Paul-Henri Heenen
Paul-Henri Heenen est un physicien belge connu pour ses contributions Ă la structure du noyau atomique, et en particulier les noyaux exotiques.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | Belge |
Domaines | Physique |
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Institutions | Université libre de Bruxelles |
Diplôme | Université libre de Bruxelles |
Distinctions |
Prix IBM Belgique d’Informatique (1985) Prix A. Wetrems de l’Académie Royale de Belgique (1991) Fellow of the American Physical Society (1997) Membre de l’Académie Royale de Belgique (1999) |
Carrière
Paul-Henri Heenen a obtenu son doctorat à l’université libre de Bruxelles (ULB, Belgique) en 1975 et une agrégation de l’enseignement supérieur en 1984. Il a réalisé un postdoctorat à l’Institut de physique nucléaire d'Orsay (France) et de nombreux séjours au Laboratoire national de Lawrence Livermore (Californie, USA). P.-H. Heenen a effectué le début de sa carrière au Fonds de la recherche scientifique (FRS-FNRS), pour terminer Directeur de recherche du FRS-FNRS en 1998 et devenir Professeur Ordinaire à l’université libre de Bruxelles. Il a pris sa retraite en 2013.
P.-H. Heenen a développé, en collaboration avec Paul Bonche (CEA) et Hubert Flocard (CNRS), une méthode originale permettant d’étudier la structure du noyau atomique, bien adaptée à la description des noyaux « exotiques ». Le principe de cette méthode est de résoudre les équations de Hartree-Fock sur un réseau tri-dimensionnel[1] permettant de décrire les noyaux quelle que soit leur forme avec une précision numérique très supérieure à un développement sur base. Les codes développés ont été appliqués à de nombreux problèmes. La première application concernait des noyaux éloignés de la stabilité, importants en astrophysique nucléaire[2] D’autres applications notables concernent les noyaux super-lourds, de nombre de protons supérieur à 100[3], les bandes rotationnelles super-déformées[4] et la structure de la croute des étoiles à neutrons[5] La méthode a été étendue pour inclure des corrélations au-delà du champ moyen[6] ce qui permet d’étendre considérablement les possibilités de comparaison avec l’expérience.
Distinctions et récompenses
Paul-Henri Heenen est récipiendaire de plusieurs distinctions, y compris le Prix IBM Belgique d’Informatique (1985)[7] le Prix A. Wetrems de l’Académie Royale de Belgique (1991). Il est un Fellow of the American Physical Society (1997), et Membre de l’Académie royale de Belgique (1999).
Publications
- (en) P. Bonche, H. Flocard, P.-H. Heenen, S.J. Krieger and M.S. Weiss, « Self-consistent study of triaxial deformations : Application to the isotopes of Kr, Sr, Zr and Mo », Nucl. Phys., vol. A443,‎ , p. 39-63 (DOI 10.1016/0375-9474(85)90320-3)
- (en) M. Bender, P.-H. Heenen, and P.-G. Reinhard, « Self-consistent mean-field models for nuclear structure. », Rev. Mod. Phys, vol. 75,‎ , p. 121-180 (DOI https://doi.org/10.1103/RevModPhys.75.121)
Notes et références
- (en) D. Baye and P.-H. Heenen, Generalised meshes for quantum mechanical problems, J. Phys. A, 19, 2041 (1986) Voir en ligne.
- (en)P. Bonche, H. Flocard, P.-H. Heenen, S.J. Krieger and M.S. Weiss, Self-consistent study of triaxial deformations: Application to the isotopes of Kr, Sr, Zr and Mo, Nucl. Phys. A, 443 39-63 (1985) Voir en ligne.
- (en)S. Ćwiok, P.-H. Heenen, W. Nazarewicz, Shape coexistence and triaxiality in the superheavy nuclei, Nature, 433, 705-709 (2005) Voir en ligne.
- (en)P. Bonche, J. Dobaczewski, H. Flocard, P.-H. Heenen, S. J. Krieger, J. Meyer, M. S. Weiss, Quadrupole collective correlations and the depopulation of the superdeformed bands in mercury, Nucl. Phys. A 519 509-520 (1990) Voir en ligne
- (en) P. Magierski and P.-H. Heenen, Structure of the inner crust of neutron stars: crystal lattice or disordered phase, Phys. Rev. C 65 045804 (2002) Voir en ligne.
- (en)B. Bally, B. Avez, M. Bender, and P.-H. Heenen, Beyond Mean-Field Calculations for Odd-Mass Nuclei, Phys. Rev. Lett. 113 162501 (2014) Voir en ligne,
- Liste des lauréats Prix IBM Belgium d'informatique ,