Otomar KrejÄŤa
Otomar Krejča ou Otamar Krejča, né le à Skrýšov (cs) (Pelhřimov) et mort le à Prague, est un acteur, metteur en scène et dissident tchécoslovaque.
Naissance | Skrýšov (d) |
---|---|
Décès |
(Ă 87 ans) Prague |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Marie Tomášová (en) |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinctions | Liste détaillée Chevalier des Arts et des Lettres () Médaille Artis Bohemiae Amicis () Prix de la ville de Pelhřimov (d) () Médaille du Mérite de la République tchèque Artiste émérite (d) |
Biographie
Otomar Krejča fut acteur au Théâtre national à Prague.Inspiré par le spectacle Jeu de l'amour et de la mort de Romain Rolland, Krejča a élaboré sa mise en scène de Lorenzaccio suivant le principe inventé par Alfred Radok. Plus tard, ce spectacle a rendu Krejča rapidement connu en France.
En 1965, il fut l'un des cofondateurs du Divadlo za branou (cs) (Théâtre derrière la porte), un théâtre important dans l'histoire de la scène tchèque[1].
Après l'invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie et avec la Normalisation qui mettait fin au Printemps de Prague, il dut partir travailler à l'étranger : pour Karel Kraus (cs), « cette interdiction brutale, cette liquidation du théâtre était quelque chose d’incroyable. À l’époque, le Divadlo za branou était le plus célèbre théâtre tchèque dans le monde, et cette interdiction s’est faite en dépit des protestations de Friedrich Dürrenmatt, Arthur Miller ou Ingmar Bergman. Ce théâtre n’était pas politique, il ne faisait que parler de manière vraie de l’homme, des relations, de la société. »[2].
En France, Krejča a notamment mis en scène à la Comédie-Française et au Festival d'Avignon.
Quelques mises en scène
- 1949 : La Fausse Monnaie de Maxime Gorki
- 1962 : MajitelĂ© klĂÄŤĹŻ de Milan Kundera, Prague[3]
- 1970 : Lorenzaccio d'Alfred de Musset, Odéon-Théâtre de l'Europe[4]
- 1978 : En attendant Godot de Samuel Beckett, Cour d'honneur du Palais des Papes Festival d'Avignon. Avec Georges Wilson, Rufus, Michel Bouquet, José-Maria Flotats, Fabrice Luchini[5]
- 1979 : Lorenzaccio d'Alfred de Musset, Festival d'Avignon
- 1980 : La Mouette de Tchekhov, Comédie-Française[6]
- 1981 : Au perroquet vert d'Arthur Schnitzler, Atelier théâtral de Louvain-la-Neuve
- 1982 : Le Supplici de Eschyle, Teatro Greco di Siracusa (it)[7]
- 1992 : Antigone de Sophocle, Comédie-Française à la salle Richelieu[8]
Filmographie partielle
Textes
- (cs) « Co je reĹľisĂ©rismus ? » (Qu’est-ce que l’hĂ©gĂ©monie du metteur en scène ?), in : DivadelnĂ zápisnĂk, I, 1945/46, Prague, pp. 145-150.
Sources
Références
- Segertová 2005
- Kubišta 2009
- Revue Liberté, n°121, janvier-février 1979, page 12
- « Alfred de Musset - Lorenzaccio (1834) », sur lettresvolees.fr (consulté le ).
- Bibliothèque nationale de France : http://data.bnf.fr/39497192/en_attendant_godot_spectacle_1978/
- Bibliothèque nationale de France : http://data.bnf.fr/39490137/la_mouette_spectacle_1981/
- (en) « Le Supplici (1982) », sur ox.ac.uk (consulté le ).
- Bibliothèque nationale de France : http://data.bnf.fr/42395146/antigone_spectacle_1992/
- IMDB : https://www.imdb.com/title/tt0168626/releaseinfo?ref_=tt_dt_dt#akas
Bibliographie
- Sarah Flock, « Premières réflexions théoriques d’Otomar Krejča, prémices de son théâtre ? », Slavica bruxellensia,‎ (DOI 10.4000/slavica.62, lire en ligne)
- Yolande Roosen, Otomar Krejča : un théâtre d'un printemps à l'autre, Centre international de formation en arts du spectacle, , 40 p. (lire en ligne)
- Anna Kubišta, « Disparition du metteur en scène de théâtre Otomar Krejča », Radio Prague,‎ (lire en ligne)
- Magdalena Segertová, « Le théâtre Divadlo za branou - un souvenir... », Radio Prague,‎ (lire en ligne)
- Otomar Krejca et le théâtre Za Branou de Prague, éditions L'Age d'homme, 1990.
- Denis Bablet: Les voies de la création théâtrale, tome 10 : Krejca-Brook, 1998.
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb