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Phryné, courtisane d'Orient

Phryné, courtisane d'Orient (titre original : Frine, cortigiana d'Oriente) est un film italien réalisé par Mario Bonnard, sorti en 1953.

Phryné, courtisane d'Orient
Description de cette image, également commentée ci-après
Elena Kleus dans une scène du film
Titre original Frine, cortigiana d'Oriente
RĂ©alisation Mario Bonnard
Scénario Bruno Baratti
Mario Bonnard
Cesare Ludovici
Nicola Manzari
Ivo Perilli
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Durée 101 minutes
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Au IVe siècle av. J.-C., la cité grecque de Thèbes, menacée par une attaque du roi de Macédoine Alexandre le Grand, vit sous la domination du tyran Osco, auquel la famille d'une jeune fille, Afra, est opposée.

Un jour, un mendiant se prĂ©sente Ă  la demeure des parents d'Afra : c'est un intrigant, Lamaco, agissant pour le compte d'Osco, sous une fausse identitĂ©. Demandant de la nourriture Ă  Afra, celle-ci lui en fait apporter par une servante, mais profitant d'ĂŞtre seul un moment dans la cour de la maison, Lamaco jette dans l'eau du bassin qui s'y trouve un prĂ©cieux collier sacrĂ© venant d'ĂŞtre volĂ© sur la statue de DĂ©mĂ©ter, dans le temple de la citĂ© consacrĂ©e Ă  la dĂ©esse. PrĂ©venu par Lamaco, un lieutenant d'Osco vient avec des soldats « retrouver Â» le collier et utilise ce prĂ©texte pour arrĂŞter Afra et ses parents, sous l'accusation d'avoir profanĂ© le temple. Osco, satisfait de la rĂ©ussite de son complot, offre du vin empoisonnĂ© Ă  ses deux complices, mais tandis que son lieutenant tombe dans le piège, Lamaco Ă©vite de boire, et lorsque Osco lui offre un poste de conseiller, il prĂ©fère quitter la citĂ© - en compagnie de Nabus, son esclave noir muet - avec une somme d'argent donnĂ©e par le tyran, en lui assurant qu'il ne parlera pas. Les parents d'Afra sont brĂ»lĂ©s vifs en place publique sous les yeux de leur fille emprisonnĂ©e, tandis qu'Osco aspire Ă  possĂ©der la jeune Afra qu'il tient Ă  sa merci. Avec l'aide d'un soldat ayant devinĂ© la culpabilitĂ© d'Osco en l'Ă©coutant parler Ă  la jeune femme dans la cellule de celle-ci, Afra rĂ©ussit Ă  s'Ă©chapper de Thèbes, le soldat se faisant toutefois prendre et tuer par Osco. S'Ă©loignant Ă  travers les bois, Afra croise soudain une jeune femme semblable Ă  elle courant dans une direction opposĂ©e Ă  la sienne. Aperçue par les poursuivants de cette jeune femme, Afra est confondue avec elle, tente de fuir, mais est finalement capturĂ©e par ceux qui se rĂ©vèlent ĂŞtre les hommes d'un marchand d'esclaves, lesquels l'emmène dans leur camp. Rebelle, Afra suscite cependant l'intĂ©rĂŞt du marchand qui voit dans sa beautĂ© une source de profit substantielle lors de la vente d'esclaves qu'il s'apprĂŞte Ă  organiser sur le marchĂ© de la citĂ© d'Athènes, oĂą les femmes esclaves sont vendues comme du bĂ©tail (parallèle clairement soulignĂ© dans le film). Sur le chemin que suit le convoi pour aller Ă  Athènes, Afra voit au loin les soldats macĂ©doniens d'Alexandre le Grand se diriger vers Thèbes. Au marchĂ© d'Athènes, les acheteurs potentiels se battent pour possĂ©der Afra et le montant des enchères s'envole. Un riche acheteur est sur le point d'emporter la mise, lorsque quelqu'un lui fait chuter son argent par terre, provoquant une bousculade, et enchĂ©rit suffisamment dans la foulĂ©e pour remporter la vente : c'est encore Lamaco, qui a reconnu Afra. Une fois la vente effectuĂ©e, Afra, qui ignore le rĂ´le que Lamaco a jouĂ© dans la mort de ses parents, le prĂ©vient qu'elle ne sera pas son esclave, ce Ă  quoi Lamaco lui rĂ©pond qu'il l'a libĂ©rĂ©e pour qu'ils s'associent. Sur une place oĂą les prostituĂ©es pauvres dĂ©ambulent avec leur nom de « professionnelles Â» sur le front Ă  la recherche de clients, il lui montre un mur sur lequel figure le nom des plus belles courtisanes de la ville, noms en face desquels les riches clients inscrivent ce qu'ils sont prĂŞts Ă  payer pour avoir leurs faveurs. Lamaco persuade Afra que sa beautĂ© lui promet une belle carrière de courtisane au sein de l'aristocratie athĂ©nienne, tandis que lui jouerait le rĂ´le de son entremetteur tout en recevant sa part de bĂ©nĂ©fices. Afra, qui vient d'apprendre la chute de Thèbes face Ă  Alexandre et la mort du tyran Osco, n'aspire plus qu'Ă  s'enrichir pour aider sa citĂ© et ses habitants qui se rĂ©fugient Ă  Athènes. Elle accepte l'offre de Lamaco, et pour se donner un nom de courtisane provocateur, rachète aussitĂ´t le nom qu'une prostituĂ©e passant par lĂ  porte sur son front : PhrynĂ©, qui signifie « crapaud Â».

