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Personnages de Princesse Mononoké

Cet article présente les personnages de Princesse Mononoké.

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A

Ashitaka

Ashitaka est le prince de la tribu des Emishi, chassĂ©e aux confins de l'orient par l'empereur il y a sept siĂšcles de cela. Il reçoit une malĂ©diction en combattant Nago, un dieu sanglier transformĂ© en dĂ©mon par une blessure due Ă  un tir d'arquebuse. CondamnĂ© par le malĂ©fice, Ashitaka est contraint de quitter son village pour partir Ă  la recherche de l'origine de ce dĂ©mon. Il se retrouve mĂȘlĂ© Ă  une guerre entre la forĂȘt sacrĂ©e, oĂč vit le Dieu-Cerf, et le village des forges dirigĂ© par Dame Eboshi. C'est dans cette forĂȘt qu'il rencontre San (dont il tombe amoureux), la princesse MononokĂ©, fille adoptive de Moro. Son objectif, il le rĂ©sume lui-mĂȘme, en une phrase : « Porter sur le monde un regard sans haine, c'est tout. »

E

Dame Eboshi

Dame Eboshi (ă‚šăƒœă‚·ćŸĄć‰, Eboshi Gozen) est la maĂźtresse des forges Tatara. Selon Miyazaki, elle a Ă©tĂ© vendue enfant comme esclave Ă  des pirates Wako et mariĂ©e de force Ă  leur chef. C'est lĂ  qu'elle dĂ©couvre le potentiel destructeur des arquebuses. Elle finit par assassiner son Ă©poux avant de fuir vers la capitale, accompagnĂ©e de son fidĂšle Gonza. Son intelligence et sa beautĂ© lui valent de devenir une courtisane de l'empereur, qui l'Ă©carte pour une raison encore obscure. Elle dĂ©cide alors de fonder une communautĂ© dans une rĂ©gion abandonnĂ©e et, aprĂšs avoir vaincu le dieu-sanglier Nago, permet ainsi Ă  ce village de rebondir avec ses forges en commençant Ă  dĂ©boiser la forĂȘt sur des terres incultes et sauvages, avant qu’un seigneur, Assano, ne s'y intĂ©resse malgrĂ© la prĂ©caire "prospĂ©ritĂ©" qui semble renaĂźtre.

À premiĂšre vue, Dame Eboshi pourrait ĂȘtre la mĂ©chante du film : belliqueuse, prĂȘte Ă  tout pour rĂ©ussir, elle est dĂ©terminĂ©e Ă  raser la forĂȘt et Ă  tuer tous ses habitants. MalgrĂ© tout, ce n’est pas si simple. Car au fur et Ă  mesure du film, elle apparaĂźt sous un nouveau visage. Plus qu’une vulgaire communautĂ© Ă  son service, les forges sont le repaire de tous les reclus de la sociĂ©tĂ©. En effet Eboshi est elle-mĂȘme une rejetĂ©e, et accepte toute personne prĂȘte Ă  travailler sans discrimination. ProfondĂ©ment fĂ©ministe, elle rachĂšte les prostituĂ©s et leur offre un rĂ©el travail. Elle donne accĂšs aux femmes Ă  une libertĂ© jamais atteinte jusqu’ici au Japon (qu’elles assimilent d’ailleurs rapidement vu leur attitude face aux samouraĂŻs du seigneur Assano) et leur donne accĂšs Ă  l’arquebuse, chose interdite Ă  l’époque (comme d’ailleurs toute forme d’arme de guerre). Mais son combat ne se limite pas Ă  sauver les femmes. Elle sort les hommes des conditions de vie dĂ©plorable de l’époque, les protĂšge des samouraĂŻs et des bandits de grand chemin et leur garantit une nourriture rĂ©guliĂšre dans un Japon en crise. De plus, elle accepte les lĂ©preux et les soigne elle-mĂȘme. Enfin, elle accepte Ashitaka malgrĂ© le fait que ce soit un Ă©tranger (son serviteur s'en mĂ©fie d'ailleurs largement) et malgrĂ© son opinion divergente.

