Parrandas
Les parrandas dĂ©signent des fĂȘtes cubaines. PratiquĂ©es par dix-huit communautĂ©s du centre de Cuba, elles consistent en des manifestations culturelles (par exemple, fabrication de monuments, chars et costumes, musique et danse). En 2018, l'UNESCO ajoute ce genre de fĂȘte populaire Ă la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l'humanitĂ©. Les fĂȘtes parrandas cubaines sont distinctes de la danse parrandas (es) de la rĂ©gion de Murcie en Espagne.
Les parrandas, fĂȘtes du centre de Cuba *
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Danse exécutée à l'occasion de la Parranda. | |
Pays * | Cuba |
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Liste | Liste représentative |
AnnĂ©e dâinscription | 2018 |
* Descriptif officiel UNESCO | |
Pratique
Les parrandas, cĂ©lĂ©brĂ©s par les "parranderos" de dix-huit communautĂ©s, se fondent sur une rivalitĂ© entre groupes, qui se rĂ©sout le soir de la fĂȘte. Celle-ci implique des costumiers, menuisiers, Ă©quarrisseurs, designers, mannequins, musiciens, chorĂ©graphes, dĂ©corateurs, annonceurs, et autres mĂ©tiers. Le berceau des parrandas est San Juan de los Remedios : Zulueta, Buena Vista, CamajuanĂ, Vueltas, TaguayabĂłn, Encrucijada, El Santo, Calabazar de Sagua, CaibariĂ©n, Placetas, Quemado de GĂŒines, Yaguajay, Mayajigua, Guayos, Zaza del Medio, Chambas et Punta Alegre sont les communautĂ©s participantes[1]. La premiĂšre fĂȘte remonte Ă 1820, Ă Remedios. Elle est organisĂ©e Ă la fin de l'annĂ©e. Deux quartiers ou parties des villes participantes prĂ©parent, durant toute l'annĂ©e, la fĂȘte, mais certaines personnes espionnent la partie adverse pour tenter de gĂącher la surprise. Conception et fabrication de rĂ©pliques, monuments, chars et costumes, feux d'artifice, dĂ©corations, musique et danse appartiennent aux parrandas. Tout le monde peut participer[2].
Reconnaissance
AprĂšs cinq ans de travail dans ce but, « les parrandas, fĂȘtes du centre du Mexique » sont intĂ©grĂ©es par l'UNESCO Ă la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l'humanitĂ© en 2018. Rafael Lara GonzĂĄlez, spĂ©cialiste des traditions cubaines, dĂ©crit cette pratique comme authentique et unique. Le directeur du musĂ©e des Parrandas, Erick GonzĂĄlez Bello, dĂ©finit la fiertĂ© nationale comme remedianidad, sentiment de l'identitĂ© de San Juan de los Remedios davantage qu'une identitĂ© cubaine. Gladis Collazo UsallĂĄn, qui soumit le dossier pour que les Parrandas intĂšgrent la liste, explique que cet ajout pose dĂ©sormais des problĂšmes d'ordre Ă©conomique et oblige Ă respecter un certain calendrier. Il s'agit aussi de prendre garde aux mesures de sĂ©curitĂ© liĂ©es au feu utilisĂ© pour la fĂȘte, et de faire en sorte qu'elle reste un plaisir. De plus, un enjeu est de valoriser le patrimoine, par le biais d'un musĂ©e, sans tomber dans l'Ă©cueil de l'institutionnalisation excessive qui constituerait un frein Ă la spontanĂ©itĂ© populaire[1]. D'aprĂšs la description de l'UNESCO, les parrandas, malgrĂ© leur portĂ©e traditionnelles, sont l'objet de nouvelles approches, ce qui les rend aussi contemporaines[2].
Notes et références
- (es) Yinet JimĂ©nez HernĂĄndez, « Parrandas del Centro de Cuba: identidad detrĂĄs de la fiesta », Vanguardia,â (lire en ligne)
- « Les parrandas, fĂȘtes du centre de Cuba », sur ich.unesco.org (consultĂ© le )