Un an plus tard, ce qu'envisageait Lamaco s'est rĂ©alisĂ©, et PhrynĂ© est rapidement devenue une des courtisanes les plus cĂ©lèbres et les plus riches d'Athènes. Les clients mettent leur fortune Ă  ses pieds, et elle est très populaire en raison des bienfaits qu'elle prodigue au peuple, et notamment aux rĂ©fugiĂ©s thĂ©bains. L'esclave muet de Lamaco, Nabus, s'attache Ă  elle et Ă  son service, bien que son maĂ®tre continue Ă  exercer son contrĂ´le sur lui en sous-main. Parmi ses admirateurs, on compte un jeune et brillant orateur, HypĂ©ride, qui demande un jour un simple sourire de sa part en Ă©change d'une pierre prĂ©cieuse. PhrynĂ© l'accueille un jour dans sa riche demeure en fĂŞte, lui sourit et reçoit le joyau promis. Une relation ambiguĂ« se noue entre eux, bien que PhrynĂ© donne d'abord d'elle une image de courtisane uniquement intĂ©ressĂ©e par son activitĂ© « professionnelle Â» en l'honneur d'Aphrodite et le profit qu'elle en tire. HypĂ©ride refuse d'ĂŞtre considĂ©rĂ© comme un simple client, mais il tombe nĂ©anmoins amoureux d'elle, au point de la demander en mariage, ce que PhrynĂ© refuse, bien qu'au fond, elle Ă©prouve des sentiments pour lui. HypĂ©ride sombre dans une certaine dĂ©chĂ©ance par amour pour PhrynĂ©, se laissant aller Ă  l'ivresse et volant mĂŞme un jour pour elle un bijou Ă  un orfèvre. Un ami d'HypĂ©ride, le cĂ©lèbre sculpteur Praxitèle, inquiet de l'Ă©tat du jeune orateur, règle sa dette et dĂ©cide de traverser la citĂ© pour rencontrer PhrynĂ© afin l'informer de la situation. TouchĂ©e, PhrynĂ© s'engage Ă  ne plus revoir HypĂ©ride. Praxitèle, qui ne connaissait jusque-lĂ  PhrynĂ© que de rĂ©putation, dĂ©couvre Ă  ce moment-lĂ  la beautĂ© de la jeune femme, alors qu'elle contemple un spectacle de danse que des enfants ont prĂ©parĂ© pour elle. Ayant saisi les traits de PhrynĂ© de mĂ©moire, Praxitèle les reproduit avec succès, dans son atelier, sur le visage de la statue de la dĂ©esse Aphrodite sur laquelle il travaillait depuis longtemps et Ă  laquelle il Ă©chouait jusque-lĂ  Ă  donner vie. Le rĂ©sultat rend notamment furieuse Criside, l'amante du sculpteur qui lui servait de modèle jusque-lĂ  pour la statue, et qui jalousait dĂ©jĂ  PhrynĂ© auparavant. HypĂ©ride, pour sa part, croit faussement que Praxitèle lui a ravi PhrynĂ© et se brouille avec son ami.

