Paul Miki
Saint Paul Miki, en japonais : ăăŠăäžæš, nĂ© vers le 1564 prĂšs dâOsaka (Japon) et mort (crucifiĂ©) le Ă Nagasaki, est un sĂ©minariste jĂ©suite japonais qui mourut martyr, avec vingt-cinq autres chrĂ©tiens, tous exĂ©cutĂ©s en rĂ©pression de la foi chrĂ©tienne, lors de la vague de persĂ©cution des ChrĂ©tiens de 1597. BĂ©atifiĂ© en 1627, il fut canonisĂ© par Pie IX en 1862. Il est commĂ©morĂ© le 6 fĂ©vrier selon le Martyrologe romain[1].
Naissance | |
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DĂ©cĂšs | |
Nom dans la langue maternelle |
Paulo |
Activités |
Missionnaire, prĂȘtre catholique de rite romain, clerc rĂ©gulier |
Ordre religieux | |
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Ătape de canonisation | |
FĂȘte |
Biographie
Originaire dâAwa (actuelle Tokushima) et fils dâun valeureux capitaine et vassal d'Oda Nobunaga, Paul Miki est baptisĂ© avec ses parents lorsquâil a cinq ans. En 1580, il est envoyĂ© par son pĂšre Ă©tudier dans un petit sĂ©minaire jĂ©suite dirigĂ© par le missionnaire italien Gnecchi-Soldho Organtino. Ă cause de la guerre de Kyushu, le sĂ©minaire est transfĂ©rĂ© Ă Takatsuki.
En aoĂ»t 1586, Miki entre au noviciat des jĂ©suites, Ă Arie. Il a 22 ans. AprĂšs avoir prononcĂ© ses vĆux religieux en 1588, il poursuit le cours des Ă©tudes Ă Amakusa et Nagasaki. Il trouve lâĂ©tude de la langue latine particuliĂšrement difficile. Par contre, il est excellent catĂ©chiste et a des dons comme prĂ©dicateur. Bien que pas encore ordonnĂ© prĂȘtre, il est souvent envoyĂ© Ă des dĂ©bats auxquels participent des non-chrĂ©tiens.
En 1592, il est nommĂ© comme collaborateur du supĂ©rieur provincial, Pedro Gomez, quâil accompagne Ă la rĂ©sidence d'Osaka. De nature gĂ©nĂ©reuse et communicative, sa prĂ©dication auprĂšs des samouraĂŻs a du succĂšs.
Arrestation et crucifiement
Le dĂ©cret du gouverneur Hideyoshi bannissant les missionnaires chrĂ©tiens du Japon (en 1587) n'est pas suivi dâeffet immĂ©diat, car rarement exĂ©cutĂ©. Cependant une crise provoquĂ©e par lâarrivĂ©e dâun bateau espagnol change la situation. Le , les jĂ©suites Ă©trangers de la maison dâOsaka sont arrĂȘtĂ©s. ĂpargnĂ© car japonais, Paul Miki insiste pour se joindre Ă eux. Son attitude impressionne. En prison, et - comme prisonnier - dans les rues de Kyoto, et le long du chemin de Nagasaki oĂč il est conduit, il ne cesse de prĂȘcher sa foi dans le Christ.
Le , quelques heures avant sa mort, il renouvelle ses vĆux jĂ©suites. Avec les autres chrĂ©tiens, il est ensuite emmenĂ© sur la colline de Nishizaka (Nagasaki) faisant face Ă la mer. Il y est mis en croix. Son dernier sermon est prononcĂ© de la croix, proclamant sa foi chrĂ©tienne et affirmant son identitĂ© de Japonais et de jĂ©suite, tout en pardonnant Ă ses bourreaux.
Vénération
Le courage et la foi des chrĂ©tiens faisant face Ă une mort atroce a un retentissement considĂ©rable, aussi bien au Japon, oĂč la foi et le courage des fidĂšles sâen trouvent renforcĂ©s, quâen Europe. Fait exceptionnel, les martyrs du Japon sont bĂ©atifiĂ©s dĂšs 1627, par Urbain VIII, Ă une Ă©poque oĂč les chrĂ©tiens japonais sont toujours traquĂ©s et exĂ©cutĂ©s. Leur canonisation a lieu en 1862.
Bibliographie
- (es) FrĂłis, Luis : RelaciĂłn del Martirio de los 26 cristianos crucificados en Nangasaqui el 5 febrero de 1597, Rome, 1935.
- (es) Pacheco, D.: San Pablo Miki, Madrid, 1961.
- (es) Pacheco, D.: MĂĄrtires en Nagasaki, Bilbao, 1961.
Article connexe
Notes et références
- « Saint Paul Miki », sur nominis.cef.fr (consulté le )