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Ouvrage de la Cave-Ă -Canon

L’ouvrage de la Cave-à-Canon est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot dans les Alpes, sur la commune de Séez, dans le département de la Savoie.

Ouvrage de la Cave-Ă -Canon
Vue d'ensemble du bloc entrée de l'ouvrage de la Cave-à-Canon.
Vue d'ensemble du bloc entrée de l'ouvrage de la Cave-à-Canon.

Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de la Savoie
└─ Tarentaise
Année de construction 1937-1940
RĂ©giment 70e BAF
Nombre de blocs 1
Type d'entrée(s) Entrée par un bloc (casemate)
Effectifs 18 hommes et 1 sous-officier (26 hommes et 1 officier en 39-40) (commandant l'ouvrage : lieutenant Courteaud)
CoordonnĂ©es 45° 36′ 58″ nord, 6° 47′ 11″ est

L'ouvrage a Ă©tĂ© construit Ă  partir de 1937 en bas du versant sud (Ă  844 mètres d'altitude[1]) de la vallĂ©e de la Tarentaise, juste en aval de l'usine Ă©lectrique de Malgovert.

Position sur la ligne

La Cave-à-Canon était un petit ouvrage du secteur fortifié de la Savoie, dans le sous-secteur de la Tarentaise, formant avec son vis-à-vis l'ouvrage du Châtelard et quelques vieux forts la position de barrage de Bourg-Saint-Maurice, bloquant le débouché du col du Petit-Saint-Bernard.

Description

L'entrée de l'ouvrage.
Le sas d'entrée.
La première galerie.
Les lavabos de l'ouvrage.

L'unique bloc est une casemate d'infanterie flanquant vers le nord (vers l'ouvrage du Châtelard), Ă©quipĂ© d'un crĂ©neau pour JM/AC 47 (le jumelage de mitrailleuses pouvant ĂŞtre Ă©changĂ© avec un canon antichar, thĂ©oriquement de 47 mm mais remplacĂ© ici par un de 25 mm) et de deux crĂ©neaux pour jumelage de mitrailleuses.

La cloche GFM (guetteur fusil mitrailleur) assure la défense des dessus. Le créneau projecteur n'a pas été installé, faute de temps (obturé en 1940)[2].

Les installations souterraines ont Ă©tĂ© achevĂ©es en . L'Ă©lectricitĂ© Ă©tait fournie par le rĂ©seau civil de Bourg-Saint-Maurice, mais en cas de coupure l'ouvrage dispose de deux groupes Ă©lectrogènes, composĂ©s chacun d'un moteur Diesel CLM 2 PJ 65 (deux cylindres, fournissant 20 ch Ă  1 000 tr/min)[3] couplĂ© Ă  un alternateur. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau. Les fumĂ©es de l'usine Ă©taient Ă©vacuĂ©es par une cheminĂ©e placĂ©e un peu plus haut sur le versant.

Histoire

L'effectif théorique était de 18 hommes de troupe et un sous-officier. Dans la pratique, se sont 26 hommes et un officier en 1939-1940 ; le commandant d'ouvrage était le lieutenant Courteaud.

Notes et références

  1. « Liste non exhaustive des ouvrages du SF de Savoie », sur http://www.savoie-fortifications.com/.
  2. Mary et Hohnadel 2009, tome 5, p. 10-11.
  3. Le nom du moteur Diesel CLM 2 PJ 65 correspond au fabricant (la Compagnie lilloise de moteurs, installĂ©e Ă  Fives-Lille), au nombre de cylindres (deux fonctionnant en deux temps, avec chacun deux pistons en opposition), au modèle (PJ pour « type Peugeot fabriquĂ© sous licence Junkers ») et Ă  son alĂ©sage (65 mm de diamètre, soit un total de 1 400 cm3 de cylindrĂ©e).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 4, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 5 : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquĂŞte, le destin, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5).

Liens externes

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