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Pierre-Virante

La Pierre-Virante est un monument mégalithique situé à Xanton-Chassenon, dans le département français de la Vendée, qui fut édifié au cours de deux périodes néolithiques distinctes.

Pierre-Virante
Image illustrative de l’article Pierre-Virante
Vue générale du site
Présentation
PĂ©riode NĂ©olithique final
Faciès culturel artenacien, campaniforme
Visite accès libre
Caractéristiques
Matériaux grèze
Inhumations ~40 individus
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 27′ 35″ nord, 0° 41′ 23″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Département Vendée
Commune Xanton-Chassenon
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Pierre-Virante
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Pierre-Virante
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pierre-Virante

Description

A droite, le bloc pyramidal.

Le site fut fouillĂ© en 1970-1971 par Roger Joussaume. Avant la fouille, seul un bloc pyramidal (2,80 m par 2,50 m par 1,20 m) en grèze Ă©mergeait du sol. Après fouille, il est apparu que ce bloc Ă©tait posĂ© sur trois piliers Ă  environ 0,50 m de hauteur au-dessus d'un sol dallĂ© couvrant une aire triangulaire dĂ©limitĂ©e, Ă  l'est et Ă  l'ouest, par deux lignes de pierre qui pourraient correspondre aux fondations d'une cloison construite dans un matĂ©riau pĂ©rissable dĂ©sormais disparue[1].

Au nord, l'Ă©difice se prolongeait par une plate-forme de 2,50 m Ă  m de large sur 0,50 m Ă  0,60 m de hauteur entièrement dallĂ©e qui se prolongeait Ă  l'est par une petite rampe plus Ă©troite Ă  faible pente. L'existence de trous de poteaux dĂ©couverts dans les lignes de pierre et sur la plate-forme situĂ©e au nord suggère que la structure ainsi dĂ©limitĂ©e aurait Ă©tĂ© couverte et qu'on y accĂ©dait au nord-est par la petite rampe. Cet ensemble mĂ©galithique n'est pas un dolmen[1].

A l'ouest de ce premier ensemble, une seconde aire dallĂ©e fut dĂ©couverte. Elle comportait deux blocs orthogonaux d'une hauteur de 0,50 m. La dĂ©couverte de fosses de calage laisse penser qu'Ă  l'origine, cet espace devait ĂŞtre un dolmen Ă  chambre quadrangulaire, ouvrant au sud par un petit couloir qui fut dĂ©truit lors de la construction du chemin contemporain. La grande dalle calcaire de m sur 1,50 m[2] qui Ă©tait couchĂ©e Ă  l'est entre les deux Ă©difices a pu servir de table de couverture[1].

Matériel archéologique

L'aire triangulaire n'a livré que peu de mobilier funéraire, elle fut probablement vidée à une période ancienne. Les dépôts funéraires furent principalement découvert dans la seconde aire, qualifiée de « cella ». Ils correspondent à l'inhumation d'une quarantaine d'individus (17 adultes, 4 adolescents et 16 enfants), accompagnés d'un mobilier assez riche, lors de deux phases d'utilisation, toutes deux datées du Néolithique final[2].

Le mobilier funĂ©raire qui lui est associĂ© Ă  la première phase comprend des armatures de flèches tranchantes triangulaires, une hache en dolĂ©rite de type A avec sa gaine en bois de cerf, des Ă©lĂ©ments de parure en dĂ©fense de sanglier, des poinçons, une Ă©pingle en os et quelques tessons de cĂ©ramique dĂ©corĂ©s de traces d'ongle. La datation au C14 sur les parties osseuses correspond au milieu du IIIe millĂ©naire av. J.-C. (Gif 3762: 4 040 +/- B.P.)[2].

Dans une seconde phase, les dépôts funéraires de la première phase furent repoussés dans la partie sud de la cella et l'espace ainsi libéré au nord accueillit quatre corps déposés en position assise contre la paroi. Le mobilier associé était constitué de poignards en silex, de pointes de flèches à ailerons et pédoncule, d'un vase attribué à l'artenacien, d'un collier de perles (dents animales perforées, pierre, ambre et cuivre) et de deux incisives humaines retravaillées[2].

Un troisième dépôt funéraire, daté du Campanifome, fut réalisé dans une fosse située au sud-ouest du bloc pyramidal de l'aire triangulaire. Des tessons de trois vases décorés au peigne, une tige annelée et une tête d'épingle en os constituent le seul mobilier associé[2].

Un squelette attribué au Bronze ancien fut découvert allongé sur le dos, les pieds reposant sur la plate-forme dallée[2].

Essai d'interprétation

La Pierre-Virante est un ensemble mégalithique qui fut édifié au cours de deux périodes néolithiques distinctes. Au Néolithique moyen, un premier dolmen fut édifié puis, plus tardivement, au Néolithique final, un second monument fut construit pour partie avec les éléments du tumulus de ce dolmen. Cette construction fut probablement l’œuvre des Artenaciens. L'originalité de cette construction réside dans la forme triangulaire de sa chambre, délimitée par une plate-forme et des parois latérales en bois. Le rôle qui était dévolu au bloc pyramidal déposé dans cet espace est inconnu[1].

Folklore

Selon la légende, la Pierre-Virante tiendrait son nom du fait qu'elle part faire un tour dans la rivière tous les ans le soir de Noël[1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bertrand Poissonnier, La VendĂ©e prĂ©historique, La Crèche, Geste Ă©ditions, , 367 p. (ISBN 2-910919-38-2), p. 290-293. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Roger Joussaume, Palets et minches de Gargantua : MĂ©galithisme dans le Centre-Ouest de la France, Association des Publications Chauvinoises (APC), , 388 p. (ISBN 979-10-90534-39-1), p. 127-131. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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