Peine de mort au Massachusetts
Au Massachusetts, la pendaison fut le mode exĂ©cution en vigueur jusqu'Ă l'adoption de la chaise Ă©lectrique en 1900. Philip Bellino et Edward Gertson (en) furent les deux derniers criminels exĂ©cutĂ©s dans cet Ătat selon cette mĂ©thode en 1947.
En 1982, aprĂšs des annĂ©es de batailles juridiques sans peine de mort, les Ă©lecteurs du Massachusetts approuvĂšrent un amendement constitutionnel qui dispose qu'« aucun article de la Constitution ne sera interprĂ©tĂ© comme interdisant la peine de mort ». La mĂȘme annĂ©e, le lĂ©gislateur de cet Ătat rĂ©tablissait la peine de mort pour meurtre au premier degrĂ© (« prĂ©mĂ©ditĂ© » ou « horrible ») avec circonstances aggravantes. Mais la Cour suprĂȘme du Massachusetts a malgrĂ© tout considĂ©rĂ© que la loi adoptĂ©e concernant la peine de mort Ă©tait quand mĂȘme anticonstitutionnelle par quatre voix contre trois car elle n'autorisait la condamnation Ă mort que si l'accusĂ© avait plaidĂ© non coupable. Depuis elle ne fut pas de nouveau rĂ©tablie. Aucune tentative de rĂ©tablissement n'eut lieu durant la gouvernance de Michael Dukakis qui perdit l'Ă©lection prĂ©sidentielle notamment Ă cause de son opposition Ă la peine de mort et qui aurait certainement usĂ© de son droit de veto.
Son successeur William Weld, Ă©lu en 1991, s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un partisan dĂ©clarĂ© de la peine de mort ; une tentative de rĂ©tablissement Ă©choua mĂȘme Ă la surprise gĂ©nĂ©rale en 1997 Ă cause d'une Ă©galitĂ©. Depuis, le nombre de lĂ©gislateurs favorables Ă la peine de mort est en baisse constante. Paradoxalement, le Code pĂ©nal de cet Ătat fait donc toujours rĂ©fĂ©rence Ă la peine de mort notoirement inopĂ©rante, et la perpĂ©tuitĂ© rĂ©elle qui devait faire office de minimum est devenue la peine automatique et incompressible pour meurtre au premier degrĂ©[1].
En 2004, le spree killer Gary Lee Sampson a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă mort par la Justice fĂ©dĂ©rale pour crime commis dans le Massachusetts. Le juge a jugĂ© malgrĂ© les textes que le Massachusetts ne pouvait pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme ayant la peine de mort, et que c'est en consĂ©quence la mĂ©thode d'exĂ©cution prĂ©vue dans le New Hampshire qui serait appliquĂ©e. La mĂ©thode d'exĂ©cution toujours prĂ©vue par le code de procĂ©dure pĂ©nale du Massachusetts est l'Ă©lectrocution, contrairement au New Hampshire qui lui prĂ©voit l'injection lĂ©tale (le juge a probablement voulu ainsi Ă©viter l'utilisation de l'Ă©lectrocution)[2].