Pierre François Bénézet Pamard
Pierre François Bénézet Pamard, est un docteur en chirurgie et ophtalmologue français, né le à Avignon (Vaucluse) et mort dans la même ville le .
Chirurgien |
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(à 64 ans) Avignon |
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Biographie
Issu d'une famille de médecin, et fils du chirurgien Nicolas-Dominique Pamard, il suit ses études à Avignon au collège des Jésuites et reçoit le le certificat qu'il s'est livré pendant deux ans à l'étude de la philosophie : Per biennium philosophiæ et studiit incubuit, mais il n'est reçu maître ès-arts que le . Auparavant, son père le destinant à la chirurgie, l'avait envoyé en apprentissage de barberie à Carpentras où il a fait la barbe pendant deux ans pour lui assouplir la main. Il est reçu maître en chirurgie le puis continue ses études à Montpellier avec pour maître Serres et Bourquenot. De retour à Avignon, il est nommé le second garçon chirurgien de l'hôpital d'Avignon. Il ne s'est démis de cette fonction qu'en 1781. En 1752, il est à Paris où Jean-Baptiste-Antoine Andouillé du Tremblay (1718-1799)[1], chirurgien en chef de la Charité, lui demande de remplacer le démonstrateur d'anatomie. Il s'intéresse alors à l'opération de la cataracte que Jacques Daviel venait de découvrir. Il dessine un instrument pour faire cette opération.
Il rentre à Avignon le . Il commence ses opérations de la cataracte en 1758. Il invente en 1759 son kératotome et son trèfle. Il les présente à l'Académie royale de Médecine dans un mémoire daté du . Le mémoire est présenté par son ancien maître Andouillé, George de La Faye a présenté les instruments dans l'amphithéâtre Saint-Côme. Toussaint Bordenave et Sauveur-François Morand ont été chargés par l'Académie de rédigé le rapport qui a amené Pierre Pamard à rédiger un second mémoire en 1760. Cette nouvelle méthode d'opération a entraîné des polémiques. Ses opérations de la taille[2] et de la cataracte l'ont rendu célèbre en Provence, en Dauphiné, en Languedoc, et même en Lyonnais. Dans la méthode d'opération de la cataracte mise au point par Pamard, il a introduit quatre innovations :
- il opère le malade couché. Il est le premier à faire cette recommandation,
- la fixation de la cornée par le trèfle dit pique Pamard qu'il a inventé, implanté dans la cornée à 2 millimètres du bord scléral,
- son couteau triangulaire,
- la kératotomie supérieure.
Il est correspondant de la Société royale des sciences de Montpellier le , adjoint associé de l'Académie de Rouen le . Il est élu associé de l'Académie royale de chirurgie le dont il avait été correspondant à partir du . Il est nommé chirurgien de la garnison d'Avignon le .
Quand en 1764, après avoir publié le cas d'un strabisme connivent traité avec succès, il a été violemment pris à partie par un médicastre[3] d'Arles, M. Paris, pour être venu dans le domaine réservé aux médecins alors qu'il n'était qu'un simple artisan. Jusqu'à la Révolution, les chirurgiens n'avaient pas le droit d'intervenir dans le domaine réservé aux médecins. Il a dû cesser de traiter les strabiques jusqu'à ce qu'il ait obtenu un titre de docteur en médecine[4]. Il décide de prendre ses grades en médecine et s'inscrit à la Faculté de Médecine d'Avignon en 1776 et 1777. Le la Faculté de Médecine de Valence lui a accordé le diplôme de docteur en médecine. Il est chirurgien en chef des hôpitaux d'Avignon à partir de 1779 et professeur de clinique chirurgicale et d’accouchements.
Il a été consul d'Avignon en 1776.
Famille
- Pierre Pamard (Haulchain, 1669-Avignon, 1728), originaire des Flandres,il s'est établi à Avignon vers 1697, reçu maître chirurgien en 1700, bachelier en médecine en 1704. Il est mentionné en 1724 comme maistre chirurgien juré et bachelier en médecine. Il s'est marié, le , avec Marie-Thérèse Fellon (†1731) dont il eut un fils. Il est mort à Avignon, le [5]
- Nicolas-Dominique Pamard (1702-1783), reçu maître chirurgien le . Il a fait ses études au collège des Jésuites et a reçu son certificat de biennium d'études philosophiques en 1724. Il est reçu maître ès-arts le . Il s'est marié en premières noces avec Marguerite d'Aymard dont il a eu deux fils. Il est consul d'Avignon en 1748. Il est mort .
