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PĂȘcheurs de requins

PĂȘcheurs de requins (Tiburoneros) est un film mexicain rĂ©alisĂ© par Luis Alcoriza en 1962 et sorti en 1963.

PĂȘcheurs de requin

Titre original Tiburoneros
RĂ©alisation Luis Alcoriza
Acteurs principaux

Julio Aldama
Dacia GonzĂĄlez

Pays de production Drapeau du Mexique Mexique
Durée 100 minutes
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film a été classé 21e sur la liste des 100 meilleurs films mexicains de tous les temps, publiée en juillet 1994 dans le magazine Somos d'aprÚs l'opinion de 25 critiques et spécialistes du cinéma au Mexique[1].

Synopsis

Aurelio, un homme blanc originaire de Mexico, partage la vie rude des Indiens de la cĂŽte de Tabasco. Il se consacre Ă  la pĂȘche au requin. Manela, une jeune mĂ©tisse amoureuse de lui, devient sa maĂźtresse, Ă  la suite d'un accord contractĂ© par sa famille. Mais, Aurelio a Ă©galement une Ă©pouse et quatre enfants Ă©tablis dans la capitale. PressĂ© par sa famille, Aurelio vend son bateau et rentre Ă  Mexico, avec comme perspective la codirection d'une entreprise de transport. Mais, cette nouvelle existence, confortable et conventionnelle, ne le satisfait point. Il renoue alors avec son mĂ©tier de pĂȘcheur et avec Manela.

Fiche technique

  • Titre du film : PĂȘcheurs de requins
  • Titre original : Tiburoneros
  • RĂ©alisation et scĂ©nario : Luis Alcoriza
  • Photographie : RaĂșl Martinez - Noir et blanc
  • Musique : Sergio Guerrero
  • Son : Abraham Cruz
  • Montage : Carlos Savage
  • DĂ©cors : JesĂșs Bracho
  • Production : Antonio Matouk S.A.
  • Pays d'origine : Drapeau du Mexique Mexique
  • DurĂ©e : 100 minutes
  • Langue originale : Espagnol
  • Date de sortie : Ă  Mexico

Distribution

  • Julio Aldama : Aurelio
  • Dacia GonzĂĄlez : Manela
  • Tito Junco : Don RaĂșl
  • David del Carpio : Pigua
  • Enrique Lucero : RubĂ©n
  • Amanda del Llano : Adela
  • NoĂ© Murayama : RomĂĄn
  • Alfredo Varela : Chilo

RĂ©compenses et distinctions

Commentaire

« Luis Alcoriza, fils d'Espagnols exilĂ©s au Mexique, est considĂ©rĂ© comme le principal disciple de Luis Buñuel, avec qui il collabora sur de nombreux projets de sa pĂ©riode mexicaine. En tant que rĂ©alisateur, il rĂ©ussit Ă  capter l'essence du Mexique de son Ă©poque pour former sa cĂ©lĂšbre trilogie : Tlayucan (1962), Tiburoneros (1963) et Tarahumara (1965), connus comme les "trois T". »[2] « Il procĂšde dans ces trois films Ă  une vĂ©ritable redĂ©couverte de la rĂ©alitĂ© nationale, celle de la province, puis des pĂȘcheurs, et enfin des Indiens, sans les artifices traditionnels ou l'idĂ©alisation des FernĂĄndez et Figueroa. »[3]

« La force de Tiburoneros, son originalitĂ©, c'est son refus de "fictionner" Ă  tout prix », note Vincent Ostria[4]. En effet, « le spectateur peut penser, dans la premiĂšre partie du film, qu'il assiste Ă  un documentaire, avec la description dĂ©taillĂ©e du mĂ©tier de patron d'un chalutier dĂ©diĂ© Ă  la pĂȘche au requin. L'habiletĂ© de Julio Aldama (Aurelio) Ă  accomplir cette tĂąche renforce l'impression de vĂ©ritĂ©. Avant de filmer, Alcoriza avait visitĂ© la rĂ©gion et interviewĂ© un grand nombre de pĂȘcheurs - expĂ©rience qui, unie Ă  sa sensibilitĂ© particuliĂšre, lui permit d'Ă©laborer un scĂ©nario solide et juste. »[5]

Au film d'aventures, le rĂ©alisateur a prĂ©fĂ©rĂ©, de surcroĂźt, la perspective d'une histoire morale : le hĂ©ros affronte un conflit intĂ©rieur et doit choisir entre deux types d'existence. Aurelio va, en dĂ©finitive, refuser le monde urbain, « monde du faux et de la reprĂ©sentation. Notre hĂ©ros, aux valeurs sans nuances (la domination de l'homme mĂąle sur l'univers) est effrayĂ© par le mensonge, synonyme d'aliĂ©nation qu'il assimile dans le fond Ă  la fĂ©minitĂ©. [...] Le filmage simple nous convainc aisĂ©ment, par contraste, que l'Ă©clat solaire de sa compagne (Manela) [...], l'amitiĂ© exclusive des camarades de pĂȘche, l'ĂąpretĂ© de l'existence quotidienne sont sa seule rĂ©alitĂ© tangible. »[6]

PĂȘcheurs de requins apparaĂźt comme « un chant Ă©pique, celui d'un homme qui dĂ©cide de vivre sans attaches. [...] Sans Ă©talage de techniques et sans prĂ©tention formelle, c'est un film Ă©mouvant, plein d'authenticitĂ©, considĂ©rĂ© comme l'Ɠuvre-phare de Luis Alcoriza. »[5]

Références

  1. (es) « Las 100 mejores películas mexicanas en mås de un siglo de historia », sur laizquierdadiario.mx
  2. Aurora Chiaramonte in : Le cinĂ©ma espagnol, Éditions Gremese, Rome, 2011.
  3. Dictionnaire mondial du cinĂ©ma, Éditions Larousse, 1986 pour la premiĂšre Ă©dition.
  4. in : Cahiers du cinéma, no 402, décembre 1987.
  5. Aurora Chiaramonte : op. cité.
  6. V. Ostria in : Cahiers du cinéma, op. cité.

Liens externes

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