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Parti national indonésien

Le Parti national indonésien, PNI ou Partai Nasional Indonesia est un parti politique indonésien qui a cessé d'exister en 1973, lorsque le gouvernement du président Soeharto a contraint les partis politiques indonésiens à fusionner en deux partis, les musulmans pour former le Parti pour l'unité et le développement ou PPP, les autres partis pour se fondre dans le Parti démocratique indonésien de lutte ou PDI.

Parti national indonésien
Histoire
Fondation
Dissolution
Organisation
Membres
10 000 ()
Idéologie
Marhaenism (en), nationalisme

En 1927, le Dr Tjipto Mangunkusumo fonde avec un groupe d'Ă©tudiants de Bandung (Java occidental) dans les Indes orientales nĂ©erlandaises, menĂ© par un certain Soekarno le Perserikatan Nasional Indonesia (FĂ©dĂ©ration nationale indonĂ©sienne) ou PNI. Cette mĂŞme annĂ©e, le Parti communiste indonĂ©sien (PKI) dĂ©clenche une insurrection qui sera brutalement rĂ©primĂ©e par les autoritĂ©s coloniales. Le gouvernement saisit ce prĂ©texte pour arrĂŞter des dirigeants nationalistes non communistes, dont Tjipto qui est envoyĂ© en exil sur l'Ă®le de Banda dans les Moluques, oĂą il passera 11 annĂ©es.

L'annĂ©e suivante, le PNI change son nom en Partij Nasional Indonesia, et adopte le drapeau rouge et blanc pour la future nation, le malais comme future langue nationale sous le nom de bahasa Indonesia (indonĂ©sien) et un chant intitulĂ© « Indonesia Raya » (« Grande IndonĂ©sie ») comme hymne national. Cette mĂŞme annĂ©e se tient Ă  Batavia (aujourd'hui Jakarta) un congrès des associations de jeunes et d'Ă©tudiants indigènes qui prononcent le « Serment de la jeunesse » : « Une nation, une langue, un pays : l'IndonĂ©sie ». Le mouvement nationaliste indonĂ©sien est nĂ©.

En 1929, le gouvernement colonial demande au PNI de cesser ses activitĂ©s. Soekarno et d'autres dirigeants sont arrĂŞtĂ©s. Ils sont jugĂ©s en 1930. Soekarno est condamnĂ© Ă  quatre ans de prison et le PNI est dissous. L'annĂ©e suivante, les dirigeants nationalistes Hatta et Sutan Sjahrir fondent le Pendidikan Nasional Indonesia ("Ă©ducation nationale indonĂ©sienne") ou PNI Baru (« nouveau PNI »). Soekarno est par ailleurs libĂ©rĂ© de prison mais reste dĂ©sormais en dehors des partis.

Soekarno et Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie en 1945 et sont nommés respectivement président et vice-président de la République. Suit une période de confrontation armée et diplomatique avec les Pays-Bas, qui tentent de récupérer leur colonie. Cette période, que les Indonésiens appellent Revolusi, prend fin en 1949 avec le transfert formel de la souveraineté sur le territoire du Royaume des Pays-Bas à la République d'Indonésie.

Le PNI ressurgit dans les annĂ©es 1950. Les premières Ă©lections parlementaires de l'histoire de l'IndonĂ©sie se tiennent en 1955. Quatre partis : le PNI, le PKI et deux partis musulmans, le Masyumi (Majelis Syuro Muslimin Indonesia, « assemblĂ©e dĂ©libĂ©rative des musulmans d'IndonĂ©sie ») et le Nahdlatul Ulama (issu de l'organisation socio-culturelle du mĂŞme nom) se partagent presque Ă  Ă©galitĂ© 80 % des voix.

En 1965, des officiers de gauche tentent un coup d’État, aussitĂ´t rĂ©primĂ© par un gĂ©nĂ©ral, Soeharto. L'armĂ©e accuse le PKI d'avoir organisĂ© le coup. Le dĂ©cret de dissolution du PKI dĂ©clenche une campagne de massacres qui feront entre 500 000 et un million de morts[1]. Soekarno est Ă©cartĂ© du pouvoir par Soeharto. Le PNI est discrĂ©ditĂ©.

Références

  1. Armando Siahaan, « The Forgotten History of 1965 », The Jakarta Globe, 30/06/09

Voir aussi

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