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One shilling vert

Le One shilling vert est un timbre-poste d'usage courant britannique émis en 1867. Il est à l'effigie de la reine Victoria et reprend les dispositifs de repérage de ses prédécesseurs depuis le Penny Black : lettres dans les coins du timbres. Son filigrane est une rose dessinée de la tige aux pétales.

One shiling vert
Pays
Année d'émission
Valeur faciale
Description
Couleur
Dentelure
14

Il a Ă©tĂ© Ă©normĂ©ment utilisĂ© Ă  la Bourse de Londres : chaque ordre d'achat devait ĂȘtre confirmĂ© par tĂ©lĂ©gramme. Les cambistes conservaient les tĂ©lĂ©grammes affranchis du One schilling vert quelque temps pour les cas de rĂ©clamation, avant de les revendre Ă  des rĂ©cupĂ©rateurs de vieux papiers.

Des faussaires auraient rĂ©ussi Ă  dĂ©tourner plus de 10 000 livres sterling dans les annĂ©es 1870. L'affaire Ă©clate en 1880 lorsqu'un marchand de timbre londonien, Nissen, signale un grand nombre de faux dans un lot de one schilling qu'il s'est procurĂ©, et tous oblitĂ©rĂ©s de la Bourse de Londres (cachet Ă  date marquĂ© « Stock Exchange »). La police remonte Ă  l'origine de ce lot : des ouvriers couvreurs ont dĂ©coupĂ© quelques centaines de fragments timbrĂ©s sur des tĂ©lĂ©grammes contenus dans des nombreux sacs de vieux tĂ©lĂ©grammes rĂ©cupĂ©rĂ©s par la compagnie Watford Pulpers. Faute d'ĂȘtre aidĂ©e par celle-ci, la police n'arrĂȘta personne. Seul est nommĂ© un suspect en 1915 (il est alors sĂ©nile) : George Smith, ancien tĂ©lĂ©graphiste Ă  la Bourse ; Ă  40 ans, en 1876, il avait pris sa retraite pour ouvrir un pub. Pour la police, le tĂ©lĂ©graphiste Ă©coulait un stock de faux timbres sur les tĂ©lĂ©grammes et conservait le shilling payĂ© par les cambistes.

Les faux One shilling vert sont d'une assez bonne qualitĂ©, imprimĂ© en vert foncĂ© sur un papier sans filigrane. Parmi les exemplaires circulant sur le marchĂ© philatĂ©lique, certains ont Ă©tĂ© Ă©coulĂ©s par les couvreurs avant la saisie par la police, et une centaine ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s par un inspecteur de police avant leur destruction. Un faux timbre de ce type a un prix supĂ©rieur au vĂ©ritable, d'oĂč le commentaire d'Henry Rouver : « Lorsqu'un "one shilling" vert porte une telle oblitĂ©ration "Stock Exchange", priez le ciel pour qu'il s'agisse d'un faux. »

Voir aussi

Bibliographie

  • Henry Rouver, « J'ai fait la fortune d'un tĂ©lĂ©graphiste indĂ©licat », article paru dans Timbroloisirs n°97, septembre-, pages 84-85.
  • Georges Bartoli, « L'hĂ©ritage du faussaire inconnu », article paru dans Timbroscopie n°109, , pages 46-49.

Références

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