C'est cette ambiguĂŻtĂ© qui fait toute la force du personnage. Tout en Ă©tant l’ennemie de la nature et de San, elle reste un personnage qui est respectĂ© pour ses bonnes Ɠuvres. Elle ne rase pas la forĂȘt par plaisir mais par nĂ©cessitĂ© : si elle veut garantir l’intĂ©gritĂ© de sa communautĂ©, elle a besoin d’argent. Si elle veut de l’argent, elle doit produire du fer. Et cette production inclut le pillage des montagnes aux alentours : elle a besoin de bois et de minerais, et dans cette logique elle n’hĂ©sitera pas Ă  se dĂ©barrasser des animaux qui la gĂȘnent si elle doit le faire pour garder son indĂ©pendance.

Dame Eboshi est la reprĂ©sentante de la nouvelle Ă©poque qui se profile : Ă©volution sociale tout autant que technologique. Sociale grĂące Ă  sa sociĂ©tĂ© nouvelle oĂč elle prĂŽne une Ă©galitĂ© homme femme, technologique grĂące au travail du fer qui se passe dans ses forges. En effet, l'Ăšre Muromachi est marquĂ©e par le dĂ©but du mĂ©tal et des armes Ă  feu arrivĂ©es avec les colons portugais et nĂ©erlandais. C’est cette volontĂ© de faire changer les choses qui pousse Ă  l’admiration. Les habitants de Tatara lui montrent d’ailleurs une foi et un respect sans failles.

J

Jiko le bonze

Jiko (ゾコ杊, Jiko-bƍ) est peut-ĂȘtre le personnage le plus mystĂ©rieux de Princesse MononokĂ©. En effet, alors que San se rĂ©vĂšle au fur et Ă  mesure, Jiko reste entourĂ© de mystĂšre. MĂȘme s'il est possible de cerner quelque peu son caractĂšre Ă  la fin de l'histoire, ses motivations et son passĂ© restent inconnus. Il est envoyĂ© par l'organisation Shishƍ Ren (ćž«ćŒ é€Ł, Shishƍ Ren, littĂ©ralement « Les Adeptes du MaĂźtre »), mais on ignore tout de celle-ci. Comme Miyazaki s'est fortement renseignĂ© sur l'Ă©poque, on peut lĂ©gitimement supposer que le Shishƍ Ren est inspirĂ© d'organisations similaires existant Ă  l'Ă©poque. En effet, la fin de l'Ă©poque de Muromachi, dans laquelle se situe le rĂ©cit, est marquĂ©e par un grand dynamisme religieux, et l'essor de nombreuses sectes bouddhiques (rinzai-shĆ«, sƍtƍ-shĆ«, secte du Lotus ou Nichiren-shĆ« etc.). Il n'en donc pas Ă  Ă©carter que le Shishƍ Ren est une secte de ce type, quoique ces derniĂšres soient en rĂ©alitĂ© trĂšs diffĂ©rentes les unes des autres. Au crĂ©dit de cette hypothĂšse, on notera que Jiko est moine (il se fait appeler Jiko-bƍ, soit Jiko le bonze). Son statut dans cette organisation est sans doute assez haut placĂ©, au vu des troupes qu'il commande et de la confiance placĂ©e en lui. Ce que l'on connaĂźt de ses motivations reste moins vague. Il veut la tĂȘte du Dieu-Cerf (ă‚·ă‚·ç„ž, Shishi-Gami), qui donne, paraĂźt-il, la vie Ă©ternelle. À la suite du dialogue qu'il a avec dame Eboshi, on comprend qu'il souhaite la rapporter Ă  l'Empereur, et qu'il est sans doute missionnĂ© pour ce faire. C'est lors de ce mĂȘme dialogue que l'on peut comprendre l'intĂ©rĂȘt pour l'Empereur de faire appel Ă  une organisation relativement secrĂšte Ă  cet effet. En effet, le don d'immortalitĂ© qui accompagnerait la tĂȘte ne serait qu'une lĂ©gende ; dame Eboshi s'Ă©tonne ainsi que l'Empereur s'y intĂ©resse. De plus, selon le contexte politique auparavant indiquĂ©, le pouvoir de l'Empereur serait au dĂ©clin. On peut donc supposer qu'il ne souhaitait pas s'impliquer officiellement et publiquement, au risque de se voir discrĂ©ditĂ© s'il ne s'avĂ©rait en effet que d'une lĂ©gende.

