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Pierre Sigorgne

Pierre Nicolas Sigorgne est un physicien français né en 1719 à Rembercourt-Sommaisne (à l'époque, Rembercourt aux Pots) et mort en 1809 à Mâcon (Saône-et-Loire).

Pierre Sigorgne
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  90 ans)
Mâcon
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Fils d'un juge de petite instance, Pierre Sigorgne a été élève du collège de Pont-à-Mousson où il a obtenu son diplôme du baccalauréat à 16 ans, puis étudiant du collège de Sorbonne à Paris.

Sigorgne se fait prêtre, et ayant choisi l'enseignement, il se voit attribuer une chaire de philosophie au collège du Plessis, à Paris. S'opposant au cartésianisme, il défend le système de Newton.

En 1748, il reçoit un prix de l'Académie de Rouen pour un mémoire sur la cause de l'ascension des « liqueurs » dans les tuyaux capillaires.

Il est ensuite nommé vicaire général du diocèse de Mâcon par monseigneur Henri-Constance de Lort de Sérignan de Valras, évêque, peu après que l'Université de Paris l'ait fait nommer membre du chapitre cathédral de Saint-Vincent de Mâcon ()[1]. Parallèlement, il poursuit ses activités philosophiques et scientifiques. Il prend parti contre Jean-Jacques Rousseau et ses Lettres écrites de la montagne[2] en écrivant des Lettres écrites de la plaine.

De 1774 à 1790, il est abbé commendataire de l'abbaye de Bonnevaux en Dauphiné[3].

Incarcéré quelques jours en 1792, il est de nouveau mis en prison en 1793, pendant onze mois, et ses biens sont mis sous séquestre.

Sigorgne est correspondant de l'Académie des sciences, et de l'Institut de France (1803). C'est lui qui prononce l'oraison funèbre du dauphin et celle de Louis XV.

Il fut l'un des trente-deux premiers membres de l'Académie de Mâcon.

Une rue de Mâcon porte son nom[4].

