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Phorésie

La phorĂ©sie est un type d'interaction entre deux organismes oĂč un individu (le phoronte) est transportĂ© par un autre (l'hĂŽte)[1]. Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de chacun des partenaires Ă©tant indĂ©pendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers). L'espĂšce transportĂ©e est dite « phorĂ©tique ».

Deux anémones parasites, fixées sur la coquille occupée par un bernard-l'hermite. Dans ce cas de phorésie, les anémones alourdissent la coquille du bernard-l'hermite.

Dans les faits, la relation phorĂ©tique est rarement stricte. Ainsi, dans le cas du rĂ©mora, elle est Ă©galement de type commensale, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanĂ©s (apportant alors un bĂ©nĂ©fice Ă  l’hĂŽte).

À l’inverse, la phorĂ©sie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-Ă -dire nĂ©gative pour l’hĂŽte ; la prĂ©sence du phoronte alourdit l’hĂŽte, gĂ©nĂ©rant un surcoĂ»t Ă©nergĂ©tique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hĂŽte donnĂ© est Ă©levĂ©, ou si ce dernier est affaibli. De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lĂ©sions sur la peau de l’hĂŽte.

Étymologie

Le terme phorĂ©sie vient du grec -Ï†ÏŒÏÎżÏ‚, -phoros, de φέρω, pherĂŽ, « porter ».

Exemples

Rémoras transportés par un requin
Varroa phorétique transporté par une abeille

Des exemples de phorésie existent tant chez les vertébrés que chez les invertébrés. Chez les vertébrés, le rémora (poisson de la famille des Echeneidae), dispose d'une ventouse (issue d'une transformation de la premiÚre partie de sa nageoire dorsale) qui lui permet de se fixer sur la partie ventrale ou dorsale de l'hÎte (raies, requins, tortues, mammifÚres marins).

La phorésie est également trÚs répandue chez les invertébrés. Par exemple, des acariens ou des pseudoscorpions peuvent se faire transporter par des insectes, y compris sur de longues distances dans le cas d'insectes migrateurs, bien que les individus affaiblis par des parasites ou alourdis par des « passagers clandestins » risquent plus de mourir lors de la migration.

Références

  1. Houck, M.A., & B.M. OConnor. 1991. Ecological and evolutionary significance of phoresy in the astigmata. Annual Review of Entomology 36(1):611-636. DOI 10.1146/annurev.ento.36.1.611
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