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Paolo Cortesi

Paolo Cortesi (Paolo Cortese ou Cortesius) est un écrivain humaniste italien, né en 1465 à Rome et mort en 1510 à San Gimignano[1].

Paolo Cortesi
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie

Paolo Cortesi est le fils d'Antonio Cortesi, probablement originaire de Pavie en Lombardie et d'Aldobrandina (de la famille Aldobrandini à Florence)[2] - [3]. La famille de Cortesi déménage à San Gimignano[1]. Paolo Cortesi a pour frères et sœurs Alessandro (né en 1460), Lattanzio et Caterina[3].

Il est d'abord éduqué par son père et son frère Alessandro puis par l'académicien romain Pomponio Leto[1] - [2].

En 1481, il succède à Bartolomeo Sacchi en tant que chef du département de la chancellerie dans l'administration pontificale, un poste réservé aux latinistes érudits[4]. Il est alors responsable des avant-projets de lettres et des dossiers[4].

En 1489, il publie De hominibus doctis dialogus, un ouvrage critique traitant des textes écrits en latin de l'époque de Dante à la sienne. L'ouvrage en question s'élève contre la critique anticicéronienne et entend dénoncer ceux qui veulent séparer l'histoire de la rhétorique et de tout ornement oratoire[5] - [6]. Cet ouvrage suscita un échange de lettres avec Politien[4]. Dans cet échange, Politien, au contraire de Cortesi considère que le style doit varier selon la matière traitée, et quand il s’agit de correspondance, selon le destinataire de la lettre, ou selon les circonstances de temps et de lieu[6]. Pour Politien, quoiqu'admirateur de Cicéron, l'imitation ne doit pas conduire à l'immobilisme[7]. Il fait ainsi la réponse suivante à Cortesi : « Tu ne t’exprimes pas comme Cicéron, me dit-on. Eh bien ? C’est que je ne suis pas Cicéron ; c’est moi, tout de même, me semble-t-il, que j’exprime »[7].

En 1503, il se retire dans sa villa de San Gimignano où il écrit son De cardinalatu[1]. Le De cardinalatu, œuvre posthume, brosse le portrait du cardinal idéal[4]. Ce cardinal doit être raffiné et avoir un mode de vie coûteux, ce qui n'est pas très éloigné du portrait du parfait courtisan décrit par Castiglione[4].

Références

  1. (it) « Cortesi, Paolo in "Enciclopedia machiavelliana" », sur www.treccani.it (consulté le )
  2. (it) « CORTESI, Paolo in "Dizionario Biografico" », sur www.treccani.it (consulté le )
  3. (en) Peter G. Bietenholz et Thomas Brian Deutscher, Contemporaries of Erasmus : A Biographical Register of the Renaissance and Reformation, University of Toronto Press, , 1495 p. (ISBN 978-0-8020-8577-1, lire en ligne), p. 345
  4. Hale, J. R., Dictionnaire de la Renaissance italienne, Paris, Thames & Hudson, , 358 p. (ISBN 2-87811-124-9, 978-2-87811-124-8 et 2-87811-026-9, OCLC 433160760), p. 101
  5. Béatrice Guion, « Comment écrire l'histoire : l'ars historica à l'âge classique », Dix-septième siècle, vol. 246, no 1,‎ , p. 9 (ISSN 0012-4273 et 1969-6965, DOI 10.3917/dss.101.0009, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean-Claude Margolin, « L’apogée de la rhétorique humaniste (1500-1536) », dans Marc Fumaroli, Histoire de la rhétorique dans l'Europe moderne (1450-1950), Paris, Presses Universitaires de France, (ISBN 9782130495260, DOI 10.3917/puf.fuma.1999.01.0191, lire en ligne), pp. 191-257
  7. Perrine Galand-Hallyn, « La rhétorique en Italie à la fin du Quattrocento (1475-1500) », dans Marc Fumaroli, Histoire de la rhétorique dans l'Europe moderne (1450-1950), Paris, Presses Universitaires de France, (ISBN 9782130495260, DOI 10.3917/puf.fuma.1999.01.0131, lire en ligne), pp. 131-190

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