Accueil🇫🇷Chercher

Paul Cololian

Paul Cololian, né le à Constantinople et mort le , est un médecin franco-arménien, ancien externe des Hôpitaux et ancien Interne des Asiles de la Seine et de l’Asile clinique de Sainte-Anne.

Paul Cololian
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  86 ans)
Bléneau
Nom de naissance
Maksoud Boghos Cololian
Nationalités
Formation
Activité
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Conflit
Distinction
Archives conservées par

Biographie

Issu d’une famille arménienne établie à Constantinople, Maksoud Boghos Cololian fait ses études à l'école Berberian, puis quitte l'Empire ottoman pour Paris le [1] afin d'y faire ses études de médecine. Il est d’abord externe des hôpitaux puis interne des hôpitaux psychiatriques (asiles de la Seine, Saint-Anne, infirmerie spéciale de la Préfecture de Police…) il côtoie les grands spécialistes de l’époque : Désiré-Magloire Bourneville, Valentin Magnan, Ernest Dupré[2]… Ce monde de la psychiatrie le fascine et ses principaux travaux sont d’abord consacrés à cette discipline[3]. Lors de ses premières années de Médecine, il écrit des articles de vulgarisation médicale en langue arménienne, dans le journal arménien Hairenik. En 1898, il soutient sa thèse de doctorat « Les Alcooliques Persécutés ».

Lorsque la guerre de 1914 éclate, il s’engage[4] immédiatement comme soldat-brancardier, avant de recevoir le titre de médecin aide-major puis d’être nommé Médecin chef du centre de Physiothérapie de Versailles et de Grignon. Il y traitait les grands blessés demeurés infirmes et s’occupait de leur rééducation professionnelle. L'exemplarité de l'établissement créé, le travail et le dévouement du docteur Cololian lui valent la remise des insignes de chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur par le président de la République Raymond Poincaré.

Figure en vue de la communauté arménienne en France, il fonde en , l’Union des Médecins Arméniens[5] afin de permettre à des médecins venus d’Erevan d’étudier les méthodes nouvelles de la médecine française. En 1920, il fonde la Croix-Rouge Arménienne de Paris.

Durant l’entre-deux guerres, il publie des articles dans les revues médicales ou les grands quotidiens comme Le Figaro ou la célèbre revue bimensuelle de vulgarisation médicale et scientifique Guérir[6].

Il proteste lorsque est promulguée la loi du qui interdit aux médecins d’origine étrangère de continuer à exercer leur profession. Il est alors toujours Président de l’Union des Médecins Arméniens et engage ses confrères à résister[6].

Il meurt dans sa propriété de Bléneau (Yonne) en 1956.

Ses archives ont été confiées par son petit-fils, Patrick Teissier du Cros à l'Académie des Hauts Cantons en 2012.

Titres et distinctions

Ĺ’uvre

  • Les Alcooliques PersĂ©cutĂ©s, thèse de doctorat, FacultĂ© de MĂ©decine de Paris, 1898.
  • Troubles trophiques de la paralysie gĂ©nĂ©rale, Archives de Neurologie, 1898.
  • Étude sĂ©miologique de l’agitation, Annales MĂ©dico-psychologiques, 1898.
  • L’alitement dans les maladies mentales, avec la collaboration du docteur Lalanne, 1898. Prix Baillarger de l’AcadĂ©mie de MĂ©decine.
  • La toxicitĂ© du sang dans l’épilepsie, Archives de Neurologie, 1899.
  • Le traitement des psychoses, Ă©tude, 1900. RĂ©compensĂ© par l’AcadĂ©mie de MĂ©decine.
  • HyperesthĂ©sie corticale dans l'alcoolisme aigu, en collaboration avec Antony Rodiet, 1900.
  • Les Hallucinations psycho-motrices verbales dans l'alcoolisme, 1900.
  • TraitĂ© de thĂ©rapeutique des maladies mentales et nerveuses. Hygiène et prophylaxie, en collaboration avec Paul Garnier, Librairie J. B. Baillière et Fils, Paris, 1901.
  • "La jalousie des Ă©motifs : homicide et suicide", in Les Annales Politiques et LittĂ©raires, N° 2486, .
  • "Le progrès des sciences mĂ©dico-chirurgicales depuis la dernière guerre", in Revue Montalembert, n° 275, dec.-jan. 1947-1948.
  • Mes Souvenirs, ouvrage publiĂ© Ă  compte d'auteur, 1952.

Notes et références

  1. Biographie du docteur P. Cololian par lui-mĂŞme, tapuscrit, Archives AHC.
  2. Discours prononcé aux obsèques du docteur Paul Cololian le par le professeur Trémolières. Archives de l’Académie des Hauts Cantons.
  3. Deux de ses communications sont couronnées par l’Académie de Médecine : « L’alitement dans les maladies mentales » et « Études sur les Hypocondries ».
  4. Il est naturalisé français le jour de son engagement. Cf Biographie du docteur P. Cololian par lui-même, tapuscrit, Archives de l’Académie des Hauts Cantons.
  5. Aujourd'hui l'Union Médicale Arménienne de France.
  6. Biographie du docteur P. Cololian par lui-même, tapuscrit, Archives de l’Académie des Hauts Cantons.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.