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Pietro Servio

Pietro Servio (né vers la fin du XVIe siècle à Spolète et mort en à Rome) est un médecin et archéologue italien.

Pietro Servio
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Pseudonyme
Persius Trivius
Activité

Biographie

Pietro Servio naquit vers la fin du 16e siècle, à Spolète, capitale de l’Ombrie. Venu jeune à Rome pour y suivre les cours de médecine, il trouva le loisir de se livrer en même temps à son goût pour l’antiquité. Depuis, il enseigna la médecine. Il cultivait aussi la chimie, science abandonnée presque entièrement alors aux empiriques et découvrit le premier que l’eau de mer devenait potable par la distillation. Ses talents comme antiquaire lui méritèrent l’estime des savants, entre autres de Gabriel Naudé, dont on a trois lettres adressées à Servio dans le recueil publié par la Poterie. Ce médecin mourut à Rome en 1648, et fut inhumé dans l’église de Ste-Marie des Anges, où son épitaphe, rapportée par Galletti (Inscript. roman.), le qualifie vir probus.

Ĺ’uvres

  • Ad librum De sero lactis Steph. Roderic Castrensis declamationes, Paris, 1632, in-12 ; Rome, 1634, in-8°. Cet opuscule, que Servio publia sous le nom anagrammatisĂ© de Persius Trivius, est une rĂ©futation du traitĂ© d’EstĂŞvĂŁo Rodrigues de Castro sur la propriĂ©tĂ© du petit lait.
  • Institutionum quibus tyrones ad medicinam informantur libri tres, Rome, 1638, in-12. Ă€ ces institutions mĂ©dicales l’auteur a rĂ©uni deux harangues adressĂ©es Ă  ses Ă©lèves : l’une sur les qualitĂ©s nĂ©cessaires au mĂ©decin, et l’autre dans laquelle, en examinant si l’on peut ĂŞtre bon mĂ©decin quoique jeune, il se dĂ©cide pour l’affirmative.
  • Juveniles feriæ quæ continent antiquitatum romanarum miscellanea, Avignon, 1638 ; Rome, 1640, in-8°[1]. C’est un recueil de dissertations sur les mĹ“urs et les usages des anciens Romains ; elles ont Ă©tĂ© insĂ©rĂ©es par Gaudenzio Roberti dans les Miscellanea italica erudita, t. 2. p. 1-96. Grævius en a publiĂ© quatre, qui sont relatives aux noms et prĂ©noms des femmes chez les Romains, dans la prĂ©face du Thesaurus antiquit. romanar., t. 2, qui renferme la dissertation sur le mĂŞme sujet de Giuseppe Castaglione, dont Servio combat le sentiment.
  • De odoribus dissertatio philologica, Rome, 1641, in-4°, rĂ©imprimĂ© par Gaudenzio Roberti dans les Miscellanea, t. 3, p. 631-678, et par Gronovius dans le Thesaurus antiquitat. græcarum, t. 2. p. 645-676. Haller, dans la Biblioth. medica practica, t. 2, p. 597, dit que cet ouvrage de Servio est imprimĂ© dans le format in-8°, et que le sujet y est envisagĂ© sous le rapport de la physique ; mais c’est une double inexactitude.
  • De unguento armario liber, Rome, 1642 ou 1643, in-8°, insĂ©rĂ© dans le Theatrum sympatheticum, Nuremberg. 1662, in-4° ; traduit en allemand, Francfort, 1664, 1672, in-8°. Ce livre, qui fait peu d’honneur Ă  Servio, est plein de rĂ©cits merveilleux sur les effets de ce remède.

Notes

  1. Le manuscrit des Miscellanea avait été communiqué au savant Joseph Marie de Suarès, évêque de Vaison, qui en fut si satisfait qu’il l’envoya à Jean Piot, imprimeur d’Avignon, pour être mis au jour. L’édition qui en fut publiée par ce dernier était tellement remplie de fautes que l’auteur crut devoir en ordonner une nouvelle qui parut à Rome. Ce n’est là que la première décade des Miscellanea, qu’il se proposait de continuer ; mais il renonça à ce projet pour ne pas laisser plus de prise aux envieux, qui lui reprochaient de se livrer à des études étrangères à sa profession. On trouve à la tête de l’édition de Rome une lettre de Gabriel Naudé à l’auteur, dans laquelle il lui adresse les plus grands éloges et le compare aux médecins célèbres qui ont mené de front la pratique de leur art et la culture des lettres.

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