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Place René-Bouhier

La place René-Bouhier est une place de Nantes (Loire-Atlantique), en France, située à la limite des quartiers Centre-ville et Dervallières - Zola.

Place René-Bouhier
Image illustrative de l’article Place René-Bouhier
Place en direction de la rue Charles-Brunellière
Situation
Coordonnées 47° 12′ 35″ nord, 1° 34′ 14″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Dervallières - Zola
Morphologie
Type Place
Histoire
Création XVIIIe siècle
Anciens noms Place de l'Entrepôt
Place Lamoricière
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Place René-Bouhier
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Place René-Bouhier
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Place René-Bouhier

Présentation

Elle est le point d'intersection de la rue Lamoricière, de la rue Dobrée, de la rue de Constantine, de la rue Charles-Brunellière, de la rue Jules-Vallès, de la rue Mathurin-Brissonneau, de la rue de la Brasserie et du boulevard de Launay.

Le côté sud abrite le square des Combattants-d'Afrique-du-Nord.

Au centre de la place, sur un axe nord/sud, la Chézine passe dans un canal souterrain sous la rue Mathurin-Brissonneau, qui la conduit vers la Loire.

Dénomination

Par délibération du conseil municipal du , le nom de la place rend hommage à René Bouhier, le cinquième directeur qui succéda à Arsène Leloup, à la tête de l'école primaire supérieure de Nantes devenue par la suite l'actuel lycée Leloup-Bouhier situé non loin de là[1] - [2]. Avant cette date, elle porta successivement les noms de « place de l'Entrepôt » à cause de la présence de l'entrepôt de café qui fut détruit par un incendie dans la nuit du 21 au , puis « place Lamoricière » en 1874, en hommage au général Christophe Louis Léon Juchault de Lamoricière (1806-1865)[3].

Historique

L'urbanisation du secteur se produit dans la seconde partie du XIXe siècle. La propriété de Launay a d'abord fait l'objet d'un lotissement autour de la future place du Général-Mellinet. Autour, des industries s'installent : forges, savonneries, conserveries, raffineries de sucre, entre autres. Le quartier se peuple, des commerces s'installent[4].

En 1883, des travaux de remblaiement prennent fin[4].

La ville souhaite donner satisfaction à la population du quartier, qui manque d'équipement. En 1893, l'architecte A. Marchand présente le plan d'un marché couvert, qui s'inspire de celui installé place de la Petite-Hollande. Les fondations sont achevées en 1895[4].

En 1907 et 1909, devant le manque de fréquentation du site, des projets de transformation sont mis en avant : ce sont des bains-lavoirs qui sont envisagés, puis une simple modification pour transformer le bâtiment en marché ouvert, et non plus couvert. Pourtant, en 1928, on se contente de refaire le toit et de réaménager l'intérieur[4].

Un cinéma ouvre le 7 décembre 1921 à l’angle de la place Lamoricière et des rues Dobrée et de Constantine. Il prend tour à tour le nom de « Grand cinéma Lamoricière » puis de « Majestic ». Son ouverture correspond à une vague d'installation de salles de quartier après la Première Guerre mondiale[5].

Pendant l'Occupation, une casemate multicréneaux est édifiée par les Allemands au milieu de la place pour fortifier ce nœud de communications et le défendre en cas de troubles. Ce bunker a pour ligne de mire les voies débouchant sur la place : le boulevard de Launay, la rue de Lamoricière, la rue Constantine, la rue Charles Brunelière et la rue de la Brasserie. Cet ouvrage subit des dégâts lors des bombardements de Nantes du 16 septembre 1943[6].

En 1945, le marché a disparu, et aux inquiétudes nées de ce fait, la municipalité répond que le marché n'était plus assez fréquenté et délabré. Aucune reconstruction n'est envisagée[4].

En 1946, les travaux d'aménagement du tunnel ferroviaire de Chantenay sont entamés. Cette partie est une galerie couverte, alors que jusqu'à la place du Sanitat, il s'agit d'un souterrain. L'ouvrage est achevé en 1950[7].

L'aménagement d'un jardin, envisagé en 1949, est alors entrepris[4].

En raison de la diffusion de la télévision dans les foyers, la fin des années soixante est fatale à de nombreux cinémas de quartier. Le Majestic cesse ainsi son activité à la fin de l’année 1970, avant d'être rasé par les bulldozers en 1978 pour faire place à un immeuble[5].

Architecture

Immeuble place René-Bouhier, à l'angle de la rue Dobrée et de la rue Charles-Brunellière.

Au no 5 de la place se trouve un immeuble d'angle de six étages construit en 1957, d'après les plans des architectes Jean Boquien (qui a participé à la conception du « Sillon de Bretagne », de la faculté de droit et de la « maison de l'administration nouvelle à Nantes ») et Georges Ganuchaud (qui a participé à la conception du « Sillon de Bretagne » et de l'église Saint-Louis-de-Montfort à Saint-Herblain, et de la « maison de l'administration nouvelle » à Nantes)[8]

Galerie

Références

  1. « Lycée professionnel Leloup-Bouhier de 1834 à 1992 » [PDF], Les annales de Nantes et du pays nantais - no 244, (consulté le ), p. 24 et 25.
  2. « René-Bouhier (place) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  3. Pied 1906, p. 163.
  4. Louis Le Bail, « Le marché Lamoricière de Nantes - Mémoire, quand tu nous joue des tours ! », Neptuna, Nantes, Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 302, , p. 26-27 (ISSN 1952-6113).
  5. « Du Grand cinéma Lamoricière au Majestic », sur www.patrimonia.nantes.fr (consulté le )
  6. Sylvain de Fleurieu, 1939-1945 La guerre à Nantes en couleur : Révélations historiques et photographiques sur la mobilisation, l'occupation et la libération, Éditions d'Obestier, , 255 p. (ISBN 9782842384944), p. 206
  7. Renault 2012, p. 23-24.
  8. Colette David, Michel Bazantay, Franck Gerno, Romain Rousseau et Murielle Durand-Garnier (photogr. Philippe Ruault), Nantes - Architectures remarquables* 1945/2000, Nantes, Nantes aménagement, , 140 p. (ISBN 2-9515061-0-4), p. 31 et 134.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Renault, Le tunnel ferroviaire de Chantenay. Un point noir au cœur de Nantes., Nantes, Groupement d'analyse et d'étude de Loire-Atlantique, , 144 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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