Jiko peut apparaĂźtre comme un « mĂ©chant ». Pour parvenir Ă  ses fins, il est particuliĂšrement motivĂ© et ne recule devant rien. Il manipule dame Eboshi pour parvenir Ă  son but, en lui faisant croire qu'en tuant le Dieu-Cerf, elle va se dĂ©barrasser de tous les animaux d'un coup. En fait, il le dit lui-mĂȘme « quand il s'agit de tuer un dieu, mieux vaut laisser quelqu'un le faire Ă  votre place ».

Il reste que Jiko, Ă  l'instar de dame Eboshi, n'est pas un personnage manichĂ©en. À sa premiĂšre rencontre avec Ashitaka, il va l'aider alors qu'il est encore perdu dans un monde nouveau. Il le guide et l'aide Ă  trouver la foret du dieu cerf. Le site officiel prĂ©cise "dans l'espoir que celui-ci le mĂšne Ă  sa proie", mais Jiko n'est pas mauvais jusqu'au bout. Miyazaki l'a d'ailleurs dit : « Jiko est comme beaucoup de Japonais aujourd'hui : individuellement, ce sont des personnes parfaitement belles, mais quand ils joignent une organisation, ils deviennent cruels. Assez cruels pour couper la tĂȘte d'un dieu. »

Jiko est suivi par deux groupes de chasseurs : le Karakasa Ren (攐悘連, Karakasa Ren, SociĂ©tĂ© des ombrelles de papier) et les Jibashiri (ćœ°è”°ă‚Š, Jibashiri, Ceux qui rampent).

Le Karakasa Ren est formĂ© de soldats portant le mĂȘme vĂȘtement que Jiko, ce qui laisse penser qu'ils font partie du Shishƍ Ren. Utilisant les gens de Tatara dans la guerre contre les sangliers, ils utilisent des grenades et des mines pour les abattre en grande quantitĂ©, se moquant des pertes du cĂŽtĂ© forgerons. Pour combattre dans la forĂȘt, ils prĂ©fĂšrent des sarbacanes empoisonnĂ©es beaucoup plus discrĂštes cachĂ©es dans leurs ombrelles. D'ailleurs ces ombrelles ont un rapport direct avec l'utilisation des armes Ă  poudre : elles Ă©vitent que les mĂšches soient mouillĂ©es par la pluie.

Les Jibashiri sont les Ă©claireurs employĂ©s par Jiko. Ils utilisent des peaux d'animaux morts pour camoufler leur odeur et ainsi pouvoir ĂȘtre relativement tranquilles dans la forĂȘt. Leur nom est relatif Ă  leur maniĂšre de se dĂ©placer en rampant pour ĂȘtre plus discret.

Malgré son physique pour le moins ingrat, Jiko-Bou est un grand leader et un combattant agile. Malgré ses motivations et ses maniÚres infùmes, il reste un personnage attachant, proche du moine de fabliau par moments.

M

Moro

Loup semblable Ă  un des fils loup

Moro (ヱロぼ搛, Moro no Kimi) est la divinitĂ© louve. MĂšre adoptive de San, elle dirige la rĂ©sistance de la forĂȘt contre les humains, du moins jusqu'Ă  l'arrivĂ©e des sangliers. Elle mĂšne une guĂ©rilla incessante contre Dame Eboshi et son peuple, et compense le faible nombre de sa tribu par une fureur sans Ă©gale. Vieille de plus de 400 ans, elle fait partie de l'ancienne gĂ©nĂ©ration des divinitĂ©s, comme Okkoto.

Moro symbolise aussi la cruautĂ© de la nature. Alors que dans Mon voisin Totoro, Miyazaki prĂ©sentait une nature de maniĂšre enfantine, ici la rĂ©alitĂ© est beaucoup plus brutale : la nature n'est pas bienveillante, elle est cruelle. Alors que le dieu cerf distingue le bon du mauvais, Moro est condamnĂ©e a Ă©liminer tous ses ennemis. La symbolique du loup prĂ©dateur symbolise d'ailleurs parfaitement cela. Et bien ici c'est la mĂȘme chose : Moro pour survivre doit Ă©liminer les humains comme Eboshi doit abattre la forĂȘt pour la mĂȘme raison.

