Orphée (Roger-Ducasse)
Orphée est un mimodrame lyrique en trois actes sur une musique et un livret de Jean Roger-Ducasse créé le à l'Opéra de Paris.
Orphée | |
Les nymphes retrouvant la tête d'Orphée (1900) John William Waterhouse | |
Genre | Mimodrame lyrique |
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Nb. d'actes | 3 |
Musique | Jean Roger-Ducasse |
Texte | Jean Roger-Ducasse |
Langue originale | Français |
Sources littéraires | Géorgiques, Virgile |
Chorégraphie | Léo Staats |
Dates de composition | 1913 |
DĂ©dicataire | Alexandre Ziloti |
Commanditaire | Alexandre Ziloti |
Création | Opéra de Paris |
Interprètes | Ida Rubinstein |
Présentation
Orphée est la première composition pour le théâtre de Roger-Ducasse, auteur également du livret inspiré du quatrième livre des Géorgiques de Virgile. L'action théâtrale est basée sur une insolite combinaison de pantomime, de danse et de musique. Composé en 1912-1913 et dédié à Michel Terestchenko et Alexandre Ziloti, important musicien pétersbourgeois qui en est le commanditaire, le mimodrame fut publié en 1913. Il devait être créé au théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, avec une chorégraphie de Fokine et des décors de Bakst[1], mais la première Guerre mondiale entraîna le report de son exécution[1], qui n'eut lieu en totalité que le à l'Opéra de Paris[2] sur une chorégraphie de Léo Staats avec dans le rôle principal Ida Rubinstein[3] - [4]. L'orchestre et les chœurs étaient dirigés par Philippe Gaubert[5]. Précédemment, furent exécutés en concert trois « Fragments symphoniques » tirés du mimodrame : Orphée évoque le dieu, Hymen – Course du flambeau et Bacchanale, enregistrés chez Naxos sous la direction de Leif Segerstam en 1993[6].
Côté vocal, si l’œuvre fait intervenir des chœurs, les rôles d'Orphée et d'Eurydice sont muets[1] - [4]. L'action est principalement mimée et dansée, et c'est à l'orchestre que Roger-Ducasse « confie le soin de traduire et les lamentations et les espoirs du héros[4] ».
Jugeant la partition du musicien français, le compositeur et critique musical Gaston Carraud écrivait : « combinaison ingénieuse de la pantomime, de la chorégraphie et des plus riches développement de la musique pure, chœur ou symphonie, Orphée est une œuvre peu commune[7] ».
Notes et références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Orfeo (Ducasse) » (voir la liste des auteurs).
- Landormy, p. 160.
- (en) Biographie de Jean Roger-Ducasse sur le site de Naxos (lire en ligne)
- Article sur Ida Rubinstein sur le site musimem.com (lire en ligne)
- René Dumesnil, « L'Orphée de Roger Ducasse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Roger-Ducasse », Jacques Depaulis sur le site musimem.com (lire en ligne)
- Ĺ’uvres orchestrales de Jean Roger-Ducasse sur le site de Naxos (lire en ligne)
- Landormy, p. 161.
Bibliographie
- Jean Roger-Ducasse, Lettres à son ami André Lambinet présentées et annotées par Jacques Depaulis, Sprimont, Mardaga, 2001, collection « Musique musicologie », 246 p. (ISBN 9782870097762) (lire des extraits en ligne)
- Paul Landormy, « Henri Rabaud, Max d'Ollone, Roger Ducasse », dans Histoire du théâtre lyrique en France depuis les origines jusqu'à nos jours : conférences sur la musique. Troisième partie : De l'année 1900 à nos jours (lire en ligne).
Liens externes
- Orphée de Jean Roger-Ducasse, partitions libres sur l’International Music Score Library Project.