- Pierre François Bénézet Pamard (1728-1793), il s'est marié le avec Marie Rose Madeleine Chauffard, fille d'un tanneur d'Avignon dont il a eu deux fils :
- Jean-Baptiste Antoine Bénézet Pamard (1763-1827), docteur en médecine, maître en chirurgie en 1782. Il est membre de l'Athénée de Vaucluse. Chevalier de la Légion d'honneur[6]
- Virginie Marie Julie Magdelaine Pamard (1800-1851)
- Paul Antoine Marie Pamard (1802-1872), docteur en chirurgie en 1825, chirurgien à l'Hôtel-Dieu, professeur de clinique chirurgicale, député du Vaucluse.
- Alfred Paul Hippolyte Pamard (1837-1920), docteur en médecine et en chirurgie. Officier de la Légion d'honneur.
- Paul François Bénézet Pamard (1874-1961), médecin militaire, officier de la Légion d'honneur[7]
- Ernest Antoine Augustin Pamard (1842-1916), général de division, grand officier de la Légion d'honneur[8]
- Alfred Paul Hippolyte Pamard (1837-1920), docteur en médecine et en chirurgie. Officier de la Légion d'honneur.
- Jean-Baptiste Marie Pamard ( -vers 1822) est entré dans les ordres et a été à la fin de sa vie curé de la paroisse de la collégiale Saint-Didier d'Avignon.
- Jean-Baptiste Antoine Bénézet Pamard (1763-1827), docteur en médecine, maître en chirurgie en 1782. Il est membre de l'Athénée de Vaucluse. Chevalier de la Légion d'honneur[6]
- Pierre Sauveur Pamard (1729- ) est entré dans l'ordre de Augustins Réformés, puis est devenu aumônier du château d'If.
- Pierre François Bénézet Pamard (1728-1793), il s'est marié le avec Marie Rose Madeleine Chauffard, fille d'un tanneur d'Avignon dont il a eu deux fils :
- Nicolas-Dominique Pamard (1702-1783), reçu maître chirurgien le . Il a fait ses études au collège des Jésuites et a reçu son certificat de biennium d'études philosophiques en 1724. Il est reçu maître ès-arts le . Il s'est marié en premières noces avec Marguerite d'Aymard dont il a eu deux fils. Il est consul d'Avignon en 1748. Il est mort .
Publication
- Les œuvres de Pierre-François-Bénézet Pamard, chirurgien et oculiste, 1728-1793. Un contemporain de Daviel, Masson et Cie éditeurs, Paris, 1900 (lire en ligne), compte-rendu par le Dr Koenig, dans Le Progrès médical, 1901, p. 96 (lire en ligne)
Notes et références
- Château de Versailles : Andouillé du Tremblay (Jean-Baptiste-Antoine)
- « Lettre de M. Pouteau fils, Maître en chirurgie à Lyon », sur une lettre de M. Pamard, dans Journal de médecine, chirurgie et pharmacie, 1767, tome XXVI, p. 174-177 (lire en ligne)
- Wiktionary : médicastre
- Pierre Pansier, « Les Médecins à l'Académie de Vaucluse en 1801 (J.-C. Pancin; J.-B.-A.-B. Pamard) », dans Centenaire de l'Académie de Vaucluse, Avignon, 1901, p. 37 (lire en ligne)
- Les œuvres de Pierre-François-Bénézet Pamard, chirurgien et oculiste, 1728-1793. Un contemporain de Daviel, p. 7-9 (lire en ligne)
- « Pamard, Antoine Jean Baptiste Bénézet », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Pamard, Paul François Bénézet », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Pamard, Ernest Antoine Augustin », base Léonore, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie et sources
- Jean-Baptiste Pamard, Éloge de M. Pamard, lu à la séance publique de l'Athénée de Vaucluse, le 5 vendémiaire an XI, chez J.-J. Niel, Avignon, 1802 (lire en ligne')
- Casimir François Henri Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse, Imprimerie L. Devillario, Carpentras, 1841, tome 2, p. 225-227 (lire en ligne)
- Victorin Laval, Histoire de la Faculté de médecine d'Avignon : ses origines, son organisation & son enseignement (1303-1791), Avignon/Paris, Seguin frères/E. Lechevalier, 1889, tome 1, Les origines et l'organisation, p. 234, 260, 276, 318, 324, 329, 405, 448, 449, 475 (lire en ligne)