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Pedro Nuno Santos

Pedro Nuno de Oliveira Santos (/pˈɛdɾu nˈunu dɨ olivˈɐjɾɐ sˈɐ̃tuʃ/) est un homme politique portugais membre du Parti socialiste (PS), né le à São João da Madeira (district d'Aveiro).

Pedro Nuno Santos
Illustration.
Pedro Nuno Santos, le 15 janvier 2020
Fonctions
Ministre portugais des Infrastructures et du Logement

(3 ans, 10 mois et 17 jours)
Premier ministre António Costa
Gouvernement XXIe, XXIIe et XXIIIe
Prédécesseur Pedro Marques
Successeur João Galamba (Infrastructures)
Marina Gonçalves (Logement)
Secrétaire d'État aux Affaires parlementaires

(3 ans, 2 mois et 23 jours)
Premier ministre António Costa
Gouvernement XXIe
Prédécesseur Pedro Lomba
Successeur José Duarte Cordeiro
Biographie
Nom de naissance Pedro Nuno de Oliveira Santos
Date de naissance
Lieu de naissance São João da Madeira (Portugal)
Nationalité Portugais
Parti politique PS
Profession Économiste

Il est économiste, formé à l'Institut supérieur d'économie et de gestion de l'université technique de Lisbonne, où il est engagé comme représentant des étudiants.

Il est secrétaire général de la Jeunesse socialiste (JS) entre et , et siège à l'Assemblée de la République de à , puis il est réélu à partir de .

En , le Premier ministre António Costa en fait son secrétaire d'État aux Affaires parlementaires. Il est alors chargé de faire le lien avec la Coalition démocratique unitaire et le Bloc de gauche pour assurer la stabilité de la majorité parlementaire de gauche.

Il devient ministre des Infrastructures et du Logement en , un poste qu'il conserve après la reconduction de Costa au pouvoir huit mois plus tard. Il quitte ce poste en , à la suite d'un scandale politico-médiatique.

Famille et études

Pedro Nuno Santos est le fils de Maria Augusta Leite de Oliveira Santos et d'Américo Augusto dos Santos. Son père est un homme d'affaires du groupe Tecmacal[1] et a siégé pendant un temps au conseil municipal de São João da Madeira, dans le district d'Aveiro[2]

Au cours de sa scolarité à l'école secondaire Dr. Serafim Leite de São João da Madeira, il préside l'association des élèves. Il intègre ensuite l'Institut supérieur d'économie et de gestion (ISEG) de l'université technique de Lisbonne (UTL), où il est membre du conseil d'administration de l'Association des étudiants et président du conseil de la Réunion générale des étudiants (RGA). Il achève ses études avec un diplôme en économie[3].

Il est le compagnon d'Ana Catarina Gamboa, nommée en directrice de cabinet du secrétaire d'État adjoint et aux Affaires parlementaires, José Duarte Cordeiro, et confirmée après les élections législatives de 2019[4] - [5].

Engagement politique

Débuts et ascension

Président de l'assemblée paroissiale de São João da Madeira et membre de l'assemblée municipale de la commune éponyme, Pedro Nuno Santos est un temps président de la fédération de la Jeunesse socialiste du district d'Aveiro. Il est élu en secrétaire général de la Jeunesse socialiste (JS).

Aux élections législatives anticipées du 20 février 2005, il est élu député d'Aveiro à l'Assemblée de la République. Il perd son mandat aux élections de 2009 mais le retrouve à partir du scrutin de 2011.

Il siège notamment au sein de la commission permanente et de la commission de l'Économie. Il est en outre membre de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la banque Banco Espírito Santo (BES), où il occupe les fonctions de coordonnateur des députés socialistes.

Secrétaire d'État

À l'occasion de la formation du premier gouvernement minoritaire du socialiste António Costa, Pedro Nuno Santos est nommé secrétaire d'État aux Affaires parlementaires. Il est ainsi chargé d'assurer la liaison avec les groupes parlementaires, et plus spécifiquement avec ceux de la Coalition démocratique unitaire (CDU) et du Bloc de gauche (BE), qui forment avec le Parti socialiste une majorité parlementaire de gauche baptisée « geringonça », soit « le machin »[6].

