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Plautia Urgulanilla

Plautia Urgulanilla est la première épouse de Claude. Elle fut accusée d'adultère et répudiée en 24.

Plautia Urgulanilla
Plautia Urgulanilla, portrait imaginaire du Promptuarii Iconum Insigniorum de Guillaume Rouillé - 1553
Biographie
Naissance
Décès
Vers
Époque
Activité
Père
Mère
Lartia (d)
Fratrie
Marcus Plautius Silvanus
Publius Plautius Pulcher (d)
Aulus Plautius Urgulanius (d)
Conjoint
Claude (de Ă  )
Enfants
Claudius Drusus
Claudia Julia (d)
Gens
Plautii (en)

Biographie

Plautia est la première épouse de Claude. Sa famille était d'origine étrusque[1], ce qui expliquerait en partie que Claude se soit intéressé à ce peuple, à sa culture et à son histoire, en ayant accès aux archives de cette aristocratique famille[2]. Une inscription fragmentaire découverte sur le site étrusque de Tarquinia porte un nom ORGOL[lacune][3], qui se rapproche du cognomen URGULANIUS ou URGULANUS et confirme cette origine[4].

Sa grand-mère Urgulania était une intime de Livie, l'épouse d'Auguste[5], qui apparait chez Tacite sur les années 16 et 24[6] - [7]. Son fils unique Marcus Plautius Silvanus fut consul en 2 av. J.-C., fit campagne avec Tibère en Illyrie et en Pannonie et fut honoré des ornements triomphaux[8]. Marcus Silvanus épousa Lartia, nom étrusque, et eut trois garçons et une fille, Plautia Urgulanilla, qui est la dernière[9].

Après le décès subit d'une première fiancée Livia Medullina, Claude fut marié à Plautia entre 8 ap. J.-C. et avant la fin de 12 ap. J.-C.[5], ce que l'on déduit d'une lettre d'Auguste citée par Suétone[10], qui suggère que Claude soit accompagné lors de la célébration des jeux de son parent Silvanus, vraisemblablement un frère de Plautia[11]. Jacques Heurgon[12] et Barbara Levick admettent une datation plus resserrée, entre 9 ap. J.-C. et 10 ap. J.-C.[13].

Elle donna naissance à un fils, Claudius Drusus, dont les fiançailles furent projetées vers les années 20 avec Aelia Iunilla, fille du préfet du prétoire Séjan, qui intriguait pour se rapprocher du pouvoir par une union avec la famille impériale[14]. Claudius Drusus mourut accidentellement peu de temps après ses fiançailles officielles, étouffé par une poire[15].

Selon Suétone, Claude divorça vers 24 pour adultère. De plus, Claude soupçonnait Plautia d’être impliquée dans le meurtre de sa belle-sœur Apronia. Cette séparation semble aussi favoriser les manœuvres de Séjan, en permettant à Claude d'épouser Aelia Paetina, apparentée à la famille de Séjan[16].

Urgulanilla eut une fille, Claudia, née cinq mois après son divorce avec Claude. Claudia était reconnue comme la fille illégitime d’un affranchi, Boter. Claude refusa l’enfant et la fit porter sur le seuil d’Urgulanilla[15].

Références

  1. Suétone, Vie des douze Césars, Claude, 6.1.
  2. Heurgon 1953, p. 96.
  3. Inscription répertoriée AE 1951, 00189= AE 1953, 00227 = AE 1954, +00055.
  4. Heurgon 1953, p. 92-93.
  5. Hurlet 1997, p. 248.
  6. Sur les liens d'amitié entre Livie et Urgulanilla, voir Tacite, Annales, II, 34 et IV, 21-22.
  7. Heurgon 1953, p. 93-94.
  8. Suétone, Vie des douze Césars, Claude.
  9. Heurgon 1953, p. 94.
  10. Suétone, Vie des douze Césars, Claude, 4.3.
  11. Hurlet 1997, p. 248, note 72.
  12. Heurgon 1953, p. 95.
  13. Levick 2002, p. 16.
  14. Hurlet 1997, p. 554-555.
  15. Suétone, Vie des douze Césars, Claude, 27.
  16. Hurlet 1997, p. 555.

Bibliographie

  • Jacques Heurgon, « La vocation Ă©truscologique de l'Empereur Claude », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, 97e annĂ©e, no 1,‎ , p. 92-97 (lire en ligne).
  • FrĂ©dĂ©ric Hurlet, « La Domus Augusta et Claude avant son avènement : la place du prince claudien dans l'image urbaine et les stratĂ©gies matrimoniales », Revue des Études Anciennes, t. 99, nos 3-4,‎ , p. 535-559 (lire en ligne).
  • Barbara Levick (trad. de l'anglais par Isabelle Cogitore), Claude [« Claudius »], Gollion (Suisse)/Paris, Infolio, coll. « Memoria », (1re Ă©d. 1990), 316 p. (ISBN 2-88474-201-8).
  • Christian Settipani, ContinuitĂ© gentilice et ContinuitĂ© familiale dans les familles sĂ©natoriales romaines Ă  l'Ă©poque impĂ©riale, Linacre College, Oxford University, coll. « Prosopographica & Genealogica », , 597 p. (ISBN 1-900934-02-7)
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