Philippe Michel (publicitaire)
Philippe Michel, né le à Chartres et mort le en Corse, est un publicitaire français[1].
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(Ă 53 ans) Corse (d) |
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Biographie
Il est considéré, selon le périodique spécialisé Adweek, comme un « philosophe humaniste »[2] et « un des esprits les plus brillants de la publicité française »[3].
Philippe Michel a été directeur de création de 1969 à 1972 à l'agence de publicité Dupuy Compton[4].
Il est l'un des fondateurs de l’agence CLM BBDO, et sous sa présidence, son agence est considérée comme le leader de son secteur à Paris[2].
En 1990, alors qu'il préside CLM BBDO, il est élu président du club des directeurs artistiques européens[5].
Il a été nommé chevalier des Arts et des Lettres[4].
Philippe Michel meurt d'une crise cardiaque un mois avant la remise du Grand Prix de l'affichage[6]. L'agence « orpheline depuis la disparition, cet été, de son PDG, Philippe Michel, l'une des grandes figures du monde de la publicité »[7] emporte ce prix à l'unanimité pour sa campagne publicitaire de la marque Kookaï[8] - [9].
Campagnes publicitaires notables
Il a été un des publicitaires ayant contribué au développement de l'affichage publicitaire en France[10].
- 1981 - Affiches Myriam pour l'afficheur Avenir (photographe : Jean-François Jonvelle)
- Apple « En France, Philippe Michel de l'agence de publicité CLM/BBDO réalisera plusieurs publicités pour Apple qui feront date » (Le Monde, le [11])
- Eram
- Leclerc
- Mamie Nova
- Monoprix
- Total
- TF1 (vente au public de 40 % du capital de TF 1)[12]
- 1986 - Vittel, Grand Prix de l'Affichage[13]
- Volvic
- 1993 - KookaĂŻ[14] - Grand Prix de l'affichage
Postérité
Personnage influant dans le paysage publicitaire français, évoqué comme une de ses « vedettes publicitaires » au côté de Jacques Séguéla et de Jean-Marie Dru[15] - [16] Philippe Michel a marqué ses collaborateurs et « héritiers » tant par sa personnalité que par sa vision de la publicité. Leurs témoignages ont été réunis dans un dossier lui consacré, réalisé dix ans après sa disparition par le magazine Stratégies[1].
En 2005, Anne Thévenet-Abitbol (responsable du planning stratégique de CLM/BBDO entre 1989 et 1998[1]), publie C'est quoi l'idée un livre d'entretiens avec Philippe Michel qu'elle avait réalisés peu de temps avant son décès[17] - [18]. Le livre a été préfacé par Frédéric Beigbeder qui y évoque ainsi l'influence de Michel sur son propre parcours « c'est une des rencontres les plus importantes de ma vie. Je n'aurais probablement pas écrit 99 francs si Philippe Michel était toujours vivant ». La même année, le Musée de la Publicité à Paris, intègre les publicités réalisées par CLM BBDO sous la direction de Philippe Michel dans l'exposition « Tout est Pub 1970-2005 ».
Vie privée
Il a été en couple avec la créatrice de mode Agnès Troublé[19].
Distinctions
Annexes
Bibliographie
- (en) Mark Tungate, Adland : A Global History of Advertising, Kogan Page, 2013 second edition, 272 p. (ISBN 978-0-7494-6431-8 et 0-7494-6431-3, lire en ligne)
- Jean-Marie Dru, La publicité autrement, Paris, Gallimard, coll. « Le débat », , 236 p. (ISBN 978-2-07-078291-8 et 2-07-078291-3)
- Antoine de Baecque, Godard, Paris, Grasset, (ISBN 978-2-246-64781-2 et 2-246-64781-9, lire en ligne)
- Denis Boutelier et Dilip Subramanian, Le Grand Bluff, Denoël,
Notes et références
Références
- « Merci qui ? Dix ans après la mort de Philippe Michel », Stratégies,‎ (lire en ligne)
- (en) Debra Goldman, « The French connection », Adweek,‎ :
« Philippe Michel, the humanist philosopher of the French ad scene and head of CLM/BBDO, considered the top creative shop in Paris. »
- (en) « BBDO in U.K. Wins Bally Global Business », Adweek,‎ :
« Devarrieux will be filling the shoes of Philippe Michel, one of the founders of the agency and thought to be one of the most brilliant minds in French advertising, who died earlier this summer. »
- « Mort de Philippe Michel PDG de l'agence de publicité CLM-BBDO », Le Monde,‎
- (en) Robyn Griggs, « U.K., European art directors unite », Adweek,‎
- Les Franchise, « Communication : comment Kookaï sortit de l'anonymat », sur www.lesechosdelafranchise.com (consulté le )
- « Kookaï tête d'affiche » (consulté le )
- « L'officiel de la mode - n°783 de 1993 - page 1 - Oup de pub kooka Jen ai entendu parler mais », sur patrimoine.editionsjalou.com (consulté le )
- « Grand Prix de l'affichage (1974 - 2009) », sur Union de la publicité extérieure,
- « La photo à la rescousse », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Une communication qui recycle les mythes », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « L'agence CLM/BBDO présentera la privatisation de TF 1. _ », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Patrice Wrembicki, « Collection d'automne », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Échos Le triomphe de Kookaï », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Laurence Girard, « Les publicitaires revisitent les années 1970 pour tenter de séduire les jeunes consommateurs », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Tout est pub 1970-2005. Collections du musée de la Publicité », sur www.lesartsdecoratifs.fr (consulté le ) : « Ces publicités sont le fruit de personnalités devenues de véritables vedettes de la publicité : Jacques Séguéla, Philippe Michel ou Jean-Marie Dru occupent le devant de la scène, faisant des marques qu’ils représentent des sujets de société. »
- Philippe Michel et Anne Thévenet-Abitbol, C'est quoi l'idée?, Michalon, (ISBN 2-84186-271-2)
- A. Thévenet-Abitbol : L'Héritage de Philippe Michel (lire en ligne)
- Sybille Grandchamp, « Initiale b. », Vanity Fair n°12, juin 2014, pages 126-137 et 175-176.