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Ouadji

Ouadji (le Serpent), aussi nommĂ© Djet, est le nom d'Horus du quatrième souverain connu de la Ire dynastie pendant la pĂ©riode thinite.

Ouadji
Image illustrative de l’article Ouadji
Stèle de Ouadji ou roi-Serpent (Ire dynastie) - Abydos - E 11007 - AntiquitĂ© Ă©gyptienne du MusĂ©e du Louvre.
Décès v. 3020 avant notre ère
PĂ©riode PĂ©riode thinite
Dynastie Ire dynastie
Fonction Souverain d'Égypte
Prédécesseur Djer
Dates de fonction 3040 Ă  3020[note 1].
Successeur Den
Famille
Grand-père paternel Hor-Aha ?
Grand-mère paternelle Khenthap ?
Père Djer ?
Conjoint ♀ Merneith (ou Meret-Neith)
Enfant(s) ♂ Den
Deuxième conjoint ♀ Âhaneith ?
Fratrie ♀ Merneith (ou Meret-Neith) ?
SĂ©pulture
Nom tombe Z
Type Mastaba
Emplacement Abydos
Objets peigne en ivoire

Famille

Le prédécessur d'Ouadji, le roi Djer, était peut-être son père. Ce qui est probable, c'est que Djer soit le père de l'une des épouses d'Ouadji, la reine Merneith (ou Meret-Neith). Il est possible qu'une dame du nom d'Âhaneith ait aussi été l'une de ses épouses. Ouadji et Merneith sont les parents de Den.

Règne

Durée du règne

On situe son règne vers 3040 à 3020 avant notre ère[note 1]. La durée du règne d'Ouadji est inconnue. Un seul festival Sekar est attesté par des étiquettes en ivoire datant de son règne, dont la durée est estimée entre six et dix ans. Selon Wolfgang Helck, il règne dix ans[1]. D'après une entrée de calendrier, Djer est connu pour être mort un septième jour du troisième mois de Peret tandis qu'Ouadji a commencé son règne sur un vingt-deuxième jour du quatrième mois de Peret. La raison de ces quarante-cinq jours d'interrègne est inconnue. Sur la table d'Abydos il est appelé « Ita » et sur le canon royal de Turin « Itoui ». Manéthon le nomme « Ouénèphès » et lui compte quarante-deux ans de règne.

Activités

Fragment d'un objet portant le nom d'Horus d'Ouadji et le nom du courtisan Sekhemkasedj, Musée égyptien du Caire.

Les détails du règne d'Ouadji inscrits sur la pierre de Palerme sont perdus. Cependant, les découvertes de fragments de vases et d'empreintes de sceaux prouvent qu'il y avait d'intenses activités commerciales avec la Syrie et la Palestine à l'époque[2]. Dans les tombes datant de son règne situées à Saqqarah ont été retrouvées des poteries provenant de Palestine. D'autres activités peuvent être déduites des deux seules tablettes d'années connues de son règne, dont l'une est conservée en deux exemplaires. La lecture des événements décrits sur les stèles est très problématique. Helck a traduit : « Année de la planification du sous-sol ( ?) de la double plante, naissance des bourgeons de lotus, debout dans le sanctuaire de la couronne des deux Maîtresses »[1]. La tablette de l'autre année mentionne une victoire, la production d'une statue et peut-être la création d'une forteresse<[3]. Enfin, à Masra Alam en Nubie, on a découvert la courte inscription « Hemka » sous le nom « Ouadji »[4]. On lui attribue également une expédition dans la mer Rouge.

Les sceaux d'argile prouvent que le fonctionnaire Amka a commencé sa carrière sous le roi Djer, comme gérant du domaine « Hor-sekhenti-djou ». Sous Ouadji, Amka devient intendant royal. Dans les premières années du successeur du roi, Amka meurt après sa nomination à des responsabilités régionales dans le delta occidental du Nil[5]. Sekhemkasedj et Setka sont d'autres hauts fonctionnaires pendant le règne d'Ouadji.

SĂ©pulture

Mastaba

Le mastaba d'Ouadji est situĂ©e dans la tombe Z dans le cimetière d'Oumm el-Qa'ab dans la nĂ©cropole royale d'Abydos. Elle est situĂ©e Ă  l'ouest de celle de son père, le roi Djer. Autour de la tombe d'Ouadji se trouvent 174 sĂ©pultures subsidiaires, la plupart d'entre elles Ă©tant des servantes qui ont Ă©tĂ© sacrifiĂ©es Ă  la mort d'Ouadji pour le servir dans l'au-delĂ . Une stèle a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans la tombe d'Ouadji. Elle reprĂ©sente un serekh, symbolisant le palais royal surmontĂ© du faucon d'Horus, enfermant, dans la cour, vue en projection verticale, le hiĂ©roglyphe du serpent, le tout formant le « nom d'Horus », premier nom de la titulature royale qui en comprendra cinq, dès l'Ancien Empire.

Un peigne en ivoire portant le nom d'Ouadji ainsi qu'une image de la stèle ont également été retrouvés à l'intérieur de la tombe. Des outils et des poteries en cuivre ont également été trouvés dans la tombe, une trouvaille courante dans les tombes égyptiennes. Il y a des preuves que la tombe d'Ouadji a été brûlée intentionnellement, ainsi que d'autres tombes à Abydos de cette période. Les tombes ont ensuite été restaurées en raison de l'association avec le culte d'Osiris.

Stèle de Ouadji

Ouadji doit sa renommée à la survie, sous une forme bien conservée, d'une de ses stèles funéraires artistiquement raffinée[6]. Elle est sculptée en relief avec le nom d'Horus Ouadji, et montre que le style égyptien était déjà pleinement développé à l'époque. Cette stèle a été découverte en 1904 par Émile Amélineau et est aujourd'hui exposée au Musée du Louvre. Un autre objet artistique daté du règne d'Ouadji est son peigne d'ivoire qui se trouve maintenant au Musée égyptien du Caire. Il s'agit de la plus ancienne représentation survivante du ciel symbolisée par les ailes déployées d'un faucon. Les ailes portent la barque de Sokaris ; sous la voute céleste, le serekh d'Ouadji est entouré de deux sceptres Ouas et d'un signe Ânkh.

Titulature

Merneith ou Meret-Neith

Un sceau qui a été découvert dans la tombe de son fils Den confirme que L’aimée de Neit est l’épouse et la demi-sœur de Djet-Ouadji. De plus, la présence d’une tombe (Y 41) pour elle toute seule à Oumm el-Qa'ab à Abydos, située non loin de celle d'Ouadji et entourée par de nombreux tombeaux de ses domestiques, peut faire penser à un règne personnel de cette reine pendant la minorité de son fils Den. Son nom apparaît sur des objets façonnés sous la forme masculine mr-nit et féminine mrt-nit. Cependant, son nom, dans un serekh, n’est pas surmonté d’un faucon (Horus), symbole de la royauté.

Notes et références

Notes

  1. Autres avis de spécialistes : 3055 à 3050(N. Grimal), 2960 à 2930 (R. Krauss), 2927 à 2914 (J. von Beckerath), 2892 à 2879 (J. Málek).

Références

  1. Helck 1987, p. 124.
  2. Wilkinson 2001.
  3. Dreyer 2003, p. 93.
  4. Zaba, p. 239-241.
  5. Wilkinson, p. 146.
  6. Musée du Louvre, « La stèle du roi Serpent, notice détaillée »,

Bibliographie

Liens externes

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