Oumarou Malam Alma

Oumarou Alma a fréquenté l'école primaire dans son village natal de Kantché, un collège à Magaria et le Lycée National dans la capitale Niamey, où il a obtenu son baccalauréat en 1971. Il a ensuite étudié à l'université de Lomé au Togo, puis à l'université d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, où il a obtenu une licence en droit en 1975. Il a terminé sa formation universitaire en 1976 à l'Université libre de Bruxelles en Belgique, d'où il est sorti avec une licence en droit des assurances et une maîtrise en santé publique.

De retour au Niger, Oumarou Alma a travaillé dans l'administration publique à partir de 1976. Il a été l'un des fondateurs de la Société Nigérienne d'Assurances et de Réassurances (SNAR-Leyma), dont il a été le directeur général adjoint à partir de 1977 et le directeur général de 1988 à 1993. À partir de la fin des années 1980, Alma a également été président du conseil d'administration de plusieurs entreprises, dont la société bancaire SONIBANK, et administrateur de l'Hôtel Gawèye de l'État dans la capitale. Il est également devenu président d'honneur du club de football Sahel SC.

Lors de la Conférence nationale de 1991, qui a marqué le début de la transition du Niger vers une démocratie multipartite, il a fait partie du comité préparatoire et a été délégué[2]. Alma a rejoint l'ancien parti unique Mouvement national de la société de développement (MNSD-Nassara) et a pris la présidence de la section du parti de Zinder. Il a été élu député de la circonscription de Kantché[1] lors des élections législatives de 1999 et a siégé à l'Assemblée nationale jusqu'en 2009. Il y a occupé le poste de président de la commission des finances[2].

Le candidat du MNSD-Nassara, Mamadou Tandja, a remporté les élections présidentielles de 1999 et a fait entrer Oumarou Alma dans son premier gouvernement, formé le 5 janvier 2000, en tant que ministre de la Privatisation et de la Restructuration des entreprises. Ce ministère venait d'être créé. Dans cette fonction, Alma a été remplacé le 17 septembre 2001 par la ministre Fatima Trapsida[3]. À partir de 2007, il a fait partie du conseil d'administration du groupe bancaire Banque atlantique[2].

Le président de la République Mahamadou Issoufou du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD-Tarayya), au pouvoir depuis 2011, a formé un nouveau gouvernement le 13 août 2013, dans lequel il a intégré des fonctionnaires du MNSD-Nassara, désormais parti d'opposition. Oumarou Alma a été nommé ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé en remplacement de Saley Saïdou[3]. Il a ensuite été exclu du MNSD-Nassara en février 2014[4]. et est devenu peu après vice-président du Mouvement patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya), une scission du MNSD-Nassara dirigée par Albadé Abouba[1].

Alma est resté ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé dans le gouvernement formé le 11 avril 2016 après la réélection du président Issoufou[3], mais il a quitté le gouvernement le 20 octobre 2016[5]. Début 2020, plusieurs responsables du parti — outre Oumarou Alma, par exemple l'ancien président du Parlement Amadou Salifou — et leur entourage se sont opposés au président du MPR-Jamhuriya Albadé Abouba et ont quitté le parti[6]. Alma est devenu le président du Rassemblement pour la paix et le progrès (RPP-Farilla), dont le congrès fondateur a eu lieu le 27 septembre 2020[1]. Lors des élections présidentielles de 2020, il a obtenu 2,47 % des voix en tant que candidat du RPP-Farilla et s'est classé septième sur trente candidats[7]. Le vainqueur des élections, Mohamed Bazoum (PNDS-Tarayya), l'a nommé ministre des transports dans son gouvernement formé le 7 avril 2021[8].