Piccolo (vin)
Le piccolo est un terme vieilli qui appartient à la langue populaire comme le mot « pinard ».
Étymologie
Selon le Dictionnaire d'argot de langue française, le picolo ou piccolo (« petit » en italien) a été importé par des taverniers italiens fin XIXe siècle et a pour sens « petit vin sucré », « vin léger », « petit vin suret », « vin » en général. De là « piccoler » ou « picoler[1] ». Les ceps[2] qui donnaient du vin de bonne qualité se cultivaient sur les pentes de la rive droite de l'Oise, notamment à Cergy et sur les coteaux calcaires de la vallée de Montmorency.
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, Argenteuil possédait le plus grand vignoble sur 1 000 hectares et produisait le piccolo ou picolo que certains taverniers vendaient "à l'heure".
À Pontoise, on produisait le ginglet, où à la suite du phylloxéra et la Grande Guerre, il ne reste plus que quelques ares de vignes dont la récolte est vendue lors de la foire Saint-Martin de Pontoise.
Cépage
Le pelaverga piccolo n'étant plus cultivé à Argenteuil depuis la crise du phylloxéra au début du XXe siècle, les ceps ne prolifèrent plus qu'à l'état sauvage dans les jardins abandonnés avec des grumes souvent dégénérées.
Renaissance
Beaucoup d'anciennes communes viticoles de la région parisienne ont replanté des vignes municipales et vendangent à nouveau le plus souvent des cépages pinot noir et chardonnay[3]. Depuis 2020 ces productions bénéficient d'une reconnaissance d'indication géographique protégée (IGP)[4].