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Opération Manta

L'opération Manta est une opération militaire française qui s'est déroulée au Tchad d'août 1983 à novembre 1984 en soutien au Tchad dans le cadre du conflit tchado-libyen.

Opération Manta
Présentation
Type
Partie de

Contexte

Le Tchad a été plongé dans une guerre civile de 1965 à 1979. Le calme ne dure pas et dès l'année suivante, les vainqueurs se déchirent lorsqu'Habré, devenu ministre de la Défense, se rebelle contre Goukouni Oueddei[1], jusqu'à ce qu'il reprenne N'Djaména le .

Le guide libyen Mouammar Kadhafi décide de rentrer dans le conflit en reconnaissant Oueddei comme chef légitime du pays, en armant des combattants tchadiens[1], et en envoyant d'importantes troupes sur le territoire tchadien. C'est le début du conflit tchado-libyen.

Cette offensive libyenne inquiète les autorités françaises qui considèrent que l'action de Mouammar Kadhafi pourrait déstabiliser la région dans le cas où il venait à envahir le sud du Tchad et qui craint l'expansionnisme de l'intégrisme musulman[2].

Le , lorsqu'il devient clair que la souverainetĂ© du Tchad est en danger, le prĂ©sident François Mitterrand dĂ©cide d'envoyer 3 000 soldats sur place[2].

Opération

L'opĂ©ration est baptisĂ©e Manta. Elle mobilise notamment quatre avions Mirage F1 et six SEPECAT Jaguar. Les Français sont appuyĂ©s par les forces militaires de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo.qui se nomme ZaĂŻre Ă  l'Ă©poque. Les 3 000 rebelles de Oueddei et les soldats libyens sont contraints de se replier sur la bande d'Aozou[2].

En 1984, un accord de non-agression est trouvé avec Kadhafi. Le , l'accord de retrait mutuel des troupes est annoncé. Hissène Habré se rend immédiatement au palais de l'Élysée pour réclamer le maintien des troupes, que le président Mitterrand lui refuse[2].

L'opération sera suivie en 1986 par l'opération Épervier lors de la reprise des hostilités. Celle-ci sera maintenue jusqu'au , avant d'intégrer l'opération Barkhane.

Bilan

Avec 158 militaires français morts au cours d'opérations extérieures dans ce pays dont 93 « morts pour la France » entre 1968 et 2011, le Tchad est, à égalité avec le Liban, au premier rang des pertes militaires françaises en opérations extérieures depuis 1963.

Notes et références

  1. Pollack, Kenneth M. (Kenneth Michael), 1966-, Arabs at war : military effectiveness, 1948-1991, University of Nebraska Press, (ISBN 0-8032-8783-6 et 978-0-8032-8783-9, OCLC 55078123, lire en ligne)
  2. Nouzille, Vincent, 1959- ..., Les dossiers de la CIA sur la France, 1981-2010, vol. 2, A. Fayard-Pluriel, dl 2012 (ISBN 978-2-8185-0284-6 et 2-8185-0284-5, OCLC 820654680, lire en ligne)

Liens externes

Articles connexes

Bibliographie

  • Colonel Spartacus (pseudonyme), OpĂ©ration Manta : Les documents secrets : Tchad 1983-1984, Plon, (ISBN 978-2-259-01330-7)
  • StĂ©phane Mantoux, Les guerres du Tchad, 1969-1987, Paris, 978-2917575499, , 108 p. (ISBN 979-10-210-0264-7)


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