Oui madame
Oui madame (titre original : Sissignora) est un film italien réalisé par Ferdinando Maria Poggioli et sorti en 1942.
Synopsis
Cristina (MarĂa Denis), une jeune domestique au service de deux vieilles dames, les sĹ“urs Robbiano, vit une idylle partagĂ©e avec le neveu de celles-ci. Mais les deux tantes jugent cet amour inconvenant : la bonne est congĂ©diĂ©e et le garçon sĂ©vèrement rĂ©primandĂ©. Cristina travaille bientĂ´t chez une veuve accueillante, mère d'un enfant attachant, Giorgetto. Cristina l'entoure de soins, et lorsque le petit garçon contracte une scarlatine, elle se dĂ©voue sans mĂ©nagements. Mais, elle est, Ă son tour, atteinte de la mĂŞme maladie. HospitalisĂ©e, Cristina dĂ©cède dans la solitude. Lorsque les sĹ“urs Robbiano se dĂ©placent pour lui rendre visite, il est dĂ©jĂ trop tard...
Fiche technique
- Titre original : Sissignora
- Titre français : Oui madame
- RĂ©alisation et montage : Ferdinando Maria Poggioli
- Adaptation et scénario : Anna Banti, Emilio Cecchi, Bruno Fallaci, Alberto Lattuada d'après le roman éponyme de Flavia Steno
- Assistant réalisateur : A. Lattuada
- Photographie : Carlo Montuori - Noir et Blanc/1,37 : 1
- Décors : Fulvio Paoli (nom réel : Fulvio Jacchia)
- Ensemblier : Erminio Loy
- Costumes : Maria De Matteis
- Musique : Felice Lattuada
- Production : A.T.A. Milan
- Directeur de production : Libero Solaroli
- Durée : 82 minutes (94 min. en Italie)
- Pays d'origine : Italie
- Date de sortie : en Italie
- Genre : Film dramatique
Distribution
- MarĂa Denis : Cristina Zunino
- Emma Gramatica : Lucia Robbiano
- Irma Gramatica : Anna Robbiano
- Leonardo Cortese : Vittorio
- Rina Morelli : sœur Valeria
- Evi Maltagliati : madame Valdata
- Silverio Pisu : le petit Giorgetto
- Roldano Lupi : l'amant de madame Valdata
Commentaire
- Jean A. Gili soutient que si Ferdinando Maria Poggioli n'avait pas trouvé la mort accidentellement, il aurait pu apporter une contribution importante au mouvement néoréaliste. Sissignora, en particulier, semble confirmer cette assertion. Outre le réalisme des lieux et des personnages[1] (...) - exceptionnel à cette époque-là -, le film se démarque d'une vision trop uniment mélodramatique et se signale par une « habile dénonciation de l'hypocrisie ambiante. »[2] « À la compassion du roman qui met au premier plan le destin de la victime, le metteur en scène substitue la condamnation - muette, fulminante, d'un fort effet - de l'insensibilité bourgeoise. (...) Le film stigmatise les préjugés de classe qui gouvernent la vie sociale (...) », estime Fernaldo Di Giammateo[3]
- L'actrice MarĂa Denis dit, quant Ă elle : « (...) La possibilitĂ© d'interprĂ©ter un film simplement avec l'expression, avec le regard et avec l'âme, Ă©tait pour moi quelque chose de très intĂ©ressant. (...) Le personnage du film m'est restĂ© cher parce qu'il y avait de la vĂ©ritĂ© Ă exprimer. »[4] Nous songeons ainsi, plus d'une fois, Ă la Calamai d' Ossessione ou Ă la Magnani de Roma cittĂ aperta.
Références
- Sissignora est filmé, en grande partie, dans les décors naturels de la cité génoise.
- Jean A. Gili : Le cinéma italien, 2011, Éditions de La Martinière
- Lo sguardo inquieto. Storia del cinema italiano (1940-1990), La Nuova Italia, 1994)
- Entretien avec l'actrice, in : Francesco Savio, CinecittĂ anni trenta.
Lien externe
- (en) Oui madame sur l’Internet Movie Database