Accueil🇫🇷Chercher

Pierre Saint-Guillaume

La pierre Saint-Guillaume est un mégalithe à usage de polissoir situé à Montenay, en France[1].

Pierre Saint-Guillaume
La pierre.
Présentation
Type
Patrimonialité
Coordonnées
48° 17′ 02″ N, 0° 51′ 17″ O
Localisation sur la carte de la Mayenne
voir sur la carte de la Mayenne
Localisation sur la carte des Pays de la Loire
voir sur la carte des Pays de la Loire
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Localisation

Le mégalithe est situé à 50 m au sud du hameau de la Berthellière, à km à l'est du bourg de Montenay, dans le département français de la Mayenne à 155 m d'altitude. L'accès se fait par un chemin d'axe nord-sud, le polissoir est positionné parallèlement et à l'est du chemin dans un espace aménagé avec panneau explicatif, son accès est fléché. Il ne semble pas qu'il ait été déplacé depuis le néolithique ou de façon mineure.

Description

Ce bloc de grès armoricain provenant probablement d'un affleurement à km de là en forêt de Mayenne, est un parallélépipède portant les marques caractéristiques d'un polissoir fixe du néolithique; mesurant dans ses dimensions maximum 224 cm sur 82 cm et 66 cm d'épaisseur, son poids actuel est estimé entre 2,5 tonnes et 3 tonnes, initialement avant les éclats détachés au deuxième millénaire, son poids devait avoisiner 3,15 tonnes. Peuvent être décrites onze cuvettes et sept rainures de polissage avec des surfaces polies et lustrées couvrant la totalité de la face supérieure correspondant aux techniques du néolithique[2] - [3].

Historique

Arraché aux affleurements granitiques de la forêt de Mayenne, après avoir été transporté quelques kilomètres, ce monument préhistorique remplit un rôle magico-religieux depuis le Moyen Âge, son nom vient de Guillaume Firmat saint ermite de Tours qui vécut dans le Bas-Maine et la Bretagne, la légende rapporte qu'il fut exécuté sur cette pierre où il aurait laissé l'empreinte de son corps.

Le premier à le décrire est Émile Moreau [n 1] en 1880, il signale quelques fouilles archéologiques infructueuses la même année[4]. À la suite de sa publication la commission historique et archéologique de la Mayenne obtient son classement au titre des monuments historiques par la liste de 1889[1]. Dans la monographie d'instituteur de Montenay écrite en pour l'exposition universelle L. Fléchard cite les pratiques magiques qui s'y rattachent et la présence de deux croix sur ce site à son époque[5]. En 2012 des fouilles archéologiques concernent la pierre mais aussi les parcelles voisines[3].

Christianisation et légendes

croisillon sculpté du calvaire médiéval aujourd'hui disparu.

Le nom de la pierre, rattaché par la tradition au martyre de saint Guillaume, confirme une tradition de dévotion sur ce site.

Les deux descriptions de la fin du XIXe siècle[4] - [5] signalent la présence d'une croix en bois et d'un croisillon sculpté vestige d'une croix médiévale. L'étude archéologique de confirme la trace du pied de cette croix au nord de la pierre.

Depuis le martyre du saint dont le corps aurait laissé son empreinte sur la pierre avec son sang resté marqué sous forme de taches rougeâtres, la tradition rapporte que la poussière de la pierre permet par friction de guérir de la fièvre; le rite consiste également à confectionner un balai de genêts pour nettoyer la pierre et d'enfouir une pièce au pied de la croix[6]. L'étude archéologique récente rattache les départs de matière à ces pratiques magico-religieuses, ces éclats donnent à la pierre une forme évoquant un sarcophage.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • G. Kerdivel et E. Mens, « Le polissoir de la Berthellière à Montenay (Mayenne).Un monument préhistorique christianisé », La Mayenne, archéologie, histoire, vol. 2015-06,‎ , p. 115-136 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Émile Moreau, historien et imprimeur, président de la commission historique et archéologique de la Mayenne, -.

Références

  1. « Polissoir dit La Pierre Saint-Guillaume », notice no PA00109566, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. J. Pellegrin, « Observations sur la taille et le polissage de haches en silex », Les séances de la société préhistorique française, vol. Produire des haches au néolithique de la matière première à l'abandon.,‎ , p. 87-106 (ISBN 2-913745-47-4, lire en ligne, consulté le ).
  3. G. Kerdivel et E. Mens, « Le polissoir de la Berthellière à Montenay (Mayenne).Un monument préhistorique christianisé », La Mayenne, archéologie, histoire, vol. 2015-06,‎ , p. 115-136 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Émile Moreau, « POLISSOIR DE LA BERTELLIÈRE Commune de Montenay. », Commission historique et archéologique de la Mayenne, procès verbaux et documents., vol. 1,‎ , p. 108-109.
  5. L. Fléchard, Monographie communale Montenay, Montenay (Mayenne, France), manuscrit, coll. « Monographies communales », (lire en ligne), p. 114-115.
  6. Gilbert Chaussis, LA MAYENNE MYSTERIEUSE, Laval, Siloé, , 299 p. (ISBN 9782842311599).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.