Publications

  • A Physico-mathematical Demonstration of the Impossibility and Insufficiency of Vortices, by M. de Sigorgne, in Philosophical Transactions, Vol. XLI. Part I. London, For the years 1739, 1740.
  • Examen et rĂ©futation des leçons de physique expliquĂ©es par M. de Molières, au College Royal de France. Par M. Sigorgne, Paris, Clousier, 1741.
  • RĂ©plique Ă  M. de Molières, ou dĂ©monstration physico-mathĂ©matique de l’impossibilitĂ© et de l’insuffisance des tourbillons, par M Sigorgne, Paris, 1741.
  • Institutions Newtoniennes, Paris, Quillau, 1747.
  • Astronomiae Physicae Juxta Newtoni Principia Breviarium Methodo Scholastica ad usum studiosae juventus, Paris, Quillau, 1749.
  • Istituzioni newtoniane, traduit par Giulio Carbonara, Lucca, 1757.
  • Le Philosophe ChrĂ©tien, ou lettres Ă  un jeune homme entrant dans le monde sur la vĂ©ritĂ© et la nĂ©cessitĂ© de la religion, Lyon chez Bessiat, Paris chez Desaint, 1765 (deuxième Ă©dition, Mâcon, Goery, Lyon, Rusand,1776).
  • Lettres Ă©crites de la plaine en rĂ©ponse Ă  celles de la montagne, ou dĂ©fense des miracles, contre le philosophe de Neuf-chatel, par l’auteur du Philosophe ChrĂ©tien, Amsterdam, Lyon, chez Faucheux, 1765.
  • Institutions Leibnitiennes, (ou PrĂ©cis de La Monadologie, Lyon, PĂ©risse, 1767 (deuxième Ă©dition Lyon, PĂ©risse, 1768).
  • Institutions newtoniennes, Paris, Guillyn, 1769.
  • Proelectiones astronomiae Newtonii ad usum studiosae juventutis; Tubingae, Boek, Cotta, 1769.
  • Oraison funèbre de Monseigneur Louis, dauphin de France, prononcĂ©e dans l'Ă©glise de Mâcon, le , Mâcon, Goery, 1766.
  • Oraison Funèbre de Très-Haut, Très-Puissant Et Très-Excellent Prince, Louis XV, Roi de France Et Navarre, prononcĂ©e dans l'Église de Mâcon le , par M. l’abbĂ© Sigorgne, de la Maison et SociĂ©tĂ© de Sorbonne, Archidiacre, Chanoine de la mĂŞme Église, Vicaire gĂ©nĂ©ral et Official de Monseigneur l’ÉvĂŞque de Mâcon ; de la SociĂ©tĂ© Royale des Sciences et Belles-Lettres de Nanci, Au service solennel que MM. Des États du Pays et ComtĂ© du Mâconnois ont fait cĂ©lĂ©brer, Mâcon, Goery, 1774.
  • Institutiones astronomiae newtonianae, Tubingae, sumtibus JO. Georg. Cottae, 1780.
  • Doutes sur la nouvelle chimie, Par M. Sigorgne, Ă  Bourg, Janinet, 1806.
  • DĂ©fense des premières vĂ©ritĂ©s, ou RĂ©futation de la ThĂ©orie physico-mathĂ©matique De l'organisation des mondes, p. l'abbĂ© Sigorgne, Paris, Courcier, 1806.
  • La nouvelle chimie sommairement discutĂ©e, Ă  la portĂ©e de tout le monde, ou extraits de la gazette de France, avec une lettre inĂ©dite, Paris, Courcier, 1807.
  • Examen nouveau de la chimie moderne, avec une dissertation sur la force, Mâcon, Jogues, 1807 (Ă€ Lyon, chez Yvernault et Cabin, 1809).
  • Lettere scritte dalla pianura in risposta a quelle scritte dalla montagna, ovvero difesa dei miracoli contro il filosofo di Neuf-Chatel, tradotte ed illustrate dall’abate Vincenzo Mocchetti, Milano, per Gaspare Truffi et comp, 1832.

Notes

  1. « Savant, administrateur et humanitaire : Pierre Sigorgne », article de Fernand Nicolas paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 143 de septembre 2005 (page 23).
  2. Lesquelles sont déjà une réponse aux Lettres écrites de la campagne attribuées à Jean-Robert Tronchin.
  3. Martial Griveaud, Université de Nancy, Annales de l'Est : Un physicien oublié du xviiie siècle : L'abbé Pierre Sigorgne de Rembercourt-aux-Pots, Nancy, Faculté des lettres et sciences humaines., , 128 p. (ISSN 0365-2017, lire en ligne), p. 98
  4. M. B. (CLP), « MÂCON Rue Sigorgne, souvenir d’un philosophe, physicien et chimiste », Le journal de Saône-et-Loire JSL,‎ (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Étienne Ghys, « Les attractions mutuelles de l'abbĂ© Sigorgne », in Le Monde, .
  • Martial Griveaud, « Un physicien oubliĂ© du XVIIIe siècle : L'abbĂ© Pierre Sigorgne de Rembercourt-aux-Pots (1719-1809) », in Annales de l'Est, Nancy, 1935, quatrième sĂ©rie, troisième annĂ©e, p. 77-108 lire en ligne sur Gallica
  • Édouard Doublet, astronome Ă  l’observatoire de Bordeaux, l’abbĂ© Sigorgne, un mathĂ©maticien oubliĂ© de la rĂ©gion lyonnaise, bulletin de l’observatoire de Lyon, 1913.
  • AbbĂ© Rameau, Notice sur l’abbĂ© Sigorgne, Mâcon, Protat frères, 1895.
  • Marcel Rater, « L'abbĂ© Sigorgne et Mme du Deffand », Annales de l'AcadĂ©mie de Mâcon, 1964, p. 45-51 lire en ligne sur Gallica

Liens externes

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