Philippe Donnet (chef d'entreprise)
Philippe Donnet, né le à Suresnes, est le président directeur général du groupe Generali depuis le .
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École polytechnique (jusqu'en ) |
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Biographie
Philippe Donnet fait partie de la promotion entrée en 1980 à l'École polytechnique. Il commence sa carrière en 1983 à Maisons Phénix. En 1985, il débute dans l'assurance à Axa obtenant en 1991, un diplôme de l'Institut des actuaires français.
En 2007, il est directeur du capital investissement pour la zone Asie-Pacifique de Wendel.
Il entre dans la compagnie d'assurance Generali en 2013 comme directeur général de Generali Italie, fusionnant alors 5 branches de l'assureur sous la même marque[1].
En 2016, il devient le patron du groupe Generali, avec le soutien de Mediobanca et de Vincent Bolloré[2] - [3].
Élection pour un 3e mandat à la tête de Generali
En avril 2022, son 2e mandat vient à échéance. Malgré les bons résultats de ses 6 premières années, sa reconduction pour un 3e mandat ne va pas de soi, compte-tenu de l'opposition de certains actionnaires importants du groupe. Les médias français se passionnent pour cette élection, d'une part parce que Philippe Donnet est le plus important patron français d'un groupe italien, et d'autre part car cette affaire illustre une méthode de gouvernance qualifiée en France de transalpine[4] - [5] - [6] - [7] - [8].
À la suite d'une bataille acharnée qui a duré plus de 6 mois, Philippe Donnet remporte, le , 56% des voix de l'Assemblée générale des actionnaires en faveur de sa réélection.
Les forces actionnariales en présence étaient les suivantes :
Pour ou Contre la réélection de la liste de Donnet | Pourcentage actions et des droits de vote | Motivation du vote | |
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Alberto Nagel (Mediobanca) | Pour | 12,8 % des actions (17,2 % des droits de vote)[9] | - |
Francesco Gaetano Caltagirone (en) | Contre | 9,5 % | Refus de Donnet de lui prêter allégeance[4] |
Leonardo Del Vecchio | Contre | 6,6 % | DĂ©teste Alberto Nagel[4] |
Luciano Benetton | Modérément Contre | 4,75 %[10] | Apprécie la qualité du travail de Donnet, mais est lié par ailleurs à Del Vecchio[11] |
Philippe Donnet fait le tour des actionnaires minoritaires pour leur présenter son bilan à la tête de Generali. Il licencie Luciano Cirina, patron des opérations de la société en Union européenne, qui avait accepté le principe de prendre la place de Donnet[12].
Finalement, malgré le soutien sans enthousiasme de Luciano Benetton et celui de la Fondation CRT (1,7%) aux opposants, Donnet est réélu grâce au soutien des investisseurs institutionnels et notamment des actionnaires étrangers ISS et Glass Lewis, ce qui lui donne la majorité[10].
DĂ©corations
Références
- « Generali appoints CEO and general manager », sur Intelligent Insurer, .
- « Philippe Donnet, directeur général de Generali chez Generali », sur L'Argus de l'Assurance,
- Olivier Tosseri, « Philippe Donnet, la force tranquille de Generali », sur Les Echos,
- Esther Attias, « Portrait Cicéron », Challenges, no 740,‎ , p. 56-59
- Olivier Tosseri, « Generali : Donnet face à la fronde du « papy flingueur » romain Caltagirone », Les Échos,‎ (lire en ligne)
- Véronique Chocron et Jérôme Gautheret, « La lutte du patron français de Generali pour garder le pouvoir », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Danièle Guinot, « Rude bataille pour le contrôle de Generali », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
- Eric Benhamou, « Generali : Philippe Donnet (PDG) conserve son poste face à la violente charge des minoritaires », La Tribune,‎ (lire en ligne)
- La différence est due au fait que Mediobanca avait emprunté environ 6% des actions sur le marché afin d'augmenter les droits de vote le jour de l'A.G.
- Olivier Tosseri, « Generali : le PDG Philippe Donnet remporte son bras de fer contre deux magnats italiens », sur Les Echos,
- Olivier Tosseri, « La famille Benetton, arbitre malgré elle de la bataille pour le contrôle de Generali », sur Les Echos
- « Generali suspends Donnet's internal rival in CEO race », sur Reuters,
- « Légion d’honneur : la promotion du 14 juillet 2016 », sur L'Argus de l'Assurance