Pierre Grellety
Pierre Grellety, surnommé « le dernier croquant », est un personnage célÚbre du Périgord dans une petite commune de Dordogne : Saint-Mayme de Pereyrol.
Sous le rĂšgne du roi Louis XIII, en 1638, un capitaine du roi cherchant Ă enrĂŽler de force de jeunes recrues s'en prend Ă Jean Grellety ; son frĂšre Pierre, simple laboureur, sortant alors d'une maison, ajuste le capitaine et l'abat d'un seul coup.
Commence alors pour Pierre Grellety une vie misĂ©rable dans la forĂȘt de Vergt, mais peu Ă peu, convaincu de la justesse de son acte, il rejoint d'autres proscrits comme lui en rĂ©volte contre les oppressions dont ils sont les victimes.
Ă la tĂȘte de son Ă©quipe, au cĆur de la forĂȘt de Vergt, il tient tĂȘte aux armĂ©es du roi venus le dĂ©loger pendant quatre annĂ©es ; mobiles et lĂ©gers, insaisissables et partout Ă la fois, ses croquants disciplinĂ©s et bien armĂ©s sont les partisans d'une guĂ©rilla plus que de vĂ©ritables affrontements oĂč ils seraient Ă coup sĂ»r perdants.
Cependant en septembre 1640, Pierre Grellety fait la preuve de ses réels talents militaires puisque avec seulement 200 hommes il obtient une victoire honorable face à 3 000 soldats bien entraßnés. Richelieu, las de ces querelles paysannes qui empoisonnent la vie du Sud-Ouest et surtout de cette guérilla qui coupe la route vers l'Espagne, alors en guerre contre la France, lui propose de mettre fin à ses agissements.
Le , Pierre Grellety reçoit du Roi les lettres patentes attestant de l'amnistie générale pour tous ses hommes et pour lui une charge de capitaine dans les armées du roi, dans le poste de gouverneur de la cité de Verceil en Italie.
Bibliographie
- J.-L. Galet, "Grélety, dernier croquant", éditions Fanlac, 1965