Palimpseste de Dalbavie
Palimpseste est un sextuor pour flûte, clarinette, piano et trio à cordes (violon, alto et violoncelle) de Marc-André Dalbavie, composé en 2002 et revu en 2005.
Palimpseste | |
Genre | Musique de chambre en sextuor |
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Nb. de mouvements | 1 |
Musique | Marc-André Dalbavie |
Durée approximative | env. 15 minutes |
Dates de composition | 2002-2005 |
Création | Birmingham Royaume-Uni |
Interprètes | Birmingham Contemporary Music Group, Suzanna Mallki (dir.) |
Versions successives | |
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La version originale a été créée en public à Birmingham, le , par le Birmingham Contemporary Music Group sous la direction de Suzanna Mallki. La 3e version de l'œuvre a été créée le dans le cadre du Festival Présences de Paris, par l'ensemble L'Itinéraire sous la direction du compositeur.
La partition fait ouvertement référence au madrigal Beltà , poi che t'assenti du Sixième livre de madrigaux de Carlo Gesualdo, publié en 1611.
Composition
Palimpseste répond à une commande du Birmingham Contemporary Music Group. Une première version est achevée en 2002, mais la partition connaît plusieurs versions jusqu'en 2005. De fait, « pour respecter le sens du titre (un palimpseste est un parchemin manuscrit dont on a effacé le premier texte pour pouvoir écrire à nouveau dessus), Marc-André Dalbavie s'est imposé la contrainte de réécrire de nouveaux passages pour chaque nouvelle exécution[1] ».
Création
La version originale a été créée en public à Birmingham, le , par le Birmingham Contemporary Music Group sous la direction de Suzanna Mallki. La 3e version de l'œuvre a été créée le dans le cadre du Festival Présences de Radio France, à Paris, par l'ensemble L'Itinéraire sous la direction du compositeur[2] - [3].
La partition a été publiée par les éditions Billaudot[2].
Analyse
L'œuvre cite le madrigal Beltà , poi che t'assenti du Sixième livre de madrigaux de Carlo Gesualdo, publié en 1611 :
BeltĂ , poi che t'assenti |
Belle, tu reconnaîtras |
De fait, le matériau mélodique « ne s'entend pas toujours. Lorsqu'il est trop étiré, il n'accède plus à la perception, devient un support structurel. Il y a donc tout un jeu de reconnaissance ou de méconnaissance par rapport au morceau musical cité, d'où le titre de l'œuvre : Palimpseste[1] »,
Dans The Gesualdo Hex (« Le sortilège de Gesualdo »), publié en 2010, le musicologue américain Glenn Watkins mentionne le Palimpseste de Dalbavie[4] parmi les œuvres de musique contemporaine, très nombreuses (plus de quatre-vingt partitions[5]), adaptées ou inspirées par le prince compositeur italien. Dalbavie a également composé un opéra sur les dernières années de la vie de Gesualdo, en 2010, sur un livret de Richard Millet[6].
Discographie
- Marc-André Dalbavie, Palimpseste, Trio pour violon, cor et piano, Tactus et In advance of the broken time par l'ensemble L'Itinéraire (25 et 28-, CD Nocturne S209 NT100) (OCLC 229458512)
Bibliographie
Monographies
- (en) Glenn Watkins (trad. de l'anglais), The Gesualdo Hex : Music, Myth, and Memory, Évreux/S. l./New York, Éd. Atlas / Agence et messageries de la presse distrib. / W. W. Norton, , 384 p. (ISBN 978-0-393-07102-3)
Notes discographiques
- (fr) Guy Lelong et Ensemble L'Itinéraire, « Marc-André Dalbavie : Palimpseste », p. 3-8, Paris, Nocturne S209 NT100, 2006.
Notes et références
- Guy Lelong 2006, p. 4.
- Guy Lelong 2006, p. 3.
- « Palimpseste », sur le site de l'Ircam
- Glenn Watkins 2010, p. 306
- Glenn Watkins 2010, p. 305-308
- « Gesualdo », sur le site de l'Ircam