Philippe Fontenilliat
Philippe Fontenilliat, seigneur de Villarceaux, né le à Paris, mort au château du Vast le , est un négociant et manufacturier français.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 67 ans) Château de la Germonière |
Nationalité | |
Activités | |
Famille | |
Père |
Philippe René Fontenilliat, Seigneur de Villarceaux (d) |
Mère |
Madeleine Bégé (d) |
Enfants | |
Parentèle |
Guillaume Gibert (beau-frère) Arthur de Fontenilliat (d) (petit-fils) |
Propriétaire de |
---|
Biographie
D'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, Philippe François Fontenilliat est le fils de Philippe René Fontenilliat (1721-1778), seigneur de Villarceaux, Villevent et autres lieux, officier du duc d'Orléans, et de Madeleine Bégé. Sa sœur épousa Guillaume Gibert (1749-1820), régent de la Banque de France.
Receveur des gabelles à Rouen, négociant et bourgeois de Rouen, il a le privilège de battre monnaie.
Vers 1795, il acquiert le domaine du Vast pour y établir une filature hydraulique de coton, qui devient l'une des plus importantes de la région et comptera plus de six cents ouvriers en 1810. Il assure la direction de la filature jusqu'en 1825, année où il transmet la direction à ses deux fils, Édouard et Henry. Sa manufacture connaît la visite du duc d'Angoulême le [1] et il obtient la médaille d'argent à l'Exposition de 1819.
Sa fortune est estimée à 1,5 million de francs en 1810.
De son mariage avec Rose Manoury, fille du riche manufacturier rouennais Joachim-Angélique Manoury, il eut trois fils, Édouard, qui épouse Françoise-Félicité Rangeard de La Germonière (sœur de Louis-Hippolyte Rangeard de La Germonière) ; Henri, receveur général des finances et régent de la Banque de France, marié en secondes noces à Mlle Mosselman (fille de François-Dominique Mosselman) ; et Jules, marié à Élisabeth-Virginie Doyen (sœur du baron Charles-Pierre Doyen). Leur fils, le diplomate Arthur de Fontenilliat, créé comte romain, épousera la fille d'Amalie Adlerberg et sera le père du général Philippe de Fontenilliat (1853-1933).
Il se fait construire le château du Vast.
En 1805, il vend au maréchal Bernadotte ses seigneuries de Villarceaux, des Villevents et de Lunezy, situées à Nozay et Villejust.
Notes et références
- « Relation du passage de SAR Monseigneur le duc d'Angoulême dans le département de la Manche », Le Moniteur universel, n° 313, 9 novembre 1817
Bibliographie
- Louis Drouet, Recherches historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église, impr. Saint-Joseph, 1893
- Serge Chassagne, Le coton et ses patrons, France, 1760-1840, 1991
- Émile Travers, La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. Manche, 1899
- Romuald Szramkiewicz, Les régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire Droz, 1974
- Alain Plessis, RĂ©gents et gouverneurs de la Banque de France sous le Second Empire, 1985
- Pierre-François Pinaud, Les receveurs généraux des finances, 1790-1865: étude historique : répertoires nominatif et territorial, Droz, 1990
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XVIII Fel-For., 1922
- Julien Gilles Travers, Annuaire du DĂ©partement de la Manche, 1829