Pedro Pablo RamĂrez
Pedro Pablo RamĂrez (nĂ© Ă La Paz, Entre RĂos, - ) est un militaire argentin, qui exerça de facto la prĂ©sidence de la Nation entre le et le .
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(Ă 77 ans) Buenos Aires |
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Biographie
En 1911, RamĂrez s'engagea dans l'armĂ©e allemande et lutta en son sein durant la Première Guerre mondiale. Ă€ son retour en Argentine, il complĂ©ta sa carrière Ă l'École de Guerre.
Il faisait partie du noyau le plus actif de ceux qui exécutèrent le coup d’État de septembre 1930 contre Hipólito Yrigoyen. Chef du service d'informations de l'état-major du général José Félix Uriburu, il avait participé de manière très active aux préparatifs du coup d’État. Uriburu l'envoya en Italie comme attaché militaire.
Le , le prĂ©sident RamĂłn Castillo le nomma ministre de la Guerre en remplacement du gĂ©nĂ©ral Tonazzi, un partisan du gĂ©nĂ©ral AgustĂn Pedro Justo, que Castillo craignait pour ses tendances factieuses. RamĂrez appartenait au Grupo de Oficiales Unidos ou GOU, un groupe fortement nationaliste et « philo-nazi », qui s'opposait Ă la candidature Ă la prĂ©sidence de Robustiano PatrĂłn Costas, partisan notoire des alliĂ©s.
Mais Castillo s'Ă©tait lourdement trompĂ©. En effet mettant Ă profit l'hostilitĂ© que le caractère autoritaire de Castillo suscitait, RamĂrez participa au coup d’État du . Après un interrègne de deux jours occupĂ© par les dĂ©clarations immodestes d'Arturo Rawson qui s'Ă©tait autoproclamĂ© prĂ©sident, RamĂrez prit le pouvoir et assuma de facto la prĂ©sidence de la Nation. Personne ne doutait de sa profonde sympathie pour les nazis et les forces de l'Axe.
Politique intérieure
Sa politique interne fut dure. Peu de jours après sa prise de pouvoir, il cessa d'utiliser l'enseigne par intérim dans la description publique de son gouvernement, détrompant ainsi ceux qui avaient salué le coup d’État comme antichambre d'un retour à l'ordre démocratique interrompu depuis 13 ans. Il déclara publiquement que la tâche de son gouvernement était de rénover l'esprit national et la conscience de la patrie et de donner un contenu idéologique argentin au pays tout entier. Il commença à persécuter les mouvements ouvriers, les syndicats et les communistes, donnant l'ordre de détenir de nombreux dirigeants du parti communiste ce qui força nombre d'entre eux à l'exil.
Il procéda à la dissolution du congrès et des gouvernements provinciaux et ordonna un régime d'austérité budgétaire qui satisfit rapidement l'oligarchie des entrepreneurs et des financiers.
Politique idéologique
Sur le plan idĂ©ologique, RamĂrez chercha Ă inverser le processus de laĂŻcisation commencĂ© dĂ©jĂ dans les annĂ©es 1880. Il nomma ministre l'ultra-catholique philo-nazi Gustavo MartĂnez ZuvirĂa, dissout la FĂ©dĂ©ration universitaire et les partis politiques, rĂ©imposa l'enseignement religieux dans les Ă©coles et Ă©tablit une censure de presse. Sous ses auspices, on crĂ©a aussi la police fĂ©dĂ©rale argentine.
Politique Ă©conomique et sociale
Le , Ramirez ordonna la création de la première société mixte industrielle, en vertu de la loi qui établissait la direction générale de fabrications militaires sous Castillo. Les industries chimiques nationales furent fondées pour l’exploitation des mines de soufre dans la province de Salta. Il créa également le fond de crédit industriel qui permit de financer à long terme le secteur industriel.
Chute d’un dictateur
Le , RamĂrez dut rompre les relations diplomatiques avec l'Allemagne et le Japon, sous la pression des États-Unis. Il est vrai que les affaires allaient fort mal pour son compère allemand et encore pire pour le pantin italien dĂ©jĂ dĂ©chu. Le choc et le scandale dans les milieux nationalistes pro-nazis furent extrĂŞme et MartĂnez ZuvirĂa prĂ©senta sa dĂ©mission. D'autres membres du GOU accusèrent publiquement RamĂrez de provoquer l'entrĂ©e de l'Argentine dans le conflit.
Le mĂ©contentement contre RamĂrez prĂ©cipita les affrontements. Se croyant fort, RamĂrez, au courant du fait qu'on voulait le destituer, dĂ©cida d'exiger l'Ă©loignement de Farrell du ministère de la Guerre. Farrell parut accepter l'ordre. Mais ses partisans neutralisèrent RamĂrez. Il fut destituĂ© en fĂ©vrier 1944. Il se retira de la vie publique et mourut en 1962. Il Ă©tait veuf depuis 1947.