Petit canon perpétuel
Petit canon perpétuel est une œuvre pour piano d'Albert Roussel composée en 1912.
Petit canon perpétuel L 17 | |
Genre | Pièce pour piano |
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Musique | Albert Roussel |
Durée approximative | 3 min |
Dates de composition | 1912 |
DĂ©dicataire | Mme la Comtesse de Chaumont-Quitry |
Présentation
La composition de Petit canon perpétuel peut être datée grâce à une lettre d'Albert Roussel du adressée à la dédicataire, Mme la Comtesse de Chaumont-Quitry, qui évoque l’œuvre[1].
La partition est écrite pour piano et publiée en 1924 par les éditions Durand[1].
Damien Top souligne que « sous la rigueur du titre », qui évoque le canon, procédé contrapuntique, se « cache un jeu d'enfant », une « plaisanterie musicale n'étant limitée que par l'étendue du clavier[2] », le compositeur indiquant effectivement sur la partition qu'il faut « reprendre au signe [de renvoi] en transportant les trois parties à l'octave supérieure, et continuer ainsi autant que le permettra l'étendue du clavier[3] ».
Analyse
Petit canon perpĂ©tuel est en la mineur, Ă
, de tempo modéré[4].
La partition est écrite « à trois voix, dont celle du milieu est libre, tandis que les deux autres tissent un canon à la quinzième[5] ».
Pour Guy Sacre c'est « l'un des morceaux les plus touchants du compositeur[4] ». Le critique s'émerveille de la tendresse de l’œuvre, et analyse sa structure : c'est un « canon à la double octave, à deux temps d'intervalle, entre les voix extrêmes, de part et d'autre d'une libre partie d'accompagnement. La progressive ascension vers l'aigu oblige l'interprète, à la reprise, à transposer les trois parties à l'octave supérieure[4] » afin de se conformer aux indications du compositeur. Ainsi, « le chant, déjà si pur, devient dans cet aigu et ce suraigu vraiment séraphique, immatériel[6] », rappelant les couleurs de quelques enfantines de Ravel[6].
Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, la pièce porte le numéro L 17[1].
La durée moyenne d'exécution de Petit canon perpétuel est de trois minutes environ[7].
Discographie
- Roussel : Piano Music Vol. 1, Jean-Pierre Armengaud (piano), Naxos 8.573093, 2013[8].
- Roussel : Promenade sentimentale, Complete Piano Music, Emanuele Torquati (piano), Brilliant Classics 94329, 2012[9].
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Harry Halbreich, « Albert Roussel », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083), p. 621-624.
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0), p. 2335-2345.
Monographies
- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
Notes et références
- Labelle 1992, p. 41.
- Top 2016, p. 108-109.
- « Petit canon perpétuel, L.17 (Roussel, Albert) », sur IMSLP (consulté le )
- Sacre 1998, p. 2343.
- Halbreich 1987, p. 624.
- Sacre 1998, p. 2344.
- (en) Adrian Corleonis, « Petit canon perpétuel, for piano | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Nicolas Mesnier-Nature, « Nouvelle intégrale pour piano d’Albert Roussel », sur ResMusica, (consulté le )
- « Roussel: Promenade sentimentale, Complete Piano Music - Brilliant Classics », sur www.brilliantclassics.com (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- (en) International Music Score Library Project
- (en) AllMusic
- (en) Muziekweb