En , il souligne son attachement à cette ancienne alliance entre le PS, la CDU et le BE ; se disant convaincu qu'elle a évité à son parti de suivre la voie de la marginalisation politique et au Portugal de voir émerger des partis populistes, il souligne que la geringonça « a produit des résultats très importants » et constitue un facteur de stabilité, puisque la négociation de la loi de finances chaque année « n'est pas la solution idéale »[7].

Ministre des Infrastructures

Le , le Premier ministre nomme Pedro Nuno Santos ministre des Infrastructures et du Logement. Il le reconduit après les élections législatives du 6 octobre suivant. Le nouveau ministre est alors perçu comme un potentiel successeur du chef de l'exécutif au poste de secrétaire général du PS[8].

Il confirme en que l'entreprise publique Comboios de Portugal (CP) va procéder à un important renouvellement de son matériel roulant en achetant un total de 129 trains répartis entre 62 trains de banlieue, 55 trains régionaux et 12 trains longue distance[9], qui n'avaient pas été achetées depuis de nombreuses années. Au début de cette même année, il estime que la loi qui permet aux communes de s'opposer à l'installation d'une infrastructure nationale devrait être changée, après que les municipalités de Seixal et Moita ont refusé la construction à Montijo du nouvel aéroport de Lisbonne[10].

Il démissionne le , affirmant vouloir « assumer la responsabilité politique » des révélations faites par la presse quatre jours plus tôt, selon lesquelles la secrétaire d'État au Trésor, Alexandra Reis, avait perçu 500 000 d'indemnités de départ en quittant le conseil d'administration de TAP Air Portugal[11]. Il est remplacé le par João Galamba comme ministre des Infrastructures et Marina Gonçalves en qualité de ministre du Logement, son département ministériel étant effectivement divisé[12].

Décorations

Références

  1. (pt) José Pedro Mozos, Rita Tavares e Sónia Simões, « Pai de Pedro Nuno Santos também fez negócios com o Estado com o filho no Governo », sur Observador, (consulté le )
  2. (pt) Alberto Oliveira e Silva, « S. João da Madeira: Pedro Nuno Santos vai tentar conquistar Câmara para o PS », sur Portal d'Aveiro, (consulté le )
  3. (pt) « Biografia, Pedro Nuno Santos », sur parlamento.pt (consulté le )
  4. (pt) « Mulher do ministro Pedro Nuno Santos no Governo », Jornal de Notícias, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (pt) Diogo Camilo, « Duarte Cordeiro nomeia mulher de Pedro Nuno Santos como chefe de gabinete », Sábado, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Marie-Line Darcy, Gwenaëlle Lenoir, « « Geringonça », l’alliance inattendue », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  7. (pt) « Pedro Nuno Santos defende acordo formal com partidos da esquerda » (consulté le )
  8. (pt) São José Almeida, « Pedro Nuno Santos: Afirmar-se para suceder a Costa, demarcando-se dele », sur Jornal Público, (consulté le )
  9. « Volume sans précédent de renouvellement du matériel roulant du CP – Ministre », sur https://www.infraestruturasdeportugal.pt/ (consulté le )
  10. (pt) Ana Suspiro, « Câmaras podem chumbar aeroporto do Montijo. Ministro diz que "quadro legal tem obviamente de ser revisto" », sur Observador, (consulté le )
  11. (pt) Susete Henriques, « Polémica da TAP põe Pedro Nuno Santos fora do governo », Diário de Notícias, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (pt) Sofia Rodrigues, « Novos governantes já tomaram posse. Pedro Nuno despediu-se: “Agora dêem-me descanso” », Público, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (pt) Presidência da República Portuguesa, « Cidadãos Nacionais Agraciados com Ordens Estrangeiras », Résultat de recherche pour "Pedro Nuno de Oliveira Santos". (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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