Pascal Gygax
Pascal Mark Gygax, né le à Evilard/Leubringen (BE), est un psycholinguiste suisse, spécialisé dans l'étude du langage inclusif. Il est le cofondateur et directeur de l'unité de recherche en psycholinguistique et psychologie sociale appliquée de l'Université de Fribourg.
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Pascal Mark Gygax |
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Université de Fribourg (depuis ) Université de Lausanne (- |
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Biographie
Pascal Mark Gygax naît le à Evilard/Leubringen, dans le canton de Berne. Il a une sœur aînée. Son père est ingénieur en microtechnique, issu d'une famille d'horlogers. Sa mère est anglaise[1].
Il grandit à Bienne jusqu'à l'âge de 20 ans[2]. En 1992, il est champion suisse interclubs juniors de tennis. Il entraîne par ailleurs l'équipe suisse de tennis en fauteuil roulant[1].
Après une année de mathématiques à l'université, il étudie la psychologie en Angleterre à partir de 1995. Il y décroche en 1998 un bachelor en psychologie à l'Université de Derby, suivi d'un master en psychologie du sport et de l'exercice l'année suivante à l'Université de Liverpool et d'une thèse en psychologie expérimentale à l'Université du Sussex en 2002, sous la direction de Jane Oakhill (en) et Alan Garnham[1] - [3] - [4].
Il intervient régulièrement dans les médias suisses romands sur les questions de langage inclusif[5] - [6] - [7] - [8].
Il est en couple avec Sandrine Moeschler, responsable du secteur médiation du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne et sœur de la municipale lausannoise socialiste Émilie Moeschler. Ils ont une fille, née en 2009. Ils vivent à Lausanne[1].
Parcours académique et recherches
Il revient en Suisse en 2002, où il cofonde l'année suivante et dirige l'unité de recherche en psycholinguistique et psychologie sociale appliquée rattachée au Département de psychologie de l'Université de Fribourg[1] - [3] - [9].
Il commence à travailler sur la question du genre en 2004 avec la psychologue sociale Ute Gabriel et se spécialise dans l'étude du langage inclusif sous l'angle des liens entre le langage et la pensée[1] - [3]. Il explore la manière dont le langage est un vecteur inconscient des inégalités dès le plus jeune âge[10]. Ses expériences montrent en particulier un biais cognitif dans l'interprétation du masculin générique en faveur du masculin, biais qui participe d'une vision androcentrée de la société[11].
Il obtient une vingtaine de fonds nationaux et internationaux pour ses recherches sur l'égalité entre les hommes et les femmes[10]. En 2016, il lance le projet Fair language, visant à récolter des fonds pour poursuivre la recherche sur la langue et son impact sur les inégalités et sur les interventions possibles pour y remédier[12] - [13].
Il est également coauteur, en 2010, d'une étude sur l'absence d'impact auprès des jeunes des mises en garde contre le tabagisme qui figurent sur les paquets de cigarettes[14] - [15].
Publications (sélection)
Ouvrage
- Pascal Gygax, Ute Gabriel, Sandrine Zufferey, Le cerveau pense-t-il au masculin ?, Le Robert, coll. « Temps de parole », , 176 p. (EAN 9782321016892)
Articles scientifiques
- (en) Pascal Gygax, Sayaka Sato, Anton Ött, Ute Gabriel, « The masculine form in grammatically gendered languages and its multiple interpretations: a challenge for our cognitive system », Language Sciences,‎ , p. 9 (lire en ligne)
- (en) Sayaka Sato, Ute Gabriel, Pascal M. Gygax, « Altering Male-Dominant Representations: A Study on Nominalized Adjectives and Participles in First and Second Language German », Journal of Language and Social Psychology,‎ , p. 32 (lire en ligne)
- Pascal Gygax, Oriane Saarrasin Arik Lévy, Sayaka Sato et Ute Gabriel, « La représentation mentale du genre pendant la lecture : état actuel de la recherche francophone en psycholinguistique », Journal of French Language Studies,‎ , p. 243-257 (lire en ligne)
- (en) Pascal Gygax, Marlène Bosson, Christelle Gay et Farfalla Ribordy, « Relevance of health warnings on cigarette packages: a psycholinguistic investigation », Health Communication,‎ , p. 397-409 (lire en ligne)
- Pascal Gygax et Noelia Gesta, « Féminisation et lourdeur de texte », L'Année psychologique,‎ , p. 239-55 (lire en ligne)
Notes et références
- Cécile Collet, « La langue bien pendue contre le patriarcat » , sur 24 heures, (consulté le ), p. 28
- « Pascal Gygax et Benoît Aymon se rencontrent pour la première fois. En nouvelle diffusion - Radio », sur Play RTS, (consulté le )
- Céline Castellino, « Pascal Gygax: «J’ai su qu’il fallait que je fasse de la recherche, car je voulais obtenir des réponses à mes interrogations» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Pascal Gygax », sur Linkedin.com
- Patricia Michaud, « Un langage inclusif pour faire changer les mentalités | Universitas | Université de Fribourg », sur www.unifr.ch (consulté le )
- Jonas Follonier, « Pascal Gygax: «On assiste au réveil des gardiens du patriarcat» », sur watson.ch/fr, (consulté le )
- « À voix haute - Pascal Gygax, psycholoinguiste - Radio », sur Play RTS, (consulté le )
- « Forum (vidéo) - Démasculiniser la langue grâce au langage épicène: interview de Pascal Gygax - Play RTS », sur RTS.ch, (consulté le )
- « Psycholinguistique & Psychologie Sociale Appliquée | Département de psychologie | Université de Fribourg », sur www.unifr.ch (consulté le )
- Camille Andres, «Lutter contre les discriminations ce n’est pas tomber dans le politiquement correct», sur Bilan, (consulté le )
- Benito Perez, « Un langage inclusif ou... excluant ? », Le Courrier,‎ , p. 5 (lire en ligne)
- « Fair language », sur web.archive.org, (consulté le )
- « Pascal M. Gygax - Projets de recherche », sur Université de Fribourg (consulté le )
- (de) « Fragliche Wirkung der Gruselbilder | NZZ », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
- « Les ados peu sensibles aux photos-chocs », sur 20 minutes, (consulté le )