Partie italienne
La partie italienne est une ouverture du jeu d'échecs qui s'obtient après les coups :
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 (l'ordre des coups peut varier).
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Les Noirs y cherchent juste à maintenir l'équilibre, contrairement à la défense des deux cavaliers (caractérisée par les coups 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Cf6), où ils contre-attaquent dès le troisième coup. La partie italienne compte parmi les ouvertures les plus anciennes; elle fut déjà analysée par Pedro Damiano dans son livre publié à Rome en 1512. Cette ouverture est très employée par les débutants, mais les grands maîtres lui préfèrent la Sicilienne (e4 c5).
Variantes
Plusieurs choix s'offrent aux Blancs dans la partie italienne, aussi appelée, en raison du type de parties qu'elle entraîne, Giuoco Piano (jeu tranquille en italien) :
- 4. b4, le gambit Evans (voir ci-dessous)
- 4. 0-0
- 4. Cc3
- 4. c3 suivi de 5. d4
- 4. d3 (suite appelée Giuoco Pianissimo).
Dans le cas de 4.c3, la réponse la plus courante est 4...Cf6, après quoi les blancs jouent 5.d4
La partie italienne fut très jouée au XIXe siècle. De nos jours, elle est moins pratiquée par les joueurs de haut niveau, car les méthodes d'égalisation sont bien connues des grands maîtres internationaux. En revanche, elle est très populaire auprès des amateurs, parce qu'elle permet d'éviter les suites très théoriques de la partie espagnole (pour les Blancs) et de la défense des deux cavaliers (pour les Noirs).
Exemples de parties italiennes
Erik van den Doel-Ivan Sokolov, Championnat des Pays-Bas, Leeuwarden, 2004
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Fc5 4. c3 Cf6 5. d4 exd4 6. cxd4 Fb4+ 7. Fd2 Fxd2+ 8. Cbxd2 d5 9. exd5 Cxd5 10. Db3 Cce7 11. o-o o-o 12. Tfe1 c6 13. Ce4 Cb6 14. Fd3 Ced5 15. Cc5 Tb8 16. Tac1 Cf4 17. Fb1 Df6 18. Ce5 Dg5 19. Df3 f6 20. Ced3 Cbd5 21. Cxf4 Cxf4 22. h4 Dh6 23. g3 Cd5 24. Fe4 Cb6 25. Db3+ Rh8 26. Da3 Ta8 27. De3 Dxe3 28. Txe3 Te8 29. Tce1 Cc4 30. T3e2 Cd6 31. Fd3 Txe2 32. Txe2 Rg8 33. Fc2 b6 34. Fb3+ Rf8 35. Ce6+ Fxe6 36. Txe6 Cf5 37. Txc6 Cxd4 38. Tc7 Cxb3 39. axb3 Td8 40. Txa7 Td3 41. Ta3 b5 42. b4 Td4 43. Tb3 h5 44. Rg2 Rf7 45. Rf3 Tc4 46. Re3 g5 47. f4 gxh4 48. gxh4 Rg6 49. Tc3 Txb4 50. Tc5 Tb3+ 51. Re4 Txb2 52. f5+ Rh6 53. Tc6 Tb4+ 54. Rf3 Txh4 55. Txf6+ Rg5 56. Tg6+ Rxf5 57. Tb6 Tb4 0-1.
Evgueny Svechnikov-Zoltan Almasi, Ljubljana (Slovénie), 1995
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. d4 exd4 4. Fc4 (la partie débute par une ouverture appelée Gambit écossais; celle-ci est notamment recommandée pour les Blancs par le livre-répertoire Chess Openings for White, Explained) Fc5 5. c3 Cf6 6. cxd4 Fb4+ 7. Fd2 Fxd2+ 8. Cbxd2 (la partie a maintenant transposé dans la même variante de l'Italienne que la partie Van den Doel-Sokolov) d5 9. exd5 Cxd5 10. Db3 Ca5 11. Da4+ Cc6 12. Db3 Ca5 13. Da4+ Cc6 14. Db3 1/2-1/2 (partie nulle à la demande des joueurs, car la même position s'est répétée trois fois).
Vasily Ivanchuk-Alexeï Chirov, Linares (Espagne), 1998
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Fc5 4. c3 Cf6 5. d3 d6 6. De2 Fb6 7. Fg5 h6 8. Fh4 De7 9. Cbd2 g5 10. Fg3 Fg4 11. Cf1 Ch5 12. Fb5 Cf4 13. Fxf4 gxf4 14. C1d2 Tg8 15. g3 fxg3 16. fxg3 o-o-o 17. a4 Cb8 18. a5 Fc5 19. Fc4 a6 20. h3 Fe6 21. g4 Cd7 22. Fxa6 bxa6 23. d4 Cb8 24. dxc5 dxc5 25. o-o-o De8 26. Cxe5 Da4 27. Thf1 Tge8 28. c4 Td4 29. Rb1 Ted8 30. Tf3 Txe4 0-1 (il suit: 31. Dxe4 Dxd1+ 32. Ra2 Dxd2, ou bien 31. Df1 Txe5).
Le gambit Evans
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7 | 7 | ||||||||
6 | 6 | ||||||||
5 | 5 | ||||||||
4 | 4 | ||||||||
3 | 3 | ||||||||
2 | 2 | ||||||||
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Code ECO : C51 et C52
Cette ouverture fut jouée pour la première fois dans les années 1820 par le capitaine britannique William Evans. Elle fut très populaire au XIXe siècle, mais elle est ensuite devenue de plus en plus rare avec le perfectionnement des techniques de défense. Elle a été ressuscitée dans les années 1990 par des grands maîtres internationaux comme Garry Kasparov et Jan Timman.
Elle permet, en poussant le pion en b4, de déloger le fou noir de la case c5. La seule solution pour les Noirs est de prendre le pion b4. La partie peut continuer ainsi :
- 4. ... Fxb4
- 5. c3 Fa5 (la « variante normale »)
- 6. d4 exd4
- 7. 0-0
Dans cette position, les Blancs ont deux, voire trois pions en moins mais grâce à leur bon développement, ils ont l'initiative et vont pouvoir attaquer facilement le roi adverse.
Bibliographie
- Lev Alburt, Roman Dzindzichashvili, Eugene Perelshteyn, Chess Openings for White, Explained: Winning with 1. e4, Chess Information and Research Center, New York, 2006, (ISBN 1-889323-11-X).
- Eduard Gufeld & Oleg Stetsko, The Giuoco Piano, Batsford, 1996, (ISBN 978-0-7134-7802-0).
- Tim Harding & George Botterill, Italian Game (Giuoco Piano), Batsford, 1977.
- Larry Kaufman, The Chess Advantage in Black and White, McKay Chess Library, 2004, (ISBN 0-8129-3571-3).
- Jan Pinski, Italian game and Evans Gambit, Everyman Chess, 2005, (ISBN 1-85744-373-X).