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Organisation nationale de Crète

L'Organisation nationale de Crète, en grec moderne : Εθνική Οργάνωση Κρήτης / Ethnikí Orgánosi Krítis, (EOK), une organisation de résistance crétoise[1], en Grèce, avec la coopération et le soutien des services de renseignements britanniques, pendant l'occupation de la Grèce, par l'Axe, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Organisation nationale de Crète
Εθνική Οργάνωση Κρήτης
Idéologie Nationalisme grec
Vénizélisme
Antifascisme
Anticommunisme
Positionnement politique Résistance crétoise
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Drapeau de la Grèce Grèce
Scission de Comité suprême de la lutte crétoise (AEAK)
Actions
Période d'activité 1943-1944
Organisation
Chefs principaux Andreas Papadakis[1]
Nikolaos Skoulas
Soutenu par Ligue nationale démocratique grecque
Libération nationale et sociale
Union panhellénique de la jeunesse combattante (en)
Special Operations Executive
Gouvernement grec en exil
Seconde Guerre mondiale

Création et idéologie

L'Organisation nationale de Crète est créée, en , avec l'aide de Thomas Dunbabin (en), alors commandant du Special Operations Executive (SOE), sur le terrain en Crète. Essentiellement vénizéliste, par sympathie, et avec des membres allant du centre-gauche à la droite, l'EOK doit servir de contrepoids au Front de libération nationale (EAM), mouvement de résistance pro-communiste. L'EOK évolue, à partir de l'organisation secrète AEAK (en grec moderne : Ανώτατη Επιτροπή Αγώνα Κρήτης, en français : Comité suprême de la lutte crétoise), qui est créée à La Canée, le [2].

L'AEAK est fondée deux semaines seulement après la fin de la bataille de Crète par les patriotes Andreas Papadakis[1], Ioannis Paizis, Andreas Polentas, Titos Georgiadis et Ioannis Ioannidis. Il s'agit du premier groupe de résistance armée en Grèce, ayant l'intention d'organiser un réseau de renseignement et de faire du sabotage contre les forces d'occupation allemandes. Pendant les premiers mois, suivant sa création, l'AEAK est basé chez le colonel Papadakis à Vourvoures, près de Kallikrátis[3].

L'EOK est initialement dirigé par Nikolaos Skoulas, Charidimos Polychronidis, Iosif Voloudakis, Emmanouil Basias et Markos Spanoudakis. Skoulas a rejoint l'AEAK peu après sa formation et a collaboré étroitement avec le SOE, lui fournissant de faux documents tout en agissant en tant que maire de La Canée, nommé par l'Allemagne[4].

Malgré leurs différences idéologiques, l'EAM et l'EOK conviennent de signer des pactes de non-agression lors des réunions de Thérissos (7/11/1943) et de Tromarissa (15/9/1944). Ces accords sont généralement respectés et permettent à la Crète de rester largement épargnée par la guerre civile, entre gauchistes et droitiers, qui éclate en Grèce continentale après le retrait des forces d'occupation allemandes[5].

Références

  1. Pettibone 2014, p. 128.
  2. (el) « Η ίδρυση της Α.Ε.Α.Κ.: «Πρωτόκολλον τιμής και θυσίας δια την απελευθέρωσιν της Κρήτης μας» » [« La création de A.E.A.K.: "Protocole d'honneur et de sacrifice pour la libération de notre Crète" »], patris.gr, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Antony Beevor, Crete : The Battle and the Resistance, John Murray Ltd, .
  4. Koukounas 2013, p. 88-89.
  5. Koukounas 2013, p. 105-106.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) A. Beevor, Crete : The Battle and the Resistance, Westview Press, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (el) Demosthenes Koukounas, Η Ιστορία της Κατοχής [« L'histoire de l'occupation »], Athènes, Livani, (ISBN 978-960-14-2687-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Charles D. Pettibone, The organization and order of battle of militaries in World War II, Trafford Publishing, , 612 p. (ISBN 978-1-4907-3386-9, lire en ligne), p. 128. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Source de la traduction

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