Paul Émilien Béraud
Paul Émilien Béraud est un homme politique français, né le à Lyon (Rhône) et décédé le à Nice (Alpes-Maritimes)[1].
Membre du Conseil des Cinq-Cents | |
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Décès |
(à 84 ans) Nice |
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Conjoint |
Anne Marie Orsel (1756-1793) |
Enfant |
Joseph Emilien Béraud (1779-1835) |
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Biographie
Jeunesse
Paul Béraud est né à Lyon, rue des Missionnaires (act. rue Chazière), le , et a été baptisé le lendemain à Saint-Pierre Saint-Saturnin. Il est le fils de Jean Baptiste Béraud, bourgeois de Lyon et intendant à Arles, et d’Anne Marie Perret. Il a eu pour parrain Paul Rousset, marchand, et pour marraine demoiselle Catherine Guy.
Il étudie chez les oratoriens, avec l’abbé de La Serre pour professeur de rhétorique, puis obtient à Paris la licence en droit. Il est un temps secrétaire du célèbre avocat Pierre-Jean-Baptiste Gerbier et revient à Lyon où il est reçu avocat en 1774.
Carrière
Avocat à Lyon, il est procureur général de commune pendant le siège de la ville, en 1793, et doit s'enfuir à Neuchâtel en Suisse.
Rentré après le 9 thermidor, il est élu juge du tribunal civil du Rhône le 27 vendémiaire an IV (), puis député du Rhône. A ce deuxième titre il est « porté au Conseil des Cinq-Cents en remplacement de M. Chémelette, démissionnaire, le 29 vendémiaire an IV (), et remplacé comme juge par M. Morand, juge suppléant ». Il siège jusqu’au et intervient à plusieurs occasions. Ainsi, il s’élève le 12 thermidor an IV () contre les allégations de Vitet relatives à de prétendus troubles aux assemblées primaires de Lyon.
L’an V, il dénonce l’usure, provoque la discussion sur la question du divorce et cherche à obtenir la création à Lyon d’une école de dessin pour la soierie. Favorable au coup d'État du 18 Brumaire, il devient juge à la Cour d'appel de Lyon le 9 germinal an VIII (), et est confirmé dans son poste en 1806 par l’empereur puis le par le roi Louis XVIII sous la Restauration.
Paul Émilien Béraud décède à Lyon à son domicile, 26 rue du Pérat (act. rue Saint-Exupéry), le , âgé de 86 ans, chevalier de la Légion d’honneur, doyen des conseillers de la cour royale de cassation[2].
Membre de l'Académie de Lyon
Il est nommé membre de l’Athénée de Lyon à sa création par le préfet Raymond de Verninac en 1800. Il est un des membres du Comité d’éducation demandé par le préfet Najac le 24 messidor an X (). Le , il intervient pour « presser les démarches à faire en Angleterre, afin d’assurer le recouvrement des fonds » du legs du Major-Général Martin.
Publications
- Mémoire pour les sieurs Puy et Melquior négociants à Lyon et pour demoiselle d'Astug veuve du sieur Magnin contre les sieurs directeurs et intéressés de l'entreprise des spectacles de Lyon, Sénéchaussée, Lyon,1787 ( BML, fonds Coste)[2]
- Le réveil de la raison[2]
- Rapport par Béraud sur la pétition du sieur Braconnier renvoyée à la commission chargée d'examiner s'il a été destitué légalement de ses fonctions de juge de paix de la commune de Bourg, séance de 29 frimaire an IV, Paris[2]
- Opinion du Conseil des Cinq-Cents sur la pétition des députés de Saint-Domingue, à l’effet d’obtenir le remboursement de leurs dépenses et frais de voyage et de séjour en France, Séance du 1er floréal an V, (Paris : Impr. nation., an V, 6 p)
- Motion d’ordre par Béraud relative à un acte de sauvagerie de 30 soldats dans un café de la rue de Richelieu (séance du 27 nivôse an V, Paris : Impr. nation., 3 p. )
Références
- « Notice de personne : Béraud, Paul-Émilien », sur catalogue.bnf.fr, .
- Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon, Éditions de l'Académie, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559433-0-4, BNF 45273860), p. 127-129.