Pierre Geay
Pierre Joseph Geay, né le à Saint-Symphorien-sur-Coise et mort le , est un évêque français, évêque de Laval de 1896 à 1904.
Pierre Geay | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Symphorien-sur-Coise (France) |
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Décès | Hyères |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Mgr Pierre-Hector Coullié | |||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque de Laval | |||||||
Évêque de Laval | ||||||||
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« Pro fide et patria » | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Formation
Il est né de parents sans fortune. Attiré par l'affection d'un oncle, il fait ses études au Petit Séminaire Saint-Jean puis au Grand Séminaire de Lyon.
PrĂŞtre
Il est ordonné prêtre en 1869. Il enseigne les humanités au collège ecclésiastique de Roanne, puis en 1871 la théologie au séminaire des Missions africaines de Lyon. Il est envoyé par son supérieur à Nice pour ouvrir une maison et une chapelle. Il s'adonne à la prédication pendant cinq ans et rencontre des succès oratoires qui le font remarquer. Il entreprend alors une série de voyages dans l'intérêt des Missions africaines de Lyon qui lui ouvre de nombreuses relations.
Il revient à Lyon en 1876 sur la demande de Mgr Odon Thibaudier comme aumônier de l'École Fénelon. Il devient vicaire à L'Horme, puis à la paroisse de la Grande église de Saint-Étienne en 1878, puis dans la même ville, aumônier de l'hospice de la Charité.
De 1887 à 1891, il dirige la paroisse de Saint-Anne-du-Sacré-Cœur de Lyon, puis est nommé curé-archiprêtre de la Primatiale Saint-Jean à Lyon. Il aurait assisté le président Sadi-Carnot lors de ses derniers moments le .
Évêque
Républicain, il est un élément de politique de conciliation entre l’État et l’Église catholique. Après quelques hésitations, manœuvres et tergiversations[1], en , il est nommé évêque de Laval, diocèse peu favorable à la République. Dès son arrivée, il veut cantonner le clergé dans l'action purement pastorale, lui interdire toute activité politique et abaisser la puissance des congrégations ; il se heurte rapidement aux royalistes de son diocèse, et à des adversaires au sein du clergé, les futurs bénéficiaires de la Séparation et de la confiance de Pie X qui élèvera la plupart d'entre eux à l'épiscopat.
En une campagne de presse s’organise contre lui. Les articles d’Albert Monniot dans La Libre Parole l’attaquent sur ses idées et décisions épiscopales mais aussi sur sa vie privée, l'accusant d’une liaison amoureuse avec la prieure du Carmel de Laval, Suzanne Foccart. S’ensuit un imbroglio où interviennent Jean-Pierre Dissard, le préfet, le directeur des cultes, Mouthon, un journaliste, etc.
DĂ©mission
Geay plaide sa cause à Rome qui le maintient en place. L'arrivée d'Émile Combes et de Pie X augmentent les tensions entre l’État français et Rome. Le , il est sommé par Rome de démissionner dans le mois. Il lui est interdit[2] par le gouvernement de quitter la France. La campagne de presse s’amplifie. Les relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège sont rompues. Fin août, il présente personnellement sa démission au Pape. Il est alors nommé évêque in partibus de Samos (de). Il est fort possible que cette affaire ait pesé sur le vote de la Loi de séparation des Églises et de l'État.
En septembre il se retire à Cannes à la Villa Pauline. En 1906, après la loi de séparation des Églises et de l’État, et l'intérim du vicaire général Gustave Barrier, un nouvel évêque, Mgr Eugène Grellier est nommé directement par Rome à Laval. Mgr Geay se retire à partir de 1911 à Caluire (Rhône) où l'archevêque de Lyon lui confie diverses missions, notamment des tournées de confirmations. Malade, il se retire ensuite à Hyères où il décède en 1919. Ses obsèques se dérouleront à la Primatiale Saint-Jean de Lyon.
Il est enterré à Saint-Symphorien-sur-Coise.
Armes
D'azur à la forteresse d'or, accostée en chef du monogramme constantinien d'argent et de celui de la Vierge de même; à la campagne de gueules chargée d'un lion léopardé d'argent[3].
Articles connexes
Notes et références
- Il était pressenti pour l'évêché de Clermont-Ferrand, finalement obtenu par Bellemont en 1893.
- Sur son information.
- André Cosson, Armorial des cardinaux, archevêques et évêques français actuels, résidentiels et titulaires au 1er janvier 1917, Paris, 1917, H/ Daragon éditeur, 288p. Disponible sur Gallica
Bibliographie
- Albert Monniot, Un préfet violet : Mgr Geay, évêque de Laval, Paris, Société française d'imprimerie et de publicité, 1901.