MalgrĂ© tout, Moro est capable de faire preuve de la tendresse maternelle la plus forte, se transformant du loup prĂ©dateur en mĂšre louve comme celle de Romulus et RĂ©mus. Elle protĂšge sa fille au pĂ©ril de sa vie, sacrifiant mĂȘme ses derniĂšres forces, qu'elle rĂ©servait pour tuer Eboshi (elle lui enlĂšvera un bras, tout de mĂȘme). De plus, elle accepte toutes les dĂ©cisions de San, comme sa relation avec Ashitaka bien que celui-ci soit un humain.

Moro symbolise donc l'aspect duel de la nature, tout à la fois prédatrice et bienveillante. Elle est le loup tueur comme la mÚre protectrice. Elle nous rappelle ainsi à l'exigence du discours nuancé qu'il faut tenir sur l'animalité : celle-ci n'est pas forcément plus louable que l'humanité, contre toute attente et toute idée reçue.

N

Nago

Nago () est un dieu sanglier qui dĂ©fend la forĂȘt du mieux qu’il peut contre la dĂ©forestation des humains jusqu’à ce qu’il reçoive une balle tirĂ©e par dame Eboshi avec son arquebuse. Cette blessure fait naĂźtre en lui un dĂ©mon qui le possĂšde et qui le pousse Ă  attaquer le village d’Ashitaka. Il sera finalement abattu par celui-ci. Le dĂ©mon aura nĂ©anmoins atteint Ashitaka durant l'affrontement : dĂ©sormais, le jeune homme est infectĂ©, ce malĂ©fice lui rongeant le bras est vouĂ© Ă  s’étendre Ă  l'ensemble de son corps, et finira par le tuer s'il ne trouve aucun moyen de se libĂ©rer de la malĂ©diction du dieu sanglier.

O

Okkoto

Okkoto (äč™äș‹äž», Okkotonushi) est le dieu sanglier de l’üle du sud. Il est d’une taille imposante, avec une fourrure blanche et quatre dĂ©fenses ; le grand Ăąge l'a rendu presque aveugle, mais sa sagesse et sa carrure massive le distingue de ses guerriers. DĂ©plorant la fin de l’ñge des dieux remplacĂ© par celui des hommes, sa race ayant rapetissĂ© aussi bien en taille qu'en intelligence, Okkoto reprĂ©sente la fin d'une Ă©poque. Afin d'endiguer la prĂ©dation des hommes sur la forĂȘt du dieu Cerf – et notamment les incessants dĂ©frichements –, il lance un assaut frontal contre les travailleurs des forges (lieu qui figure ici le monde de l'homo faber, Ă  l'activitĂ© industrieuse et proto-industrielle), tout en sachant que cette bataille dĂ©sespĂ©rĂ©e signe sa perte et celle des siens.

S

San, Princesse Mononoké

San est une jeune fille jetĂ©e dans les griffes de Moro par ses parents. La louve adoptera le nourrisson et l'Ă©lĂšvera comme son propre enfant. Elle est dĂ©signĂ©e sous le nom de Princesse MononokĂ© et se considĂšre elle-mĂȘme comme une louve. Son objectif premier est de tuer Dame Eboshi, maĂźtresse des forges, pour venger sa mĂšre qui fut blessĂ©e par un tir d’arquebuse. San se retrouvera en conflit entre son « devoir Â» de protĂ©ger la forĂȘt et son amour pour le jeune Ashitaka qui appartient Ă  la race de ses ennemis.

Y

Les cornes annelées de Yakkuru évoquent une antilope africaine.

Yakkuru

"Élan rouge", Yakkuru est la monture d'Ashitaka. C'est un Ă©lan rouge ressemblant Ă  un cobe Ă  croissant ou Ă  un bouquetin harnachĂ© comme un cheval. Il n'est pas capable de parler, mais semble extrĂȘmement intelligent et a l'air de comprendre les paroles des humains, notamment de MononokĂ©. Il semble Ă©galement douĂ© d'un instinct d'une grande finesse.

Voir aussi

Sources

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