Parti de l'Ormée
Le parti de l'Ormée est un groupe d'opposants à la monarchie à Bordeaux dans les années 1650. Il s'appelle ainsi car ses partisans se réunissent dans un lieu planté d'ormes. Il s'allie un temps au prince de Condé, lorsque celui-ci, réfugié dans son gouvernement de Guyenne en 1651, s'allie à l'Espagne. Profitant de la confusion qui règne dans la ville, l'Ormée s'empare de l'Hôtel de ville le . Abandonné par la bourgeoisie bordelaise, le mouvement cesse et Bordeaux capitule le devant l'armée royale. Ses chefs sont exclus de l'amnistie.
Les principaux chefs furent un avocat du nom de Vilars[1], et un ancien boucher, Dureteste[2].
Certains de leurs pamphlets reprenaient les idées des Niveleurs anglais[3]. L'historien soviétique Porchnev s’appuie sur ces pamphlets, qu'il juge révolutionnaires, pour montrer le caractère progressiste de la Fronde[4]. Une députation avait été envoyée en à Cromwell pour lui réclamer, vainement, son appui[5].
Notes et références
- Pierre de Villars, « avocat remuant et rusé » selon Boscheron-Desportes
- Comte Jules de Cosnac, Souvenirs du règne de Louis XIV
- Simone Bertière, Introduction aux Mémoires du Cardinal de Retz, Le Livre de poche/Classiques Garniers, 1998, p.38.
- Boris PORCHNEV, Les soulèvements populaires en France au XVIIe siècle, Paris, Flammarion, , 442 pages, p. 338-339
- André Corvisier, La France de Louis XIV - ordre intérieur et place en Europe, SEDES 1979, p.213
Bibliographie
- Alexander Westrich, The Ormée of Bordeaux: A Revolution during the Fronde, The Johns Hopkins University Press 1972 traduit de l'anglais par J Cavignac: L'Ormée de Bordeaux : une révolution pendant la Fronde
- Hélène Sarrazin, L'Ormée ou la Fronde en Gironde, Les dossiers d'Aquitaine 1996, (ISBN 2-905212-31-4)
- Christophe Blanquie, « La vérification des dettes de Bordeaux (1665-1670) : la Fronde, quinze ans après », Annales du Midi, vol. 113, no 233,‎ , p. 39–57 (DOI 10.3406/anami.2001.2690, lire en ligne, consulté le )
- Cécile Soudan, « La prison et le procès de Jacques Filhot », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques. Archives, no 39,‎ , p. 107–118 (ISSN 0990-9141, DOI 10.4000/ccrh.3352, lire en ligne, consulté le )
- (en) Christophe Blanquie, « Pierre de Villars : an Ormist after the Fronde », French History,‎ 2006-20, p. 1-24