant utilisé

Les plumes du volant sont le plus souvent blanches ou roses en compétition[8]. Le volant pÚse environ 15 grammes et mesure de 15 à 18 cm. Il est lesté par du carton.

Compétitions

Les premiers Championnats du monde de plumfoot sont organisés en 1995 à Hong Kong[4]. Toutefois, à cette époque l'ISF n'existe pas encore. Ils sont depuis organisés réguliÚrement, pour les sept épreuves, alternativement en Europe et en Asie sur la base du volontariat. Quelques Coupes du monde :

  • 1995 : Hong Kong, Royaume-Uni
  • 2000 : ÚjszĂĄsz, Hongrie
  • 2010 : Xiaolan, Chine[9]
  • 2013 : Dong Thap, Vietnam[10]
  • La Coupe du Monde 2019 est organisĂ©e du 21 au Ă  Eaubonne en France.

Au niveau régional, le plumfoot a été représenté pour la premiÚre fois aux Jeux d'Asie du Sud-Est en 2003[11] et l'a été de nouveau en 2009[12]. Il est également présent aux Jeux asiatiques en salle de 2009[13]. Des championnats d'Europe sont organisés depuis 2003[14], tous les deux ans.

En outre, l'Open d'Allemagne est organisĂ© depuis 1995 Ă  Hagen. L'Open de Hongrie a quant Ă  lui Ă©tĂ© initiĂ© en 1996, un an aprĂšs la fondation de l'Association Hongroise de Plumfoot. OrganisĂ© dans la ville d’ÙjszĂĄsz, cet Open est parfois dĂ©crit comme la compĂ©tition la plus difficile d’Europe. En effet, un grand nombre de joueurs et de joueuses hongrois y participe, la Hongrie restant Ă  ce jour le pays ayant le plus grand vivier de pratiquants et, avec l'Allemagne, disposant des meilleurs joueurs d'Europe. De plus, aucun match de reclassement n'y est effectuĂ©. Cette compĂ©tition inclut une Ă©preuve de triple et une Ă©preuve de simple (dĂ©clinĂ©es en masculin, fĂ©minin).

La pratique en France[15]

Plusieurs associations pratiquent ce sport au format compĂ©tition en France. Le sport est pratiquĂ© Ă  Marseille, oĂč est nĂ© le nom "plumfoot", depuis 1994. En parallĂšle, en 2002, une association est crĂ©Ă©e en Ăźle-de-France. Jusqu'en 2007, elle demeure la seule association de plumfoot française connue des instances internationales. Depuis 2008, les deux associations sont fĂ©dĂ©rĂ©es par l'association France Plumfoot. Chaque annĂ©e, les licenciĂ©s participent Ă  3 compĂ©titions nationales (organisĂ©es Ă  Paris, Marseille et Dunkerque). Une phase finale des championnats de France a lieu Ă  chaque fin de saison.

De nouveaux clubs ont peu Ă  peu rejoint les premiĂšres associations :

La pratique en Belgique

En Belgique, le plumfoot ne compte pas encore de fédération ou d'association dédiée à la discipline. En 2019, sur invitation de la France, la Belgique participe malgré tout, pour la premiÚre fois de son histoire, à une Coupe du Monde. Elle inscrit une équipe composée de Yoann Monfort, Stéphane Defize et Nicolas Maréchal à la compétition Triple Homme à Eaubonne en France. Elle termine à la 14e place du classement général de l'épreuve.

Notes et références

  1. « Dacau, Plumfoot, Jianzi : quel nom utiliser pour le Da Cau dans le monde ? | Dacau, Plumfoot, Peteca et dacao », sur www.dacau.fr (consulté le )
  2. JĂ©rĂ©my Lavarenne, « Du pilou au đá cáș§u : regards croisĂ©s sur deux sports nationaux », (consultĂ© le )
  3. « France Plumfoot – Le site officiel », sur www.plumfoot.net (consultĂ© le )
  4. « History of Shuttlecock Sport », sur www.shuttlecock-world.org (consulté le )
  5. « Version Freestyle – France Plumfoot », sur www.plumfoot.net (consultĂ© le )
  6. « Version Filet – France Plumfoot », sur www.plumfoot.net (consultĂ© le )
  7. « Official Shuttlecock Sport Rules », sur www.shuttlecock-world.org (consulté le )
  8. (en) « The Official Featherball for Competitions », sur www.shuttlecock-world.org (consulté le ).
  9. « 6th Shuttlecock World Championships », sur www.shuttlecock-world.org (consulté le )
  10. « Việt Nam láș§n đáș§u đăng cai giáșŁi đá cáș§u tháșż giới », sur https://news.zing.vn (consultĂ© le )
  11. (en) « Ho Chi Minh 2003 », sur www.ocasia.org (consulté le ).
  12. (en) « Vientiane 2009 », sur www.ocasia.org (consulté le ).
  13. (en) « Vietnam 2009 », sur www.ocasia.org (consulté le ).
  14. (en) « History », sur www.shuttlecock-world.org (consulté le ).
  15. « L’Association France Plumfoot – France Plumfoot », sur www.plumfoot.net (consultĂ© le )
  16. « FMDK plumfoot », sur www.facebook.com (consulté le )
  17. « Plumfoot PACA », sur plumfoot.fr (consulté le )
  18. « Association Paris Plumfoot », sur Association Paris Plumfoot (consulté le )
  19. « Association Puteaux Plumfoot – Shuttlecock Club », sur www.apup.fr (consultĂ© le )
  20. « Plumfoot Rennais », sur www.facebook.com (consulté le )
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