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Pléiades (mythologie)

Dans la mythologie grecque, les PlĂ©iades (en grec ancien ΠλΔÎčÎŹÎŽÎ”Ï‚ / PleiĂĄdes) sont sept sƓurs, filles du Titan Atlas et de l'OcĂ©anide PlĂ©ionĂ©, sƓurs des Hyades. Elles se nomment : MaĂŻa, l'ainĂ©e et mĂšre d'HermĂšs ; Alcyone (ou Halcyone) ; AstĂ©rope (ou StĂ©rope) ; CĂ©lĂ©no (ou CĂ©laĂ©no) ; Électre ; TaygĂšte et MĂ©rope, la benjamine.

Les Pléiades (1885) par le peintre symboliste Elihu Vedder.

La plupart se sont unies Ă  des dieux, engendrant diverses familles royales telles que celles de Troie ou de Sparte.

Variantes du mythe

Pléiade perdue (1884) par William-Adolphe Bouguereau.

Elles Ă©taient les compagnes virginales d'ArtĂ©mis. Lors d'une promenade, le guerrier Orion fut attirĂ© par leur grande beautĂ©, et pendant cinq ans, les pourchassa. Pour les sauver, Zeus les transforma en colombes. Ce n'est qu'Ă  leur mort qu'elles furent placĂ©es dans le ciel (catastĂ©risation) pour former l’astĂ©risme des PlĂ©iades. À sa mort, Orion fut aussi reprĂ©sentĂ© dans le ciel, poursuivant les sept sƓurs.

Dans une autre version, elles se suicidùrent aprùs la mort de leurs sƓurs, les Hyades.

Selon une autre, Zeus les aurait changées en colombes pour les soulager de leur chagrin, car elles étaient inconsolables du chùtiment de leur pÚre Atlas.

Hésiode montre dans Les Travaux et les Jours que la course des Pléiades rythme les travaux agricoles et la navigation :

« Au lever des filles d’Atlas, des PlĂ©iades, on doit commencer la moisson ; Ă  leur coucher, le labourage. Quarante nuits et quarante jours elles restent cachĂ©es, pour ne reparaĂźtre que quand l’annĂ©e a terminĂ© son cours, et qu’on commence Ă  aiguiser les faucilles. »

« Quand reviendra le coucher des PlĂ©iades, des Hyades, d’Orion, ce sera, souviens-t’en, le temps de reprendre le labourage »

« Lorsque, fuyant devant le redoutable Orion, les PlĂ©iades se prĂ©cipitent dans le sombre abĂźme des flots, de tous les points du ciel les vents soufflent avec furie. N’aie jamais, en ce temps, de vaisseaux sur la mer ; c’est alors, je te le rĂ©pĂšte encore, ne l’oublie pas, qu’il convient de travailler Ă  la terre[1]. »

Liens avec d'autres cultures

La disparition mentionnĂ©e dans certains mythes de l'une des sept sƓurs, MĂ©rope, pourrait correspondre au fait que celle-ci Ă©tait devenue invisible Ă  l'Ɠil nu[2] - [3].

En raison des similaritĂ©s avec un mythe des aborigĂšnes australiens, signalĂ©es par l'anthropologue Daisy Bates, le professeur Ray Norris de l'UniversitĂ© de Sydney fait l'hypothĂšse que ce mythe remonterait Ă  plus de cent mille ans, avant les grandes migrations hors du continent africain. Ces mythes aborigĂšnes racontent que l'une des sept sƓurs est morte ou se cache d'Orion ou a Ă©tĂ© enlevĂ©e, si bien que seulement six d'entre elles sont visibles. Des rĂ©cits similaires se retrouvent dans des cultures africaines, asiatiques, indonĂ©siennes ainsi que chez les peuples autochtones d'AmĂ©rique[4].

Or, comme les PlĂ©iades se dĂ©placent lentement dans le ciel, l'une d'elles, PlĂ©ionĂ©, est maintenant si proche de l'Ă©toile Atlas que les deux Ă©toiles ne semblent en faire qu'une seule Ă  l'Ɠil nu, alors que, il y a cent mille ans, Pleione Ă©tait assez Ă©loignĂ©e d'Atlas pour pouvoir ĂȘtre observĂ©e comme faisant partie des sept sƓurs[4].

Sources

Notes et références

  1. Les Travaux et les jours (Wikisource)
  2. (en) The Pleiades in mythology
  3. (en) Marusek, James A., Did a Supernova cause the Collapse of Civilization in India?, 28-10-2005
  4. (en) Ray Norris, « The world’s oldest story? Astronomers say global myths about ‘seven sisters’ stars may reach back 100,000 years », The Conversation,‎ (lire en ligne).
  5. David A. Campbell, Greek Lyric: Bacchylides, Corinna, and others, volume 4, Harvard University Press, 1992, p. 322

Bibliographie

  • (en) Timothy Gantz, Early Greek Myth, Johns Hopkins University Press, [dĂ©tail de l’édition], p. 212-219.
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