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Paradisier magnifique

Diphyllodes magnificus

Le Paradisier magnifique (Diphyllodes magnificus) est une espèce d'oiseaux de la famille des Paradisaeidae.

Distribution

La distribution de cet oiseau est discontinue à travers la Nouvelle-Guinée (absent dans le sud), île Japen.

Sous-espèces

D'après la classification de référence (version 5.2, 2015) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des trois sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

  • D. m. magnificus (Forster, 1781) : Ă®le Salawati et montagnes du Vogelkop (monts Tamrau, Arfak, Fakfak, Wandamen).
  • D. m. chrysopterus Elliot, 1873 : Ă®le Japen (Jobi) ; ouest, centre et nord-est de la Nouvelle-GuinĂ©e jusqu’aux monts Adelbert. Le mâle se diffĂ©rence de celui de la forme nominale par les couvertures secondaires et les bords extĂ©rieurs des rĂ©miges moins jaunes, davantage orangĂ©s, et par la couronne plus foncĂ©e.
  • D. m. hunsteini Meyer, 1885 : sud-est de la Nouvelle-GuinĂ©e (Hauts Plateaux du sud, Krakte, aire de Wau et monts Owen Stanley). Le mâle se distingue de celui de la forme nominale par la tĂŞte et le dos plus pâles avec de l’orange plus vif sur les couvertures secondaires et le bord externe des rĂ©miges.

Une autre sous-espèce, D. m. intermedius, n'est plus reconnue par aucune autorité taxinomique et est considérée comme conspécifique de D. m. chrysopterus.

Habitat

Le paradisier magnifique est un hĂ´te des forĂŞts de colline ou de basse montagne, rarement des forĂŞts humides de basse altitude, du niveau de la mer (en zone de colline) jusqu’à 1 780 m mais surtout vers 1 400 m. Les aires de parade parsèment les versants escarpĂ©s, notamment les petites clairières crĂ©Ă©es par des chutes d’arbres ou les sous-bois ouverts consĂ©cutifs Ă  des glissements de terrain (Frith & Frith 2009).

Alimentation

Beehler (1983) a rĂ©pertoriĂ© 104 individus se nourrissant sur Homalanthus novoguineensis (fruits Ă  capsule), 58 sur Gastonia spectabilis (baies) et les 99 autres spĂ©cimens sur d’autres plantes. Ottaviani (2012) a montrĂ©, photos Ă  l’appui, que l’espèce consomme aussi des fruits de Mutingia calabura, Ă©lĂ©ocarpacĂ©e et des grains d’un pandanus rouge Pandanus conoideus, pandanacĂ©e.

MĹ“urs

Il recherche seul sa nourriture dans les différents étages de la forêt mais surtout dans les strates moyennes et inférieures. Les mâles occupent plus communément les sous-bois et se joignent plus couramment à des troupes d’espèces mixtes en nourrissage (Frith & Frith 2009).

Parade nuptiale

La parade nuptiale se compose de postures statiques et d’une danse complexe et ritualisée faite de montées et de descentes le long d’un baliveau avec exhibition de la collerette, du plastron pectoral, des rectrices centrales et de l’intérieur du bec. Quatre types de parade ont ainsi pu être identifiés. Lors de la parade retournée, le mâle se positionne la tête vers le bas, la relève légèrement et garde cette posture pendant quelques instants avant de se retourner, la tête vers le haut. Dans la parade du plastron, il gonfle les plumes de son plastron pectoral pour former une sorte de cœur, la tête dépassant au sommet. La parade de la collerette est exécutée quand la femelle se rapproche. Le mâle déploie alors sa collerette en éventail tout en gardant le plastron étalé et en pointant le bec vers la femelle dans une position du corps à l’horizontale, formant un angle de 90° avec la branche verticale. Si la femelle se rapproche encore, il peut passer immédiatement à la danse nuptiale. Il se positionne parallèlement au baliveau vertical, garde la collerette et le plastron déployés, relève ses rectrices ornementales au-dessus du dos puis ouvre et referme le bec pour exhiber l’intérieur jaune vif. Il monte et descend le long du baliveau tout en émettant en rythme un son grave, sec et vibrant (Frith & Frith 2009).

Nidification

Le nid consiste en une coupe de mousse verte assemblée à des tiges herbacées, des racines, des feuilles sèches et de la fourrure de mammifère. Il contient deux œufs crème-jaunâtre marqués de stries longitudinales brun clair et grises (Gilliard 1969). Il est placé entre un et quatre mètres de hauteur dans l’éventail d’un pandanus ou dans d’autres feuillages denses (Frith & Frith 2009).

Annexes

Bibliographie

  • Beehler, B. M. (1983). Frugivory and polygamy in Birds of Paradise. The Auk 100: 1-12.
  • Frith, C. B. & Frith, D. W. (2009). Family Paradisaeidae (Birds of Paradise). In del Hoyo, J. Elliott, A. & Christie, D. Handbook of the Birds of the World. Bush-shrikes to Old World Sparrows. Volume 14. p. 404-459. Lynx Edicions, Barcelona.
  • Gilliard, E. T. (1969). Birds of paradise and Bowerbirds. Weidenfeld & Nicolson, New York.
  • Ottaviani, M. (2012). Les Oiseaux de Paradis – Histoire Naturelle et photographies, 320 pages. Éditions Prin, France.

Références taxinomiques

Liens externes

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