Pierre Ferret (1877-1949)
Pierre Ferret né le à Bordeaux et mort le dans la même ville[1] était un architecte français.
Pierre Ferret | |
Présentation | |
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Naissance | Bordeaux |
Décès | (à 71 ans) Bordeaux |
Nationalité | France |
DiplĂ´me | architecte en 1900 |
Formation | École des beaux-arts de Bordeaux |
Biographie
Fils d'un entrepreneur bordelais, il fut l'élève dès 16 ans (1893) de Louis Labbé à la section architecture de l'école municipale des Beaux-Arts de Bordeaux. En 1896, il réussit le concours d'entrée à l'école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (la prestigieuse ENSBA). Il rentre dans l'atelier de Jean-Louis Pascal et obtient son diplôme d'architecte DPLG en 1900.
Collaborateur d'Albert Tournaire, il participe à la construction de la villa Arnaga à Cambo-le-Bains (1903-1906) et se fixe à Bordeaux en 1904 comme professeur d'architecture à l'école municipale des Beaux-Arts. Prenant la suite de Louis Labbé, décédé en , il est nommé chef d'atelier et directeur des études[2].
En 1928, il fonde l'école régionale d'architecture dont il assume la direction, tout en restant chef de l'atelier de l'école municipale de Beaux-Arts, jusqu'en 1942. À cette date, Pierre Ferret touché par la maladie quitte sa fonction d'enseignant et c'est son fils Claude qui prend la relève au poste de direction.
Il a été l'ami de Cyprien Alfred-Duprat (1876-1933) et avec Raoul Jourde (1889-1959), ils ont formé, au sein des architectes de cette époque, «le trio bordelais» selon l'expression de Robert Coustet[3].
Très au courant des tendances nouvelles (il fit lire L'Esprit Nouveau à Henry Frugès qui connut Le Corbusier grâce à lui), Pierre Ferret eut une influence considérable dans l'histoire de l'architecture bordelaise autant par son enseignement théorique que par ses réalisations.
Descendance
Pierre Ferret I est à l'origine d'une lignée d'architecte : son fils Claude Ferret, né en 1907, son petit-fils Pierre Ferret II, né en 1945 et son arrière-petite-fille Venezia Ferret née en 1984.
Ĺ’uvres
- 1910 ; Hôtel Ferret[4], 80 avenue Carnot ; Bordeaux ; labellisé « Patrimoine du XXe siècle » en 2007[5] ; après son divorce, il installe son nouveau ménage dans le bel hôtel Labottière et son atelier dans la maison familiale de la rue Emile-Fourcand avant de le transférer en 1927 plus près de son domicile rue de Tivoli[6].
- 1913 ; Maison de Paul Duten, 51 avenue Carnot ; Bordeaux ; considérée par l'architecte comme un parfait exemple de l'architecture nouvelle, en rupture avec la tradition passéiste des demeures voisines[7]
- 1913 ; projet (en collaboration avec Cyprien Alfred-Duprat) de palais des fĂŞtes et de palais des Beaux-Arts sur les Quinconces ; Bordeaux.
- 1913-1927 ; transformation de l'hôtel Frugès ; Bordeaux ; classé aux Monuments historiques en 1992.
- 1920 ; Hôtel Despax, 41 rue Durieu-de-Maisonneuve ; Bordeaux ; hôtel particulier construit pour l'entrepreneur Marcel Despax ; adroit pastiche du XVIIIe siècle en harmonie avec le château Labottière auquel il fait face[8].
- 1920-1923 ; Compagnie algérienne, 2 cours du XXX-Juillet (actuelle banque Courtois, en angle de rue, face au Grand Théâtre) ; très haut édifice de style néo-XVIIIe siècle[9].
- 1921 ; projet d’hôtel des voyageurs sur la place des Quinconces.
- 1922 ; Hôtel particulier Guilhem[10], 15 rue Claude-Boucher (détruit par l'extension de la nouvelle Polyclinique Bordeaux-Nord).
- 1925 ; aménagement de la tour des vins de Bordeaux[11] à l'exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris.
- 1925 ; transformation de l'HĂ´tel Delor[12], 15 place Charles-Gruet ; Bordeaux.
- 1930-1934 ; groupe scolaire Jean-Jaurès au Bouscat (Gironde)[13].
- 1934 ; crèche et bains-douches, place Adophe-Buscaillet[14] ; Bordeaux-Bacalan ; édifices de style Art déco, labellisé Patrimoine du XXe siècle en 2007.
- L'hôtel Frugès (1913-1927).
- L'ancienne Compagnie algérienne, aujourd'hui siège de la banque Courtois. (1920-1923).
Voir aussi
Bibliographie
- Natalia Miteneva, et Christian Sallenave (photogr. Philippe Caumes), Les Ferret, un siècle d'architectures, question d'arts de vivre et d'habiter, Bordeaux, Editions Bastingage, , 192 p. (ISBN 978-2-35060-024-6 et 2-35060-024-6, présentation en ligne)
- Robert Coustet, Le nouveau viographe de Bordeaux : guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Bordeaux, Mollat, , 563 p. (ISBN 978-2-35877-002-6, présentation en ligne)
- Robert Coustet et Marc Saboya, Bordeaux la conquête de la modernité, architecture et urbanisme à Bordeaux et dans l'agglomération de 1920 à 2003, Bordeaux, Mollat, , 402 p. (ISBN 2-909351-85-8, présentation en ligne)
- Robert Coustet et Marc Saboya, Bordeaux, le temps de l'histoire ; architecture et urbanisme au XIXe siècle (1800-1914), Bordeaux, Mollat, , 270 p. (ISBN 2-909351-56-4, présentation en ligne)
- Collectif, Bordeaux et l'Aquitaine, 1920-1940 ; Urbanisme et architecture, Paris, Éditions Regirex France, , 298 p. (ISBN 2-904392-04-1)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
Notes et références
- Bordeaux et l'Aquitaine, 1920-1940 ; répertoire des architectes, p.274
- Les Ferret ; un siècle d'architecture... ; p.59
- Coustet & Saboya, 2005, p. 26
- Coustet & Saboya, 1999, p. 255
- « notice de la maison-agence Ferret, avenue Carnot au label de Patrimoine du XXe siècle », notice no EA33000001, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 mars 2016.
- Coustet & Saboya, 2005, p. 27
- Nouveau viographe de Robert Coustet, p.98
- Nouveau viographe de Robert Coustet, p.166
- Coustet & Saboya, 2005, p. 35-36 et Bordeaux et l'Aquitaine, 1920-1940, p.195
- Coustet & Saboya, 2005, p. 152-153
- Coustet & Saboya, 2005, p. 42
- Coustet & Saboya, 2005, p. 147
- Coustet & Saboya, 2005, p. 97
- Coustet & Saboya, 2005, p. 105-106