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Pierre Olivaint

Pierre Olivaint, nĂ© le Ă  Paris et mort le , exĂ©cutĂ© pendant la Commune de Paris, est un prĂŞtre jĂ©suite français, Ă©ducateur, travailleur social, guide spirituel et fondateur d’une « SociĂ©tĂ© de jeunes gens Â» qui devint après son exĂ©cution la « ConfĂ©rence Olivaint Â».

Pierre Olivaint
Autres informations
Ordre religieux

Jeunesse et formation

Jeunesse

Né dans une famille de militaires incroyants, il reçut une éducation faite d’intégrité et de droiture. Son père mourut jeune. La famille connut l’indigence, malgré les efforts d’une mère toute dévouée à ses six enfants. À vingt ans, Pierre Olivaint passe l’examen de l'École normale.

Tournant socio-religieux

Les problèmes sociaux le tracassent. Il est d’abord attirĂ© par le « Socialisme Ă©vangĂ©lique Â» de Philippe Buchez. Il suit les confĂ©rences de Lacordaire Ă  Notre-Dame de Paris et va Ă©couter les sermons du père Xavier de Ravignan avec lequel il entre en relation suivie (1837). Il est dĂ©jĂ  l’âme d’un groupe d’étudiants sociaux, travaillant dans le sillage de FrĂ©dĂ©ric Ozanam. En 1842, il est reçu premier Ă  l'agrĂ©gation d'histoire et gĂ©ographie[1]. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il enseigne durant deux ans et travaille comme prĂ©cepteur chez les La Rochefoucauld tout en faisant l’agrĂ©gation d’histoire qu’il passe brillamment en 1847.

Éducateur à Paris

C’est exactement le jour où Thiers demande l’expulsion des Jésuites de France () qu'Olivaint commence son noviciat chez les Jésuites de Laval. Il y suit le parcours ordinaire de formation spirituelle et intellectuelle et est ordonné prêtre en 1850.

Il passe ensuite treize ans (1852-1865) au Collège de l'Immaculée-Conception de Paris où il est tour à tour professeur, préfet et recteur[2]. Comme éducateur, son influence sur les collégiens est profonde. Il ouvre les élèves au contact avec les pauvres. Il collabore également à l’apostolat ouvrier de l’abbé Henri Planchat.

TransfĂ©rĂ© Ă  la rĂ©sidence jĂ©suite de la rue de Sèvres en 1865, il s’implique encore davantage dans le travail social, cette fois auprès des jeunes filles abandonnĂ©es. Il rassemble les Ă©tudiants qui l’accompagnent dans son travail dans une SociĂ©tĂ© des jeunes gens (en fait une restauration des « CongrĂ©gations mariales Â») qui y reçoivent une formation spirituelle et sociale.

Par ses prédications, ses écrits et la direction spirituelle, il en enrôle d’autres également dans ce travail socio-éducatif, y compris des fondatrices de congrégations religieuses. Olivaint est grand défenseur de la liberté d’enseignement.

Commune de Paris

Le climat politique en France, cependant, est de plus en plus anti-religieux. La haine descend dans les rues. Après les troubles qui eurent lieu au collège Sainte Geneviève de Versailles, Olivaint envoie par prudence les jésuites de sa résidence en divers lieux. Lui-même comme supérieur décide de rester. Il est arrêté le et emprisonné à la Conciergerie. Considéré comme otage, avec une cinquantaine d’autres prisonniers (dont neuf autres prêtres), Olivaint est fusillé le , lors du massacre de la rue Haxo, durant ce que l’on a appelé la « Semaine sanglante » de la Commune de Paris.

Félicie Gimet, qui a joué un rôle important dans son exécution, s'entretint brièvement avec lui avant qu'il soit tué[3]. Elle s'est convertie par la suite, en partie grâce à la lecture des écrits d'Olivaint[4] - [5] - [6].

Conférences Olivaint

En 1875, la « SociĂ©tĂ© des jeunes gens Â» fondĂ©e par Olivaint adopta le nom de ConfĂ©rence Olivaint pour les Ă©tudiants rĂ©flĂ©chissant aux problèmes socio-politiques, et Cercle Laennec pour les Ă©tudiants en mĂ©decine.

Écrits

  • (publiĂ©s par Charles Clair) P. Olivaint. Journal de ses retraites annuelles, Paris, 1873.
  • Aux jeunes gens: conseils du père Olivaint, Paris, 1880.
  • Paul Duclos: De l'amitiĂ© Ă  la conversion. Lettres de Pierre Olivaint Ă  Jean-Baptiste Josseau, dans AHSI, vol.48 (1979), p. 277.

Notes et références

  1. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  2. Le foyer Pierre Olivaint". Résumé d'un article d'Élisabeth Lemaire in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – n° 23".
  3. Petites vies des otages de la rue haxo
  4. Duclos Pierre. Une pétroleuse convertie : Félicie Gimet et Pierre Olivaint. In: Revue d'histoire de l'Église de France, tome 74, n°192, 1988. pp. 53-62.
  5. Félicie Gimet, l'inattendue conversion d’une communarde devenue laïque consacrée
  6. Hommage au Père Pierre Olivaint sj, martyr de la Commune

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Clair : Pierre Olivaint, prĂŞtre de la Compagnie de Jesus, Paris, 1878.
  • A. de Ponlevoy : Actes de la captivitĂ© et de la mort des RR.PP. Olivaint, Ducoudray...., Paris, 1871.
  • Yves de Labrière : P. Olivaint, Paris, 1921.

Articles liés

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