Oum el-Iman bint Ali el-Bethary
Oum el-Iman bint Ali el-Bethary (en arabe : أم الإيمان بنت علي البثاري) est l'épouse de l'émir marocain de la dynastie mérinide Abd al-Haqq et la mère d'Abu Yusuf Yaqub ben Abd al-Haqq. Elle est d'origine zénète[1].
Titulature | Princesse |
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Dynastie | Mérinides |
Nom de naissance | Oum el-Iman bint Ali el-Bethary |
Décès | Le Caire, Égypte |
Père | Ali el-Bethary |
Conjoint | Abd al-Haqq |
Enfants | Abu Yusuf Yaqub ben Abd al-Haqq |
Religion | Islam |
Biographie
Elle est la fille d'Ali el-Bethary[1]. Sa famille est l’une des principales familles de la tribu des Botouïa qui avaient été confédères et alliés de la famille Mérinide de Hammamma-Ibn-Mohammed[2].
Lorsqu'elle était une jeune fille, elle vit en songe la lune se lever de son sein et monter au ciel, d'où elle répandit sa lumière sur toute la terre[3]. Elle raconta aussitôt ce rêve a son père qui s’empressa de se rendre chez le cheikh Abou Othman el-Ouaragly. Celui-ci lui répondit : « Si tu dis vrai, le rêve de cette jeune fille signifie qu’elle enfantera un grand roi, saint juste, qui couvrira ses sujets de bienfaits et de prospérités [1]. » Le fils d’Oum el-Iman l’émir Abu Yusuf Yaqub ben Abd al-Haqq fut effectivement un souverain illustre dans l’histoire du Maroc[1].
Vers 1210, elle épouse l’émir Abou Mohammed Abd al-Haqq[1]. En la donnant en mariage, son père dit à son beau-fils en devenir : « Ma fille est bienheureuse, et elle fera ton bonheur en te donnant un fils qui sera un grand roi qui couvrira ta nation de gloire jusque dans les derniers siècles[1]. » Le couple eut au moins un enfant, l’émir Abu Yusuf Yaqub qui naquit entre 1210 et 1212[1]. Tous les parents d'Oum el-Iman jouissaient d’une haute faveur auprès de son fils le sultan Abou Youcef[2], tant a cause de l’affinité qui existait entre eux et lui que de la grande influence qu’ils exerçaient dans leur tribu[2].
Femme d’une grande piète, elle fit le pèlerinage de la Mecque (le Hajj)[2] en l’an 643 de l'hégire (1245-6)[2] et revint en Maghreb en l’an 647[2]. Cinq années plus tard, elle partit pour l’orient une seconde fois, et fit un pèlerinage de surérogation (Oumra)[2]; puis ayant repris la route de son pays[2], elle mourut au Caire, l’année suivante[2].
Notes et références
- ʻAlī ibn ʻAbd Allāh Ibn Abī Zarʻ al-Fāsī et Ṣāliḥ ibn ʻAbd al-Ḥalīm al-Gharnāṭī, Roudh el-Kartas: Histoire des souverains du Maghreb (Espagne et Maroc) et annales de la ville de Fès, Impr. impériale, (lire en ligne), p. 425.
- Ibn Khaldūn, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, Impr. du Gouvernement, (lire en ligne), p. 97-98
- Victor Piquet, Histoire des monuments musulmans du Maghreb, Impr. R. Bauche, (lire en ligne), p. 40.