Accueil🇫🇷Chercher

Place Montoulieu

La place Montoulieu (en occitan : plaça Montoliu) est une place de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe dans le quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 - Centre.

Place Montoulieu
Image illustrative de l’article Place Montoulieu
Situation
CoordonnĂ©es 43° 35′ 48″ nord, 1° 27′ 01″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
MĂ©tropole Toulouse MĂ©tropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Saint-Étienne
Morphologie
Type Place
Forme Trapézoïdale
Superficie 1 100 m2
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne A du métro de Toulouse Ligne B du métro de Toulouse (à proximité)
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus L4L92944Ville (à proximité)
Odonymie
Anciens noms Place du Puits-Verdet (XVe siècle)
Place Sans-Culottide (1794)
Nom actuel début du XIIIe siècle
Nom occitan Plaça Montoliu
Histoire et patrimoine
Lieux d'intérêt Palais Niel
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315554768039
Chalande 351
GĂ©olocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Place Montoulieu
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place Montoulieu

Situation et accès

Voies rencontrées

La place Montoulieu rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue Ninau
  2. Rue Montoulieu-Saint-Jacques
  3. Rue du Huit-Mai-1945
  4. Rue Escoussières-Montgaillard
  5. Rue Montoulieu-VĂ©lane

Odonymie

La nom de la place Montoulieu est ancien, puisqu'il apparaĂ®t dĂ©jĂ  au dĂ©but du XIIIe siècle, dans la Chanson de la croisade albigeoise, Ă©crite entre 1208 et 1219. Elle tient ce nom de la porte Montoulieu, Ă©tablie au sud de la place. Il est peu probable, comme l'a soutenu l'historien Guillaume Catel, que ce nom de Montoulieu venait de ce que la route qui passait par la porte conduisait Ă  l'abbaye de Montoulieu. Il semble que ce nom soit plutĂ´t reliĂ© Ă  un oratoire, dĂ©signĂ© comme l'oratoire du Crucifix, placĂ© sur un tertre entourĂ© d'oliviers, qu'on appelait le « mont des Oliviers Â» et qui se trouvait près de la porte de la ville[1].

Le texte de la Chanson de la croisade albigeoise mentionne en occitan « el camp de Montoliu Â», Ă©tabli par les croisĂ©s face Ă  la porte du mĂŞme nom. Les plus anciens actes en latin et en occitan, Ă  partir du XIVe siècle, Ă©voquent Ă©galement la platea montis olivi (1380), loco dicto als oliveri (1388), loco vocato als olivies (1446). Au milieu du XVe siècle, la place Ă©tait Ă©galement dĂ©signĂ©e comme la place du Puits-Vert ou du Puits-Verdet, parce qu'un puits, peint de cette couleur, se trouvait au carrefour de cette place et de la rue Ninau. En 1793, pendant la RĂ©volution française, ce fut la place Sans-Culottide[1], comme la rue Ninau Ă©tait devenue la rue Sans-Culottide, mais cette appellation ne dura pas[2].

Histoire

Moyen Âge et période moderne

Démolition de la porte Montoulieu, par Félix Saurine (1826, Musée des Augustins.

Au Moyen Âge, la place Montoulieu appartient au capitoulat de Saint-Étienne. Ce n'est qu'un carrefour entre les rues Ninau et Montoulieu (actuelles rues Montoulieu-Vélane et Montoulieu-Saint-Jacques) au nord, et le chemin des Escoussières (actuelle rue Escoussières-Montgaillard et ancienne rue Escoussières-Montoulieu, dans son prolongement à l'est). Le sud de la place actuelle est largement occupé par des maisons et de petits immeubles et est fermé par le rempart et la porte Montoulieu. Cette porte, qui existait déjà au commencement du XIIIe siècle et sans doute à l'époque romaine, est reconstruite vers 1346. Ce n'est qu'une haute tour carrée, construite en briques et percée d'une large et haute porte, ogivale du côté de la ville, en plein cintre du côté de la campagne. Elle est régulièrement entretenue et plusieurs fois embellie. En 1536, une demi-lune est édifiée au-devant de la porte. En 1572, à cause des événements des guerres de Religion, la porte est fermée, pour n'être ouverte de nouveau qu'une fois la paix revenue, en 1601. En 1650, les capitouls font placer leurs huit blasons sur un pan de rempart joignant la porte, et en 1729 le sculpteur Pierre Lucas place les armoiries de la Ville sur une badorgne nouvellement faite à côté de la porte[3].

Au centre de la place, face à l'entrée de la rue Ninau, un puits, connu comme le Puits-Vert ou le Puits-Verdet, dessert le quartier. Les maisons et les immeubles qui bordent la place restent modestes, peuplés de petites gens, et il n'y a pas de vaste hôtel particulier construit entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle. En revanche, signe du passage des voyageurs qui entrent dans Toulouse par la porte Montoulieu, on trouve, au XVIIIe siècle au moins, un auberge, l'hôtellerie de la Ville-de-Rodez (actuel no 3). C'est à la même époque que sont d'ailleurs construits la plupart des immeubles qui bordent la place à l'ouest[4].

Époque contemporaine

Les transformations les plus notables interviennent cependant dans la première moitié du XIXe siècle, lorsque les derniers morceaux de rempart sont abattus. En 1827, la porte Montoulieu est démolie à son tour, permettant de dégager la place, qui prend sa forme actuelle. En 1859 est décidée la construction d'un palais pour le commandement du 6e corps d'armée (actuel palais Niel). Toutes les maisons du côté est sont abattues en 1862 et laissent la place aux constructions des dépendances du Palais – écuries, remises, magasins à fourrage –, élevées entre 1863 et 1868 par le capitaine du génie Bonnal[5].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Rempart

  • no 2 : emplacement de la porte Montoulieu (fin du XVIIIe siècle).

Palais Niel

Le palais Niel est construit pour installer l'état major du 6e grand commandement militaire et son chef, le maréchal Adolphe Niel. Les bâtiments sont élèves entre 1863 et 1868 sur les plans de Félix Bonnal, capitaine du corps du Génie, sur une vaste parcelle entre la rue Montoulieu-Saint-Jacques, les allées Forain-Francois-Verdier, le Boulingrin et la rue du Huit-Mai-1945. C'est l'une des réalisations architecturales majeures du Second Empire à Toulouse.

Plusieurs dépendances s'élèvent le long de la place Montoulieu. Elles réunissent les écuries, le magasin à fourrage, ainsi que des remises[6].

Immeubles

  • no 1 : immeuble (fin du XVIIIe siècle)[7].
  • no 2-4 : immeuble (fin du XVIIe – XVIIIe siècle)[8].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.