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Paradisier noir

Manucodia ater

Le Paradisier noir (Manucodia ater) est une espèce d'oiseaux vivant en Nouvelle-Guinée[1] et dans quelques îles proches[2].

Distribution

Cette espèce est sporadique à travers la Nouvelle-Guinée et dans quelques îles satellites.

Sous-espèces

D'après le Congrès ornithologique international, c'est une espèce monotypique. Certaines autorités taxinomiques (Clements 6e édition, 2012 ; Handbook of the Birds of the World) reconnaissent une autre sous-espèce, Manucodia ater subalter.

  • M. a. ater (Lesson, 1830) : Nouvelle-GuinĂ©e continentale du Vogelkop Ă  la pĂ©ninsule de Huon ;
  • M. a. subalter (Rothschild & Hartert, 1929) : Ă®les de la pĂ©ninsule du Vogelkop (Misol, Salawati, Batanta, Gebe, Waigeo), Ă®les Aru et pĂ©ninsule sud-est de la Nouvelle-GuinĂ©e.

DĂ©nomination

Lesson, en 1830, avait littéralement nommé ce taxon Phonygama ater dont le nom spécifique provient du latin (ater : noir) en référence à la coloration générale de l’oiseau.

Habitat

Il frĂ©quente une large gamme d’habitats comme les forĂŞts pluviales de basse altitude (0 Ă  1 000 m), les forĂŞts marĂ©cageuses, les lisières de forĂŞts, les forĂŞts riveraines et soumises Ă  la mousson, les boisements et les savanes densĂ©ment boisĂ©es (Ottaviani 2012).

MĹ“urs

Il occupe l’étage infĂ©rieur (15 Ă  25 m) de la canopĂ©e oĂą il passe le plus clair de son temps Ă  la recherche d’insectes et de fruits. Au vol, il prĂ©sente une apparence un peu lâche, les ailes, le corps et la queue semblant dĂ©sarticulĂ©s. Il produit alors un lĂ©ger bruissement d’ailes commun Ă  de nombreux oiseaux de paradis (Gilliard 1969).

Alimentation

Le régime alimentaire comporte surtout des fruits et plus particulièrement des figues avec un complément de fleurs (peut-être avec du nectar) et de petits invertébrés (Frith & Frith 2009).

Voix

Le mâle chante souvent du haut d’une branche morte bien en vue en bordure de forêt. Il émet un sifflement triste et monotone ooo-ooo-ooo. Un autre mâle des environs lui répond en produisant la même note mais plus aiguë et à résonance robotisée (Gilliard 1969). Une simple imitation de son cri suffit à attirer l’oiseau et le cri d’alarme est un chook explosif qu’un individu répète en hochant nerveusement la queue. Au nid il émet aussi un faible jacassement (Beehler 1989).

Parade nuptiale

Un aspect de la parade nuptiale consiste en une course-poursuite en vol à travers la forêt. Quand le mâle a rattrapé la femelle, il agite les ailes et la queue légèrement déployées, puis il gonfle son plumage et la rejoint ainsi en sautillant dans les branches jusqu’à elle. Enfin, ils s’envolent ensemble à travers les frondaisons (Gilliard 1969, Frith & Frith 2009).

Danse du paradisier superbe lors de la parade. Il déploie en corolle les plumes noires de son plastron. Une collorette de plumes bleues et deux cercles bleus renforcent le noir profond de son plumage tout en donnant l'impression d'être illuminées[3].

Nidification

Le nid consiste en une coupe profonde, faite de tiges, de sarments et de vrilles de vignes solidement enchevĂŞtrĂ©s avec une garniture interne de feuilles mortes et de fins copeaux de bois. Il est suspendu Ă  une fourche entre 4 et 12 m de haut dans un petit arbre Ă  la lisière ou dans une clairière de la forĂŞt, dans la zone de contact entre la forĂŞt et la savane ou dans la mangrove. La femelle pond de un Ă  trois Ĺ“ufs qu’elle couve pendant 15 Ă  17 jours. A l’éclosion, les oisillons sont complètement nus avec la peau noirâtre. Ils sont nourris par les deux parents qui avalent Ă©galement les sacs fĂ©caux. La pĂ©riode de l’élevage au nid est incertaine mais elle dure probablement plus de 19 jours (Frith & Frith 2009).

Statut

L’espèce est commune à travers son aire mais peu voyante. Elle est franchement abondante dans l’île Aru mais la population endémique à l’île Tagula, archipel de la Louisiade, doit faire l’objet d’un suivi en raison des coupes de la forêt (Frith & Frith 2009).

Référence

  1. Congrès ornithologique international, version 3.4
  2. « Paradisier noir », sur oiseaux.net.
  3. « Ces incroyables oiseaux ont un plumage aussi noir que du Vantablack », Gentside Découverte,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Beehler, B. M. (1989), « The birds of paradise », Scientific American, vol. 261, p. 116-123.
  • Frith, C. B. & Frith, D. W. (2009), « Family Paradisaeidae (Birds of Paradise) », In del Hoyo, J. Elliott, A. & Christie, D. Handbook of the Birds of the World. Bush-shrikes to Old World Sparrows, vol. 14, p. 404-459. Lynx Edicions, Barcelona.
  • Gilliard, E. T. (1969), Birds of paradise and Bowerbirds, Weidenfeld & Nicolson, New York.
  • Ottaviani, M. (2012), Les Oiseaux de Paradis – Histoire Naturelle et photographies, 320 pages. Editions Prin, France.

Références taxinomiques

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