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Pietro Trezzini

Pietro Trezzini (en russe : Пьетро Антонио Трезини ou Пётр Трезин ; né le et mort après ) est un architecte venu de Suisse italienne en Russie, représentant du style baroque, qui a travaillé principalement à Saint-Pétersbourg. De 1742 à 1751, il était l'architecte principal de la ville[1].

Pietro Antonio Trezzini
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie

Cathédrale de la Trinité dans le couvent de la laure Saint-Serge

Trezzini nait dans le petit village d'Agno dans le canton du Tessin, en Suisse italienne[2].

Il étudie en Italie et travaille sur des grands projets de constructions à Milan dans l'entreprise de son père, architecte[3] - [4]. Il part pour Saint-Pétersbourg en 1726. Il travaille d'abord comme indépendant puis collabore avec Domenico Trezzini et Mikhaïl Zemtsov.

Pendant les dix premières années il travaille pour des commandes privées de particuliers ; en 1731—32 il obtient un contrat pour des travaux de plafonnage et de maçonnerie aux Douze Collèges[3]. En 1735, Trezzini est chargé de restaurer la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg qui a subi des dégâts à la suite d'un incendie[3].

À partir du mois de , il dirige la construction de la cathédrale de la Transfiguration de Saint-Pétersbourg dans le quartier Liteiny (à la mort de Mikhaïl Zemtsov, qui avait débuté ce projet). En 1745, un décret de l'impératrice Elisabeth Petrovna confie le projet à Trezzini. Elle veut qu'il fasse de cette cathédrale à Saint-Pétersbourg un équivalent de la cathédrale de la Dormition de Moscou[5]. Cette cathédrale de la Transfiguration deviendra la première cathédrale à cinq coupoles de Saint-Pétersbourg[3] - [4].

De 1742 à 1751, Pietro Trezzini dirige l'achèvement du monastère Saint-Alexandre-Nevski, après avoir construit l'église Théodore dans l'enceinte de cette Laure Nevski[3].

À partir de 1742, il est nommé architecte en chef des bureaux de la ville de Saint-Pétersbourg et contrôle à ce titre la conformité des projets privés avec les plans d'urbanisme de la ville[3]. Il s'occupe à ce titre, de l'achèvement du bureau central de la Poste, des travaux au bureau des Douanes et aux écuries de la Cour.

En 1746, il termine le projet du monastère de Saint-Serge à Saint-Pétersbourg. Un vaste projet de complexe carré avec au centre une cathédrale à cinq coupoles et un clocher et deux corps de logis au nord et au sud de la cathédrale[3].

En 1740—1747, il construit une cathédrale de la Dormition en pierre au Mokrouche[4]. Elle sera détruite en 1772, et à sa place sera consacrée en 1789 la cathédrale Saint-Vladimir de Saint-Pétersbourg réalisée par un autre architecte, Antonio Rinaldi.

Trezzini termine la construction de l'hôpital de Moscou (à Saint-Pétersbourg, quai de Vyborg, 1), ainsi que de deux maisons pour l'église Sainte-Catherine de Saint-Pétersbourg.

Dans la littérature actuelle on attribue beaucoup de projets à Trezzini, comme celui de l'église Saint-Panteleïmon de Saint-Pétersbourg, celui de l'église détruite par les soviétiques : l'église du Sauveur du square Sennaia (en) et l'église Vladimirskaya. Pour des raisons de style, on lui attribue encore l'église Clément de Rome (1743) à Moscou qui aurait été commandée et subventionnée par Alexis Bestoujev-Rioumine.

Pietro Trezzini ressentait douloureusement le succès et la gloire auquel avait accédé Bartolomeo Rastrelli auprès de l'impératrice Élisabeth Petrovna. C'est pourquoi il avait des exigences capricieuses dans son travail, demandait des compensations, des avantages[4]. Voyant qu'il restait au deuxième plan et qu'il n'obtenait pas et n'obtiendrait pas ce qu'il voulait, au printemps 1751 il retourne en Italie[3] (les années 1753, 1755 sont citées par certaines sources). En principe c'était pour un an, mais il resta en Italie durant plusieurs années où il travailla pour les palais du duc de Milan en Italie[3].

En 1760, Trezzini revient à Saint-Pétersbourg, mais il n'a plus accès aux fonctions publiques et il travaille probablement pour le privé[3].

Galerie

Liens familiaux

Pietro Trezzini était un parent éloigné de Domenico Trezzini[1]. À Saint-Pétersbourg Pietro Trezzini a maintenu des contacts étroits avec sa femme et ses enfants. Domenico est devenu le parrain de son petit-fils. Ils fréquentaient les mêmes cercles sociaux[4].

Références

  1. Малиновский К. В. Доменико Трезини. — СПб.: Крига, 2007. — 231 p. — p. 132. — (ISBN 978-5-901805-31-2).
  2. Nicola Navone. Bâtir pour les tsars : architectes tessinois en Russie, 1700-1850. — Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, 2007. — (ISBN 978-2-88074-583-7) — P. 33
  3. Малиновский 2003.
  4. Андреев 2014.
  5. Баторевич, Кожицева 2008.

Bibliographie

  • (ru) A. Andreev/Андреев А. Н., « La catholique Trezzini en Russie/ Католики Трезини в России », 1, (lire en ligne)
  • (ru) Les églises du souvenir à Saint-Pétersbourg/ Храмы-памятники Санкт-Петербурга : во славу и память российского воинства, Saint-Pétersbourg, Дмитрий Буланин, , 332 p. (lire en ligne), cathédrale de la Transfiguration/ Спасо-Преображенский собор, p.231—253
  • (ru) K. Malinovski/ Малиновский К. В., Les Suisses à Saint-Pétersbourg /Швейцарцы в Петербурге, Saint-Pétersbourg, Петербургский институт печати, , 624 p., Les architectes de Suisse italienne à Saint-Pétersbourg/ Архитекторы из итальянской Швейцарии в Санкт-Петербурге, p. 109—110
  • (ru) Trois siècles à Saint-Pétersbourg/Три века Санкт-Петербурга (энциклопедия), t. 1, Saint-Pétersbourg, 2è., , 640 p. (ISBN 5-8465-0052-8), Trezzini Pietro/Трезини Пьетро Антонио, p. 418

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