Cependant, alors que l'occasion se prĂ©sente et que ses moyens semblent devenus suffisants, PhrynĂ©, forte de sa grande popularitĂ©, dĂ©cide d'offrir publiquement Ă  l'Archonte dirigeant la citĂ© tout l'argent qu'elle possède pour reconstruire la muraille de Thèbes, Ă  condition qu'une inscription publique indique « DĂ©truite par Alexandre, reconstruite par PhrynĂ©, la courtisane Â». Sa dĂ©marche suscite la polĂ©mique en haut lieu, compte tenu de son activitĂ©. L'Archonte accepte le don, et remercie PhrynĂ©, mais ne peut toutefois accepter la condition qu'elle met Ă  son don, l'intitulĂ© de l'inscription ne pouvant qu'ĂŞtre perçu comme scandaleux. C'est Ă  ce moment-lĂ  que Lamaco, en accord avec les ennemis de la courtisane, dĂ©cide de comploter Ă  nouveau contre PhrynĂ©, en la persuadant de se faire passer pour l'incarnation d'Aphrodite lors des fĂŞtes d'Éleusis consacrĂ©es Ă  DĂ©mĂ©ter, afin de persuader le peuple de la lĂ©gitimitĂ© de son don sous condition. La courtisane, par orgueil, tombe dans le piège et son apparition lors des cĂ©lĂ©brations religieuses, aussitĂ´t considĂ©rĂ©e comme une profanation de sanctuaire, provoque son arrestation. PhrynĂ© va ĂŞtre jugĂ©e pour acte sacrilège, et personne ne veut dĂ©fendre la courtisane, pas mĂŞme HypĂ©ride, bien que Praxitèle le lui ait instamment demandĂ©. Le jour du procès public, devant les juges de l'ArĂ©opage et en prĂ©sence de l'Archonte, le sort de PhrynĂ© semble scellĂ©, mais alors que le temps imparti Ă  la dĂ©fense de l'accusĂ©e touche bientĂ´t Ă  sa fin, surgit soudain IpĂ©ride, Ă  la grande joie notamment de Praxitèle. L'orateur se lance dans une grande plaidoirie en faveur de PhrynĂ©, dont il Ă©voque les vertus et le parcours mouvementĂ© depuis sa fuite de Thèbes. Le peuple crie son attachement Ă  PhrynĂ©, en particulier les rĂ©fugiĂ©s thĂ©bains, mais les juges s'apprĂŞtent nĂ©anmoins Ă  dĂ©libĂ©rer, la condamnation de l'accusĂ©e ne faisant alors aucun doute, lorsque surgit Nabus, qui, connaissant le passĂ© de Lamaco, se retourne contre son maĂ®tre en le trainant devant les juges. Soumis Ă  interrogatoire par HypĂ©ride, Lamaco finit par avouer sa complicitĂ© dans le crime commis par Osco contre les parents de PhrynĂ©. HypĂ©ride le fait arrĂŞter, mais si le crime en question peut expliquer l'attitude de PhrynĂ© par la suite, les juges campent sur leur position et veulent dĂ©libĂ©rer sans plus tarder. Ils en sont empĂŞchĂ©s par la foule furieuse, qui tente d'envahir l'ArĂ©opage. L'Archonte, pour apaiser le peuple, autorise HypĂ©ride Ă  poursuivre sa plaidoirie. L'orateur, en dernier recours, loue la beautĂ© de PhrynĂ©, si digne d'Aphrodite que son ami Praxitèle lui-mĂŞme l'a prise pour modèle pour sa statue de la dĂ©esse de l'Amour, et dĂ©voile le corps nue de la jeune femme comme preuve de ses dires, avant de demander l'acquittement de l'accusĂ©e. Alors qu'on lui demande si elle a quelque chose Ă  ajouter pour sa dĂ©fense, PhrynĂ© rĂ©pond simplement, Ă  la grande joie de la foule, qu'elle souhaite que le don de sa fortune soit dĂ©sormais accompagnĂ©e d'une inscription sur la muraille de Thèbes indiquant « DĂ©truite par Alexandre, reconstruite par la volontĂ© du peuple Â». Ce qui sera fait, tandis qu'une nouvelle vie semble s'ouvrir pour PhrynĂ© et HypĂ©ride.

Fiche technique

Distribution

Voix Françaises

  • Nelly Benedetti
  • Jacqueline Ferriere
  • Marcelle Lajeunesse
  • Helene Tossy
  • RenĂ©e Regnard
  • Jean- Francois Laley
  • Hubert Noel
  • Jean-Henri Chambois
  • Roger Treville
  • Georges Hubert
  • Raymond Destac
  • Marc Cassot
  • Version française SociĂ©tĂ© MPS, Sous la direction de Pierre Geran et Jeanne Vidal

Adaptation française Bruno Guillaume

Liens externes

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